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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Zephaniah 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/zephaniah-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Zephaniah 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-20
Jugement final et restauration finale
LâÃternel comme juge au milieu de Jérusalem. v. 1-7
«Malheur à la rebelle, à la corrompue, à la ville qui opprime! Elle nâécoute pas la voix, elle ne reçoit pas lâinstruction, elle ne se confie pas en lâÃternel, elle ne sâapproche pas de son Dieu. Ses princes au milieu dâelle sont des lions rugissants; ses juges, des loups du soir: ils ne laissent rien jusquâau matin. Ses prophètes sont des vantards, des hommes perfides; ses sacrificateurs profanent le lieu saint, ils font violence à la loi. LâÃternel juste est au milieu dâelle; il ne commet pas lâiniquité; chaque matin il met en lumière son juste jugement: il ne fait pas défaut; Mais lâinique ne connaît pas la honte. Jâai retranché des nations, leurs créneaux sont dévastés; jâai rendu désolées leurs rues, de sorte que personne nây passe; leurs villes sont ravagées, de sorte quâil nây a plus dâhomme, point dâhabitant. Jâai dit: Crains-moi seulement, reçois lâinstruction; et sa demeure ne sera pas retranchée, quelle que soit la punition que je lui inflige. Mais ils se sont levés de bonne heure et ont corrompu toutes leurs actions.»
Le prophète passe maintenant de Ninive à Jérusalem, dâune capitale à lâautre. Le sort de toutes deux sera-t-il le même? Il y a cependant entre elles une grande différence: «LâÃternel est au milieu» de la seconde et nâa jamais été au milieu de Ninive. Hélas! ce fait aggrave la culpabilité de la cité de Dieu! Aussi le «Malheur» est prononcé sur Jérusalem et lâon ne trouve en Sophonie que cet unique «Malheur». Au cours de nos études, nous avons souvent eu lâoccasion de remarquer ce mot dans les prophètes. Rappelons seulement le «Chant des malheurs» dans le prophète Habakuk (2:6-20) sâadressant tout entier aux Chaldéens et à leur roi, tandis quâil ne reste aucun «Malheur» pour le juste qui vit de sa foi. Ici nous trouvons le «Malheur» tombant comme un coup de foudre unique et inattendu sur la vaine profession juive qui porte le nom de lâÃternel, profession contredite par le caractère moral de ceux qui habitaient Jérusalem, la ville privilégiée entre toutes. Dieu veut des réalités. Porter son nom et vivre comme les nations, attire sur la profession, quâelle soit juive ou chrétienne, un jugement sans réserve. «Malheur à la rebelle, à la corrompue qui opprime!» Tels ont été de tout temps les trois caractères des hommes séparés de Dieu par le péché, caractères que chacun est à même de contrôler. Mais il en est dâautres qui tombent sous lâappréciation de Dieu seul. Jérusalem, mise en rapport direct avec Dieu, puisquâil habite au milieu dâelle, dans son temple, que montre-t-elle aux regards de lâÃternel qui la sondent? Remarquons quâen Sophonie, Dieu nâa pas encore quitté son temple, comme en Ãzéchiel. Il y habite encore, mais comment pourrait-il y demeurer autrement que comme juge? «LâÃternel juste est au milieu dâelle» (v. 5). Or Lui ne découvre à Jérusalem que des caractères moraux purement négatifs:
Quâest-ce ensuite que lâÃternel découvre chez les conducteurs du peuple? Remarquez que la personne du roi nâest pas plus en cause ici quâau chap. 1:8, car Josias était agréable à Dieu et avait reçu ses promesses (2 Chron. 34:27, 28), mais hormis Josias, les princes, directeurs responsables du peuple, étaient «des lions rugissants»: ils portaient le caractère du diable, non celui de Dieu, et cherchaient qui ils pourraient dévorer. Ce trait, marqué par le prophète, le sera encore bien plus au temps de la fin, quand le peuple aura choisi lâAntichrist pour son roi. Les juges agissent tous ensemble comme des loups du soir pour se repaître la nuit dâune proie, dont il ne restera plus aucun vestige au lever du jour (Hab. 1:8). Chez les prophètes, on ne trouve que vantardise et perfidie. Les sacrificateurs profanent par leur présence le temple où Dieu habite et, faisant violence à la loi, lâadaptent à leurs propres pensées. De nos jours la chrétienté infidèle prend de plus en plus ce caractère. Les conducteurs spirituels tordent la parole de Dieu, enseignent lâincrédulité à son égard et contredisent lâenseignement du Saint Esprit. Leur présence et leurs paroles profanent la maison de Dieu, lâAssemblée du Dieu vivant, colonne et appui de la vérité.
