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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 36". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/genesis-36.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 36". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-43
Plan du commentaire biblique de Genèse 36
Ésaü et les Édomites
L’histoire d’Ésaü est placée avant celle de Jacob, selon le procédé, constant de l’auteur. Comparez chapitres 4, 5, 10 et 15. Ce morceau provient du document élohiste ; mais son caractère tout spécial a fait supposer que l’auteur de ce document a employé ici des sources édomites.
Il commence par la formation de la famille d’Ésaü en Canaan et son émigration en Séir (1 à 8), pour donner ensuite la liste des tribus édomites et de leurs chefs (9 à 19) ; puis il nous renseigne sur les habitants primitifs du pays (20 à 30). Vient ensuite une liste de huit rois d’Édom (31 à 39) et enfin quelques noms plutôt géographiques (40 à 43). Il est fort possible que ces listes aient été composées indépendamment les unes des autres et réunies seulement dans un temps postérieur.
Verset 1
La famille d’Ésaü en Canaan et son émigration en Séir (1-8)
Versets 1 à 5 — Ésaü et sa famille en Canaan
Verset 2
D’après les versets 24 et 25, Ana, fils de Tsibéon, est Horien et non Hévien. Il est possible que ces deux noms aient été confondus par un copiste ; il suffit, en effet, d’allonger légèrement un trait de lettre pour transformer en hébreu Hévien en Horien.
Filles de Canaan. L’auteur oppose Ésaü à Jacob, qui avait pris ses femmes en Mésopotamie, dans une famille de même origine que la sienne. Le nom de Canaan doit être entendu ici comme désignant le pays et non la race, car une seule des femmes d’Ésaü est cananéenne (héthienne).
Fille de Tsibéon, c’est-à-dire petite-fille ; le mot fille est, en effet, une seconde apposition d’Oholibama et ne se rapporte pas à Ana, qui est un nom d’homme (versets 20 et 24).
Verset 3
Les femmes d’Ésaü sont ici :
D’après Genèse 26.34-35 et Genèse 28.9, c’étaient :
Si nous comparons ces deux listes, nous constatons que les noms des hommes dont Ésaü a épousé les filles sont les mêmes, sauf pour Ana, qui est appelé Bééri au chapitre 26 ; mais Bééri, qui signifie l’homme des puits, pourrait être un surnom donné à Ana, parce qu’il a trouvé des sources d’eau chaude (verset 24). S’il est réputé horien ou hévien dans une liste et héthien dans l’autre, il faut se rappeler que le nom de héthien était souvent pris dans un sens général pour désigner tous les habitants du pays (comparez Genèse 10.15, note).
Quant aux noms des femmes, ils diffèrent complètement et nous n’avons pas de renseignements qui nous permettent de résoudre cette difficulté. On a supposé que les jeunes filles avaient changé de nom en se mariant. Il faut remarquer que les noms des femmes avaient beaucoup moins d’importance pour les Orientaux que ceux des hommes ; il est possible qu’ils aient été altérés ou confondus dans deux listes que l’auteur a reproduites telles quelles, sans attacher d’importance à ces divergences. L’une des listes, celle que nous trouvons dans Genèse 26.34-35 et dans Genèse 28.9, émanerait de la tradition israélite, celle du chapitre 36 de la tradition édomite.
Verset 4
Cinq fils nés à Ésaü pendant qu’il était encore dans le pays de Canaan.
Verset 6
Établissement d’Ésaü en Séir (6-8)
Dans un pays… Il est possible d’entendre : dans un pays éloigné de celui où habitait Jacob ; mais il est plus simple de supposer une lacune dans le texte ; la traduction exacte serait : dans le pays de…, loin de Jacob.
Verset 8
Montagne de Séir. Voir Genèse 14.6, note.
D’après ces versets, Ésaü n’aurait quitté le pays de Canaan qu’un certain temps après la mort de son père, tandis que, d’après le document jéhoviste (Genèse 32.3 à Genèse 33.16), il était déjà établi en Séir longtemps auparavant, au moment du retour de Jacob. Nous en sommes réduits à des hypothèses pour résoudre cette difficulté du reste peu importante pour l’histoire ; elle peut provenir de la divergence des traditions que suivent les deux auteurs. On a supposé cependant qu’Ésaü, après la mort de son père, était revenu de Séir en Canaan et qu’il avait vécu quelque temps avec Jacob, pour retourner ensuite à Séir dans les circonstances qu’indique notre texte.
Verset 9
Les tribus édomites et leurs chefs en Séir (9-19)
Versets 9 à 14
Les descendants d’Ésaü
Père d’Édom. Le nom d’Édom, qui désigne au verset 8 Ésaü, s’applique ici à tout le peuple dont Ésaü est le père.
