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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 102". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-102.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 102". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (4)
versets 1-28
Plan du commentaire biblique de Psaumes 102
Affliction et consolation du peuple de Dieu
C’est ici la complainte d’un Israélite dont la souffrance se confond avec celle de son peuple. Sion est en ruines (versets 14 et 15), Juda est exilé (verset 11). Après l’exposé de la triste situation du suppliant (versets 1 à 12), le langage de la foi se fait entendre. L’Éternel demeure à perpétuité ; donc son peuple ne saurait périr ; par son relèvement, Dieu se glorifiera aux yeux de toutes les nations (versets 13 à 23). Les derniers versets du psaume résument à la fois la complainte et la consolation de l’exilé (versets 21 à 29). Ce psaume fait de nombreux emprunts à d’autres psaumes ou à des livres prophétiques, spécialement à la seconde partie d’Ésaïe.
Verset 1
Complainte (1-12)
Prière d’un affligé. Cette suscription n’a pas, comme d’autres, pour but de faire connaître l’origine du psaume, mais bien plutôt d’indiquer dès l’entrée dans quelle situation d’esprit ce cantique peut être lu avec profit.
Verset 5
Frappé, comme l’est une plante par les rayons brûlants du soleil. La même expression est employée Psaumes 121.6.
Verset 6
Les os s’attachent à ma chair. Trait analogue à celui de Psaumes 22.18 : Je compterais tous mes os. La chair ne dissimule plus les os ; elle semble faire un avec eux tant ils sont saillants. Cet état d’épuisement, provoqué par le manque complet de nourriture (verset 5), est encore augmenté par le travail intérieur de l’âme du psalmiste (à force de gémir).
Verset 7
Du désert,… des lieux désolés. L’exil où il se trouve transporté est, pour le psalmiste, comparable aux solitudes désolées où retentissent les cris lugubres du pélican et du chat-huant. Lui-même, frappé avec son peuple des jugements divins, se compare à ces animaux, qui hantent des lieux déserts et maudits.
Verset 8
Comme un passereau solitaire. Pendant que tout repose et qu’il veille seul, il se sent aussi impuissant qu’un petit oiseau qui n’a plus ni asile (sur un toit), ni compagnons.
Verset 9
Follement animés. Traduction littérale : Mes insensés jurent par moi. Comparez Ésaïe 65.15 ; Jérémie 29.22.
Verset 10
Car je mange la cendre. Le genre de vie si misérable auquel je suis réduit semble justifier l’attitude méprisante de mes ennemis.
La cendre au lieu de pain : allusion à la coutume de s’asseoir sur la cendre et de s’en couvrir la tête, en signe de grande affliction (Job 2.8 ; Ézéchiel 27.30) ; cette cendre, qu’il respire, lui tient lieu de nourriture.
Verset 11
Car tu m’as emporté, enlevé de terre, comme par un vent violent. Cette image, employée déjà Job 30.22, est appliquée ici au déporté, enlevé à sa patrie pour être jeté au loin, dans le pays de l’exil. La triste position du psalmiste est celle de milliers de ses compatriotes.
Verset 12
Comme l’ombre qui s’allonge, à mesure que le soleil baisse et que s’avance la nuit. La pensée complètement exprimée serait : Ma vie s’en va, comme la clarté du jour, quand l’ombre s’allonge.
Verset 13
Quel que soit l’abaissement d’Israël, l’Éternel demeure le Maître du monde ; de là, pour son peuple, la certitude d’un salut dans lequel Dieu se glorifiera aux yeux de toutes les nations.
Mais toi : forte opposition avec le moi du verset précédent.
Tu trônes ou : tu sièges ; expression fréquemment employée pour désigner la position de l’Éternel, comme maître du monde et comme juge (Psaumes 9.8 ; Psaumes 29.10 ; Lamentations 5.19).