Mais tous ces hommes ne peuvent éviter le fait que «lâÃternel juste est au milieu dâelle». Il est juste et ne peut admettre que le péché entre en contact avec lui. Sâil sâest plu à venir faire sa demeure au milieu des hommes, il ne peut renoncer, en aucune manière, à son propre caractère. Nous le verrons, au v. 13, reconnaître ce qui est de Lui, le fruit de sa grâce, ce Résidu quâIl a engendré, mais il faut que le monde apprenne que Dieu est un Dieu saint qui ne «commet pas lâiniquité» et met en lumière, à mesure que le mal se produit, le jugement qui le condamne. Sa présence, dans sa maison, a eu et aura de tout temps ce même résultat, quâil sâagisse dâIsraël, ou de lâÃglise. Lorsque son gouvernement est reconnu, même dâune manière extérieure et sans que la conscience soit en jeu, ce principe se montre; et quand Il prendra en main les rênes dâun gouvernement ouvertement reconnu, dans son royaume millénaire, ce principe restera le même: «Il retranchera chaque matin le méchant du pays.» Lorsque lâiniquité du peuple lâa forcé à quitter, comme en Ãzéchiel, le siège public de son gouvernement, il pourrait sembler quâil «dort» et laisse le mal se commettre sans y prendre garde. Mais détrompons-nous, son gouvernement, même caché, son «royaume en mystère» a toujours les mêmes caractères. Les prophètes nous en ont fourni dâassez nombreuses preuves pour nây pas revenir ici. «Il ne fait pas défaut»: Si le monde chrétien était persuadé de cette vérité, il ne sâaventurerait pas à commettre des actes ambitieux, injustes et perfides et craindrait un Dieu qui ne peut se renier Lui-même. «Mais lâinique ne connaît pas la honte.» Câest ainsi que Juda est qualifié, au chap. 2:1. Avoir honte sera toujours le fait dâun homme pécheur qui rencontre Dieu. Adam, après son péché, eut honte, mais se cacha. Sa conscience nâétant pas atteinte, il cherchait encore à donner le change à Dieu. Avec une conscience réellement atteinte, on a horreur de soi, comme Job, et la repentance â la douleur dâavoir offensé Dieu â remplit le cÅur, car la repentance est le fruit de la foi, ce que la simple honte nâest pas. Cependant Dieu tient compte de ce premier pas, tout incomplet quâil soit, dans le chemin qui conduira le pécheur vers lui. «Lâinique» ne connaît pas ce premier mouvement, si élémentaire soit-il. Bien plus, lâinique se fait gloire de ce qui devrait être sa honte (Phil. 3:19). Ne voit-on pas tous les jours les hommes se vanter de leur immoralité et de leurs turpitudes, engageant dâautres à faire comme eux, à suivre leur exemple?
Au vers. 6, Dieu montre comment il avait traité les nations dans le passé, de même quâil déclarait au chap. 1:16, 17 ce quâil comptait leur faire dans lâavenir. Il les avait «retranchées». Dieu part de là pour faire un dernier appel à Jérusalem. «Crains-moi seulement», lui dit-il, car la crainte est le commencement de la sagesse. Ãtait-ce lui demander beaucoup? «Tu nâas pas reçu lâinstruction» (v. 2); «reçois-la maintenant» (v. 7). Il nâexige pas autre chose. «Ta demeure, dans ce cas, ne sera pas retranchée», comme celle des nations, «quelle que soit la punition que je tâinflige», â car cette punition était annoncée (1:8, 9, 12) et ne pouvait désormais être révoquée â mais du moins, si Jérusalem faisait un seul pas vers Dieu, il ne la mettrait pas au même niveau que les nations.