Verset 10
Fils dÉsaü. Comme nous avons dans les versets 9 à 14 un document généalogique spécial, conservé tel quel par l’auteur élohiste, on ne doit pas s’étonner de trouver répétés comme point de départ les noms des cinq fils d’Ésaü qui ont été indiqués déjà au commencement du chapitre. Les noms des fils de la troisième femme, Oholibama, ne viennent qu’à la fin de la liste, parce que leur généalogie n’est pas poursuivie.
Verset 11
Théman. Ce nom désigne dans l’Ancien Testament une province méridionale du pays d’Édom renommée à cause de ses sages. C’était la patrie d’Éliphaz, l’un des amis de Job (Job 2.11). Comparez Jérémie 49.7 et Ézéchiel 25.13, notes.
Kénaz. Voir Genèse 15.19, note.
Verset 12
Thimna appartenait à la tribu des Horiens, d’après le verset 22.
Le nom d’Amalek ne paraît pas devoir désigner ici la totalité de la grande tribu des Amalékites, qui semble avoir existé déjà avant Ésaü (Nombres 24.20 ; 1 Samuel 27.8), mais une branche spéciale qui s’était alliée aux Édomites.
Verset 15
Les chefs d’Édom (15-19)
Si l’on retranche le Korach du verset 16, qui n’est pas dans le texte samaritain et qui est mentionné à sa vraie place au verset 18, nous trouvons dans cette liste exactement les mêmes noms que dans la précédente. Il faut supposer ou bien que l’auteur regarde les premiers descendants d’Ésaü comme les premiers chefs du peuple qui est issu d’eux, ou bien qu’il s’est représenté dans la liste précédente plutôt des tribus que des individus et que le but de la liste actuelle est de faire connaître l’organisation de ce peuple en montrant que chaque tribu avait son chef. Dans ce cas, il faudrait plutôt traduire, comme on l’a fait quelquefois : le chef de Théman, le chef d’Omar, etc…
Si l’on retranche le Korach du verset 16 et Amalek, qui ne se rattache pas à Ésaü au même titre que les autres, il reste douze noms de chefs de tribus. Ainsi le peuple édomite se divisait en douze tribus, comme les Israélites, les Ismaélites et les descendants de Nachor. Sur ce nombre douze, comparez Genèse 22.21, note. Ici les douze tribus descendent de trois mères différentes.
Chef : en hébreu, allouph, chef de mille, chiliarque. Ce nom était probablement le titre même donné à ces chefs en Édom. Comparez Exode 15.15.
C’est Édom. Résumé de tout le morceau : c’est là ce peuple qui s’appelle Édom.
Verset 20
Les tribus horiennes et leurs chefs (20-30)
C’est ici la liste des anciens habitants du pays, qui furent dépossédés par les Édomites, mais subsistèrent cependant et se fondirent peu à peu avec eux.
Versets 20 à 28
Fils de Séir
Voici les fils. Ici, comme dans beaucoup d’autres cas, fils signifie descendant à une génération quelconque, car on ne comprendrait pas que Thimna, fille de Séir (verset 22), qui a dû vivre à une époque antérieure à Abraham (Genèse 14.6), pût devenir la concubine d’Éliphaz, arrière-petit-fils d’Abraham.
Séir, le Horien. Sur ces deux noms, voir Genèse 14.6, note. Le nom de Séir, comme tant d’autres, a dû désigner le pays avant d’être transporté à l’ancêtre de la race.
Qui habitaient le pays : avant l’arrivée d’Ésaü.
On retrouve dans l’ancien pays d’Édom les traces de quelques-uns des noms mentionnés dans les versets suivants. La plupart de ces noms s’expliquent d’après l’arabe et sont des noms d’animaux, ce qui se comprend chez un peuple à demi sauvage, qui ne vit guère que de chasse. Nous rencontrons quelque chose d’analogue chez les Indiens d’Amérique.
Verset 22
Thimna est indiquée à cause de son union avec Éliphaz (verset 12).
Verset 24
Sources chaudes : peut-être les eaux de Kallirhoé, sur la côte orientale de la mer Morte. Comparez Genèse 10.19, note.
Verset 25
Ana : non le fils de Tsibéon, qui vient d’être mentionné, mais le fils de Séir nommé au verset 20.
Oholibama, mentionnée parce qu’elle est devenue femme d’Ésaü. On peut se demander s’il n’y a pas une confusion dans notre texte. Ésaü a épousé Oholibama, fille d’Ana ; mais il y a eu deux Ana : Ana, fils de Séir (verset 20), dont il est ici question et son neveu Ana, fils de Tsibéon, fils de Séir dont parle le verset précédent. C’est la fille du second qu’a épousée Ésaü d’après le verset 2.