Et ta mémoire d’âge en âge : tu ne laisses pas périr la mémoire de ton nom ; chaque âge aura de quoi en perpétuer le souvenir (Exode 3.15).
Verset 14
Le temps fixé est là. Il n’y a plus à tarder, puisque la détresse est à son comble. Plusieurs entendent par ce temps fixé la fin des soixante-dix années d’exil annoncées par Jérémie 25.11 ; mais une allusion positive à cette prophétie serait, nous semble-t-il, plus clairement indiquée.
Verset 15
À ses pierres, qui sont encore là, gisantes et dispersées (Néhémie 2.13-14). Cette parole revient actuellement d’elle-même à la mémoire du voyageur qui voit les Juifs, à Jérusalem, pleurer près du mur des lamentations. L’exilé prête ici une âme aux pierres et à la poussière de Jérusalem et il souffre avec elles de leur état d’abandon.
Verset 16
Toutes les nations craindront. Magnifique résultat de la délivrance de Sion.
Verset 18
La prière des délaissés, littéralement : du dépouillé mis à nu, sans force ni ressources d’aucune sorte.
Leur supplication. Le mot leur montre bien que le délaissé qui parle ici n’est que le représentant d’un grand nombre de malheureux semblables à lui.
Verset 19
Cela sera écrit : pour que la connaissance s’en perpétue d’âge en âge.
Le peuple qui sera créé, expression énergique, propre à faire sentir que, pour relever le peuple de son anéantissement présent, il ne faut rien moins qu’un acte de la toute-puissance créatrice.
Verset 21
Ceux qui étaient voués à la mort, hébreu : les fils de la mort, ceux qui semblaient nés d’elle et pour elle (Psaumes 79.11).
Verset 23
Quand les peuples se rassembleront… Le salut d’Israël, véritable résurrection des fils de la mort, sera pour tous les peuples le signal de l’affranchissement de l’idolâtrie. Le même résultat est annoncé Psaumes 22.28-32, comme fruit des souffrance et de l’élévation du Messie et Romains 11.12, Romains 11.15, comme conséquence de la conversion finale d’Israël.
Verset 24
La plainte du psalmiste s’est déjà changée en chant de triomphe ; s’il revient maintenant à sa triste situation (verset 24), ce n’est que pour affirmer avec d’autant plus de force la puissance immuable de l’Éternel.
Il a abattu ma force, ou, d’après une autre leçon : sa force, celle du peuple d’Israël. Même si l’on admet le texte habituellement reçu : ma force, il faut supposer, d’après tout l’ensemble du psaume, que le psalmiste s’identifie avec son peuple et parle en son nom.
Verset 25
Au milieu de mes jours. Ne m’enlève pas prématurément, alors que, soit comme peuple, soit, comme individu, le but de mon existence n’est point atteint.
Tes années durent d’âge en âge et il en sera de même de celles du peuple qui peut appeler Dieu son Dieu.
Verset 26
La terre… les cieux… Ce qu’il y a de plus stable dans la création, ce qui existe dès le commencement des temps, vieillira et sera changé ; mais pour toi, pas de changement. Comparez Ésaïe 51.16 ; Ésaïe 65.17. Quel gage pour Israël de sa propre durée au travers même de toutes les vicissitudes de ce monde ou de l’univers !
Verset 27
Comme un vêtement. Comparez Ésaïe 51.6 ; Ésaïe 50.9.
Les versets 26 à 28 sont cités par l’auteur de l’épître aux Hébreux, qui les applique au Fils éternel, Dieu manifesté, le Jéhova de la nouvelle alliance (Hébreux 1.10-12).
Verset 28
Mais toi, tu restes le même. L’expression hébraïque est d’une éloquente concision : Mais toi, te voilà ! C’est ici, semble-t-il, une réminiscence d’Ésaïe 43.10 : Afin que vous compreniez que c’est moi !
Verset 29
Une demeure, dans la terre promise au peuple de Dieu.