Quâest-il advenu de ces appels, de ces pressantes objurgations, adressées jusquâau dernier moment à ce peuple rebelle? Le dernier mot de cette sollicitude instante de lâÃternel à lâégard dâIsraël est celui-ci: «Mais ils se sont levés de bonne heure et ont corrompu toutes leurs actions!»
Lâindignation de Dieu sur les nations est le signal de la délivrance du Résidu dâIsraël et du Résidu de Jérusalem. v. 8-13
«Câest pourquoi, attendez-moi, dit lâÃternel, pour le jour où je me lèverai pour le butin» (v. 8).
Les hommes de Jérusalem «sâétaient levés de bonne heure pour corrompre toutes leurs actions» (v. 7), aussi le jugement de Dieu était tombé sur ces impies. Maintenant Dieu se tourne vers les nations. Attendez-moi, dit-il: câest moi qui vais me lever. Ah! comme elles voudraient pouvoir refuser de lâattendre! mais il faudra, bon gré, mal gré, quâelles obéissent à cette sommation et rencontrent lâÃternel face à face. Les Juifs incrédules seront contraints comme les autres nations dâobéir à cet appel. à eux aussi, lâÃternel avait dit: «Rassemblez-vous», quand il aurait voulu les assembler en grâce (2:1): ils sây sont refusés et seront compris dans le jugement universel qui atteindra toute la terre habitable.
«Car ma détermination câest de rassembler les nations, de réunir les royaumes pour verser sur eux mon indignation, toute lâardeur de ma colère; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie» (v. 8).
Le jour de lâÃternel, dont il est tant parlé dans notre prophète, se lèvera: Indignation, ardeur de colère, feu de jalousie, seront versés sur tous, car Dieu est jaloux de voir son nom déshonoré et méprisé parmi les peuples (Nah. 1:2). Quâarrivera-t-il ensuite? à merveille de la bonté et de la miséricorde infinie de Dieu! La détresse conduira un Résidu des nations aussi bien quâun Résidu dâIsraël au port désiré! (Ps. 107:26, 30).
«Car alors, je changerai la langue des peuples en une langue purifiée, pour quâils invoquent tous le nom de lâÃternel pour le servir dâun seul cÅur» (v. 9).
Les nations seront bénies. Ce ne sera plus alors ce qui nous est présenté au chap. 2:11, une soumission forcée à la suprématie de Christ, soumission qui nâimpliquera pas nécessairement la foi; non, ce sera une soumission de cÅur, la soumission dâun Résidu des nations, dâune «grande foule que personne ne peut dénombrer» et qui recevra Jésus comme Seigneur et comme Roi (Apoc. 7). Alors leur langue souillée sera changée en une langue purifiée. Ce changement aura lieu sous lâaction du Saint Esprit. à la Pentecôte les langues dâun feu purificateur étaient tombées sur les disciples, et lâapôtre Pierre rapporta à ce sujet la parole du prophète Joël: «Il arrivera, aux derniers jours, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair.» Nous trouvons dans notre passage la réalisation future de cette parole à lâégard des nations, que les Actes nous présentent comme ayant eu lieu pour lâÃglise. Par le Saint Esprit qui leur donnera un seul cÅur, les peuples invoqueront le nom de lâÃternel, unanimes à le servir.
Maintenant le Seigneur, ayant exécuté le jugement dâune part sur les nations, dâautre part sur les Juifs, «la nation sans honte» qui partagera le sort de tous les autres peuples, se tourne vers le Résidu de ce peuple coupable. Il ne restera pas dispersé:
«Dâau-delà des fleuves de Cush, mes suppliants, la fille de mes dispersés, apporteront mon offrande» (v. 10).