Verset 26
Dischon. Le texte hébreu a Dischan, mais c’est une erreur de copiste. Les listes des versets 21 et 30 ont en effet Dischan de même que 1 Chroniques 1.41 et les anciennes versions.
Verset 28
Uts. Voir Genèse 10.23, note.
Verset 29
Les chefs des Horiens. Mêmes noms que les fils de Séir, versets 20 et 21.
Verset 31
Les rois d’Édom (31-39)
Voici les rois. On pourrait supposer que nous passons ici à une nouvelle période de l’histoire d’Édom et que la monarchie a succédé dans ce pays à l’oligarchie, qui semble être la forme de gouvernement supposée dans les versets 20 à 30. Mais il est possible aussi et c’est le plus probable, que les chefs mentionnés plus haut aient été les grands du pays, qui élisaient le roi dans leur sein. Le fait qu’aucun des rois indiqués ici n’est fils de son prédécesseur prouve qu’en effet la monarchie édomite était élective. Comparez Ésaïe 34.12. C’est comme si l’on indiquait les noms des empereurs d’Allemagne, après avoir indiqué ceux des princes électeurs qui les désignaient.
Avant qu’un roi régnât sur les enfants d’Israël. Il est évident que cette remarque sur les rois édomites doit avoir été rédigée après l’établissement de la royauté israélite, d’où l’on ne peut pourtant rien inférer de certain sur l’époque de la composition de la Genèse, puisque ce peut être ici un fragment postérieurement inséré dans le récit.
Les noms de ces huit rois ne se trouvent nulle part ailleurs.
Verset 32
Dinhaba. On connaît des villes de ce nom en Syrie, en Babylonie et dans le pays de Moab, mais on n’a pas retrouvé ce nom en Édom. Il est possible que Béla soit d’origine étrangère. Balaam, qui est appelé comme lui fils de Béor, venait des rives de l’Euphrate.
Verset 33
Jobab a été identifié avec Job par les LXX et les Pères grecs.
Botsra, la seconde ville des Édomites. Sur sa situation, voir Ésaïe 34.6 ; Ésaïe 63.1, notes.
Verset 34
Pays des Thémanites. Voir verset 11, note.
Verset 35
Hadad ne peut être le même que celui de 1 Rois 11.14, qui se révolta contre Salomon, car à cette époque, la royauté paraît avoir été héréditaire, puisqu’on parle d’une race royale.
Il défit Madian aux champs de Moab. Dans Nombres 22 (histoire de Balaam), nous voyons une alliance des Madianites et des Moabites. Il est possible que le roi dont il est ici question ait vécu dans le même temps.
Verset 36
Masréka signifie vignoble.
Verset 37
Rehoboth sur le fleuve. Cette localité est probablement identique avec Rahaba, située près de l’Euphrate, au sud de son confluent avec le Chaboras. Saül serait ainsi un roi d’origine étrangère.
Verset 38
Bahal-Hanan (Baal fait grâce) nous présente un indice du culte de Baal chez les Édomites.
Verset 39
Hadar, ou Hadad d’après 1 Chroniques 1.50 et d’après la Péschito et le texte samaritain. Sa mort n’étant pas mentionnée, il vivait probablement encore au temps où l’auteur écrivait. C’est pourquoi aussi il a des renseignements plus précis sur sa famille. Ces détails indiquent évidemment un document d’origine édomite.
Paü. On trouve en Idumée des ruines du nom de Phauara.
Verset 40
Renseignements géographiques (40-43)
Cette liste de onze chefs d’Ésaü étonne, après celle toute différente des versets 45 à 49. Les expressions selon leurs lieux et selon leurs demeures (verset 43) permettent d’y voir des renseignements géographiques. Cependant quelques-uns de ces noms seulement désignent des lieux connus et plusieurs se trouvent comme noms de personnes dans les listes précédentes. Ces personnes ont probablement donné leur nom à une localité.
Verset 41
Ela, localité nommée ailleurs Elath, au fond du golfe Elanitique. Comarez Genèse 14.6.
Pinon, ou Punon d’après Nombres 32.42, l’une des stations des Israélites dans le désert. Au moyen-âge, il existait encore un endroit de ce nom, avec des mines où l’on faisait travailler les malfaiteurs, entre Tsoar et Pétra.
Verset 42
Kénaz et Théman. Voir verset 11.
Mibtsar. Un ouvrage du moyen-âge parle d’une localité du nom de Mabsara, non loin de Pétra.