Ce passage nâa pas seulement trait au Résidu de Juda, mais à lâensemble du Résidu dâIsraël rentrant dans la terre promise. Quand lâEsprit de Dieu agira dans le cÅur des nations «la fille des dispersés» dâIsraël (non pas les dispersés, mais ce qui naîtra dâeux par la foi) reviendra à lâÃternel comme suppliante et apportera le Résidu comme offrande à la ville du grand Roi. Ils reviendront «dâau-delà des fleuves de Cush», du Nil et de lâEuphrate, car il y avait un Cush (ou Ãthiopie) africain, et un Cush asiatique (voyez Ãsaïe 66:18-21).
Nous apprenons par Ãsaïe 18 quâavant ce moment, la nation, celle qui est appelée ici la «nation sans honte» (et non pas le Résidu) sera ramenée par une puissance maritime, «dâau-delà des fleuves de Cush» (18:1) dans son pays. Ce retour des Juifs, de la nation incrédule, rentrant en Palestine avec lâappui des nations, ne portera aucun fruit pour Dieu. Ils ne viendront pas en suppliants, sous lâaction du Saint Esprit, mais croiront rentrer dans les droits de leur nationalité et le résultat sera quâils se choisiront, au bout dâun certain temps, lâAntichrist pour roi. Lâeffort actuel du Sionisme pour rassembler Israël nâaboutira quâà ce résultat, aussi Dieu «restera tranquille» (v. 4) devant cet effort de reconstituer sans Lui lâunité de la nation1. Ce ne sera quâensuite que «le présent du peuple» (v. 7) sera agréé par lâÃternel des armées en la montagne de Sion. Quand cette unité selon Dieu sera reconstituée, la scène de la réintégration aura un tout autre caractère. Les réchappés dâIsraël annonceront parmi les nations lâapparition de la gloire de Christ en Sion. Alors, dit le prophète: «ils amèneront tous vos frères, dâentre toutes les nations, en offrande à lâÃternel, sur des chevaux, et sur des chars, et dans des voitures couvertes, et sur des mulets, et sur des dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit lâÃternel, comme les fils dâIsraël apportent lâoffrande dans un vase pur à la maison de lâÃternel» (Ãsaïe 66:20).
1 Au moment où nous écrivons ces lignes (note de la première édition, 1916) la proposition de reconstituer en Palestine une République juive, sous les auspices des Ãtats-Unis, se répand dâune manière persistante. Lâambassadeur (juif) des Ãtats-Unis à Constantinople semble en obtenir lâautorisation du sultan. Un meeting sioniste monstre à Boston a déclaré: «Nous sommes arrivés au moment psychologique où nous devons posséder la Palestine pour y établir le nouveau royaume de David.»
«En ce jour-là , tu ne seras pas honteuse à cause de toutes tes actions par lesquelles tu tâes rebellée contre moi; car alors, jâôterai du milieu de toi ceux qui sâégaient en ton orgueil, et tu ne seras plus hautaine à cause de ma montagne sainte» (v. 11).
En ce temps-là , lorsque le Résidu aura été ramené à Jérusalem, cette ville où lâiniquité et lâorgueil habitaient et se produisaient sans honte (voyez 2:1; 3:5), où lâadversaire de Christ avait établi son trône, ne sera pas honteuse de toutes ses mauvaises actions, car lâÃternel aura ôté du milieu dâelle les hautains et ceux qui se paraient du nom de sa montagne sainte pour alimenter leur orgueil.
«Et je laisserai au milieu de toi un peuple affligé et abaissé, et ils se confieront au nom de lâÃternel» (v. 12).
Tel sera le caractère du Résidu de Juda à Jérusalem. Le v. 10 nous avait décrit la rentrée dans son pays du Résidu tout entier, mais, comme nous lâavons montré ailleurs, il y a une importante distinction à faire entre le Résidu de Juda et celui dâIsraël. Le premier, coupable du meurtre du Messie, traversera la grande tribulation, le second châtié et purifié pendant son voyage de retour, comme le fut jadis, dans le désert, le peuple sorti dâÃgypte, ne rentrera «quâaprès la gloire». Le premier restera en petite partie à Jérusalem pour y subir, sous lâAntichrist, la persécution et le martyre, et aura fui en grande partie au-delà des limites de la terre dâIsraël devant la persécution sans précédent qui est appelée la «détresse de Jacob». De cet exil, pendant lequel il sera «mis à couvert», il rentrera, comme jadis les «réchappés» de Babylone pour recevoir son Messie. Câest alors quâune partie de ce «Résidu de la maison de Juda» «paîtra sur les côtes de la Philistie et couchera dans les maisons abandonnées dâAskalon» (2:7). Telle sera la première étape de leur restauration. La seconde aura lieu quand lâensemble du Résidu sera ramené par les nations comme offrande à lâÃternel (3:10); la troisième, le but étant désormais atteint pour toujours, quand le Résidu «paîtra et se couchera», jouissant dâun repos définitif (v. 13). Ce même avenir, mais bien plus excellent, attend lâÃglise, car il sera celui du repos céleste.
Alors se réalisera pour le peuple ce que disent Zach. 10:5, 6 et Michée 5:5; alors aussi le Résidu affligé et abaissé, resté à Jérusalem, se confiera au nom de lâÃternel. Alors, enfin, quand les pieds de Christ se tiendront de nouveau sur la montagne des Oliviers, le peuple apostat sera ôté du milieu de Jérusalem et sâenfuira pour tomber sous les coups de la vengeance divine, et le Résidu abaissé, resté au milieu dâelle, acclamera enfin son Roi, si longtemps attendu (Zach. 14:3-5)1.
1 Voir: «Le livre du prophète Zacharie», par H. R.
«Le Résidu dâIsraël ne pratiquera pas lâiniquité, et ne dira pas de mensonge, et une langue trompeuse ne se trouvera pas dans leur bouche: car ils paîtront et se coucheront, et il nây aura personne qui les effraye» (v. 13).
Nous trouvons ici la belle description de lâétat moral du Résidu. Câest pour ainsi dire son caractère négatif, après le caractère positif décrit au v. 12. Là , il est affligé, abaissé, et se confie au nom de lâÃternel; ici, la douleur et lâhumiliation, jointes à la foi au nom de Christ quâils vont voir apparaître dans sa gloire, comme leur Sauveur, seront unies à lâabsence de péché dans leur conduite, à la vérité et à la sincérité: contraste absolu avec ce que lâon verra chez leurs ennemis (Ps. 120:2). Alors ils paîtront et se reposeront sans personne qui les effraye. Ce ne sera plus un repos partiel comme celui du Résidu de Juda (2:7), mais un repos général du Résidu. Leurs ennemis ayant été anéantis, toute cause de crainte aura disparu et désormais personne ne viendra plus les effrayer.
Toutes ces bénédictions, remarquons-le, suivent lâanéantissement des nations et du peuple juif apostat. Nous entrons dans les bénédictions du règne millénaire. LâÃternel accorde enfin à son peuple la nourriture, le repos et la sécurité, sous la conduite du souverain Berger dâIsraël. Nous trouvons ces mêmes grâces au Ps. 23: mais en vue de la marche à travers le désert, pour le passage par la vallée de lâombre de la mort et devant la persécution des ennemis. Dans ce beau Psaume, la foi réalise dâavance ces bénédictions, au milieu dâinnombrables difficultés, comme nous le voyons aussi à la fin du prophète Habakuk. En Sophonie, la foi est enfin récompensée et changée en vue. Pour le troupeau, le règne de paix commence. Son pain lui est donné; il ne voit plus le peuple audacieux; Jérusalem est une demeure tranquille, une tente qui ne sera pas transportée. Le Résidu voit le Roi dans sa beauté! (Ãsaïe 33:16, 19, 20).
Restauration glorieuse du peuple sous le règne du Roi dâIsraël. v. 14-20
«Exulte, fille de Sion; pousse des cris, Israël! Réjouis-toi et égaie-toi de tout ton cÅur, fille de Jérusalem! LâÃternel a éloigné tes jugements, il a écarté ton ennemi» (v. 14, 15).
Arrivés au bout de leur affliction et de leur abaissement et ayant enfin trouvé un lieu de nourriture et de repos, sans personne qui les effraye, Jérusalem et Israël sont invités à pousser des cris de joie et à sâégayer de tout leur cÅur. Le prophète Habakuk connaissait cette exultation quand il chantait «sur Shiguionoth», et anticipait par la foi ce moment glorieux; mais désormais ce repos nâest plus anticipé; le troupeau de lâÃternel y est entré. La réalité divine dépasse de beaucoup lâespérance. Au Ps. 3:6, 7 et au Ps. 4:9, David, fuyant devant Absalom, et traversant les plus cruelles épreuves, avait pu se coucher, sâendormir sans crainte et reposer en paix. Quel sera donc ce repos, quand il sera goûté dans sa toute puissante réalité? Nos jouissances chrétiennes sont les mêmes, mais avec un caractère céleste. Nous nous reposons en espérance en attendant «le repos qui reste pour le peuple de Dieu», mais ce repos nous appartient, nous allons y entrer en résurrection et en puissance, après lâavoir goûté, savouré dâavance avec la pleine certitude quâil est à nous, car il est dit: «Nous entrons dans le repos.» La discipline de Dieu envers son peuple, les punitions quâIl dut leur infliger pour les rendre participants de sa sainteté, tout cela sera désormais passé pour toujours. «LâÃternel a éloigné tes jugements»; «lâEnnemi dâIsraël est écarté»; lâEnnemi: non pas seulement les nations hostiles, mais lâAntichrist qui a conduit le peuple à sa ruine, et Satan lui-même, le grand Ennemi du peuple de Dieu.
«Le roi dâIsraël, lâÃternel, est au milieu de toi: tu ne verras plus le mal» (v. 15).
Celui qui était autrefois comme un Juge au milieu de Jérusalem (v. 5) est maintenant au milieu dâelle comme son Roi. Bien plus encore, il est au milieu dâelle comme son Dieu (v. 17). Quel privilège! Comment «Sion craindrait-elle, et ses mains deviendraient-elles lâches?» Ce nâest plus le Dieu du Sinaï, consentant à habiter à Jérusalem, «au milieu dâun peuple aux lèvres impures» (Ãsaïe 6:5), le Dieu dont la présence devait être pour Israël un jugement perpétuel; non, ce Roi, ce Dieu, est le Sauveur de son peuple:
«LâÃternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant; il sauvera» (v. 17).
Il nâest pas question, en Sophonie, comme en dâautres prophètes, de lâÅuvre quâil a accomplie et sur le fondement de laquelle la bénédiction millénaire peut être établie. Notre prophète nâaborde pas ce sujet; il montre seulement lâÃternel restaurant Israël, à la suite dâun travail de repentance dans le cÅur du Résidu, appelé autre part «ceux qui devaient être sauvés» (Actes 2:47). Pour créer un peuple nouveau, approprié à la splendeur de son règne, Il prend les pauvres du troupeau. «De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour le faire asseoir avec les nobles: et il leur donne en héritage un trône de gloire» (1 Sam. 2:8). «Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste, et celui-ci est avec les rois sur le trône, et il les fait asseoir à toujours, et ils sont élevés» (Job 36:7).
Dans cette position bénie, le Résidu, le «tout Israël» de Rom. 11:26, est en pleine communion avec son roi et son Sauveur. «En ce jour-là , il sera dit à Jérusalem: Ne crains pas! Sion, que tes mains ne soient pas lâches! LâÃternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant; il sauvera; il se réjouira avec joie à ton sujet: il se reposera (ou se taira) dans son amour, il sâégayera en toi avec chant de triomphe» (v. 16, 17).
Le Résidu se repose: son Roi se repose; le Résidu sâégaie de tout son cÅur: son Sauveur se réjouit avec joie à son sujet; le Résidu pousse des cris de triomphe: son Sauveur sâégaie en lui avec chant de triomphe. Eux exultent dans le triomphe quâIl a remporté, Lui exulte de lâavoir remporté pour eux. Ces sentiments sont réciproques. Ce nâest plus la «joie inexprimable et glorieuse» (1 Pierre 1:8) comme en Habakuk (3:18) au milieu de circonstances adverses. La joie sera à la hauteur des circonstances du règne glorieux de Christ. Plus de contrastes, ni de souffrances, ni dâopprobre, ni de détresse: lâéquilibre est parfaitement établi entre lâétat du cÅur des fidèles et leur entourage; bien plus encore, entre leurs sentiments et les sentiments de leur Sauveur. Leur bonheur dépend entièrement de Lui; il est puissant, il est le Sauveur; il se réjouit au sujet de ceux quâil a sauvés, après les avoir si manifestement protégés pendant les jours de leur détresse. Câest la délivrance finale: dans le passé il était Juge (v. 5), maintenant, il est Triomphateur et Sauveur à toujours.
Lorsque nous nous reposerons, Lui aussi se reposera. Aujourdâhui Il travaille encore et nous travaillons avec lui. Demain Sion sera son repos à perpétuité (Ps. 132:14); demain, son Ãglise, son Ãpouse céleste, nouvelle Jérusalem, sera aussi son repos. Il verra le fruit du travail de son âme et en sera pleinement satisfait (Ãsaïe 53:11).
Nous trouvons ici une pensée encore plus précieuse: «Il se reposera dans son amour», ce sera sa part à Lui seul. Câest le repos de Christ dans tous les résultats de lâÅuvre immense que son amour a entreprise. Il aura désormais tout ce que son cÅur a tant désiré, une Ãpouse (ici lâÃpouse juive) acquise au prix de ses souffrances, pour laquelle il a sacrifié sa propre gloire, assise maintenant au centre de la gloire reconquise par lui, comme homme. «On tâappellera» dit-il: «Mon plaisir en elle, et ta terre: La mariée; car le plaisir de lâÃternel est en toi, et ton pays sera marié. Car... de la joie que le fiancé a de sa fiancée, ton Dieu se réjouira en toi» (Ãsaïe 62:4, 5). «Tu mâas ravi le cÅur, ma sÅur, ma fiancée... tes amours sont meilleures que le vin!» (Cant. 4:9, 10.) Pour acquérir Jérusalem il a souffert, puis livré seul le combat à toutes les nations. Pour acquérir son Ãglise, en mourant sur la croix, il a triomphé seul du Prince de ce monde, de Satan lui-même. Sa sacrificature aussi sâest employée tout entière à purifier son Ãpouse en chemin, pour se la présenter, selon tous les désirs de son cÅur, sans tache ni ride, sainte et sans défaut, et la posséder à toujours!
«Je rassemblerai ceux qui se lamentent à cause des assemblées solennelles; ils étaient de toi; sur eux pesait lâopprobre» (v. 18).
Le v. 18 décrit un caractère supplémentaire du Résidu de Jérusalem que nous avons vu «affligé et abaissé» au v. 12. Ce sont ceux «qui se lamentent à cause des assemblées solennelles». Dans la détresse, ni eux, ni le Résidu juif en fuite, nâavaient plus le privilège dâune réunion générale du peuple. Privés de la pâque, de la fête des tabernacles, leurs rapports publics et directs avec Dieu étaient interrompus. Chassé de Jérusalem, le Résidu fidèle disait: «On me disait tout le jour: Où est ton Dieu? Je me souvenais de ces choses, et je répandais mon âme au-dedans de moi: comment jâallais avec la foule, et je mâavançais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusquâà la maison de Dieu... une multitude en fête» (Ps. 42:4, 5). à Jérusalem, après une période de calme relatif, ils avaient vu lâabomination dont parle le prophète, établie dans le temple et sâétaient enfuis. Le culte avait cessé, le sacrifice continuel était ôté (Daniel 8:11). Cependant, privés de tout ce qui, dans le passé, avait fait leur joie, ils étaient de Jérusalem, les vrais fils de la cité de Dieu, comme il est dit ici: «Ils étaient de toi», en contraste avec le peuple de lâAntichrist. Le Ps. 87 nous dit: «Celui-ci (Christ) et celui-là (le fidèle du Résidu) sont nés en elle.» Mais ils étaient marqués au front comme «ceux qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent au-dedans dâelle» (Ãzéch. 9:4). «Lâopprobre pesait sur eux» (v. 18) comme il avait pesé sur leur Messie (Ps. 69:20). Mais le Seigneur déclare quâil les rassemblera, alors que la «nation sans honte» avait refusé de se rassembler pour sâhumilier devant Dieu. Il les rassemblera et se mettra à leur tête comme Berger du troupeau (Michée 2:12, 13).
«Voici, en ce temps-là , jâagirai à lâégard de tous ceux qui tâaffligent, et je sauverai celle qui boitait, et je recueillerai celle qui était chassée, et je ferai dâelles une louange et un nom dans tous les pays où elles étaient couvertes de honte» (v. 19).
Le Berger dâIsraël intervient: la détresse, la dispersion, fruits de leur infidélité, ne sont plus quâun souvenir. Il en sera de même de lâÃglise, actuellement dispersée en tous lieux comme conséquence de son infidélité. Le Seigneur la rassemblera en un clin dâÅil et lâenlèvera dans les demeures célestes où il nây aura plus quâun seul troupeau, un seul «grand pasteur des brebis». Quelle commisération, quel amour, dans ce cÅur divin et humain à la fois! Les infirmes sont lâobjet de sa sollicitude; il est le souverain Médecin, comme il est le bon Berger. Il sauvera la brebis qui boitait, car il connaît le remède pour la guérir. Il aura un asile pour celle qui était chassée, et Lui-même sera ce refuge: «Je la recueillerai». Les nations sâétaient liguées pour les tourmenter, les humilier, les «couvrir de honte»: «En ce temps-là », dit-il, «je vous amènerai, dans ce même temps où je vous rassemblerai, car je ferai de vous un nom et une louange parmi tous les peuples de la terre, quand je rétablirai vos captifs devant vos yeux, dit lâÃternel» (v. 20).
Le prophète Michée annonce les mêmes choses: «Je ferai de celle qui boitait, un reste, et de celle qui avait été repoussée au loin, une nation forte; et lâÃternel régnera sur eux, en la montagne de Sion, dès lors et à toujours» (Michée 4:7). Ce nom, cette louange, ne leur seront pas seulement prodigués dans les pays où elles avaient été chassées: partout, parmi tous les peuples de la terre, le renom du peuple de lâÃternel se répandra, quand il «tournera leur captivité».
«Je vous rassemblerai!» Quelle délicieuse perspective pour nous chrétiens, aussi bien que pour Israël! Actuellement couverts de honte, juste conséquence de notre infidélité, dispersés par notre propre faute, alors que le but de la mort de Christ était de nous rassembler en un, nous attendons dans lâhumiliation et, espérons-le, dans une vraie repentance, nous qui avons jeté tant de déshonneur sur le nom de notre Sauveur! Mais voici quâun cri parvient à nos oreilles: le jour du rassemblement commence à poindre! Lâétoile du matin (Jésus venant en grâce) illumine nos cÅurs. Elle va paraître dans le ciel. Après elle, se lèvera le Soleil de justice qui illuminera la terre et le ciel. Comme il «tournera la captivité» dâIsraël, il «tournera» aussi la nôtre!
Sur ce tableau merveilleux de communion, de joie, de triomphe, de louange, de repos glorieux définitif et éternel, se clôt le livre de Sophonie. Sâil est le témoin du péché dâIsraël, il est aussi le témoin de sa restauration, de sa régénération, position nouvelle, dans laquelle entrera un peuple nouveau, sorti du sein de lâaube du jour. LâÃglise aussi y entrera, quand les saints brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père!