Lectionary Calendar
Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
the Fourth Week of Advent
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezekiel-20.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-49
Cette nouvelle division du livre s’ouvre avec un exposé complet et solennel du péché d’Israël, non seulement à la lumière de l’estimation présente de l’Éternel, mais à la lumière de Ses voies envers eux dans le passé et dans l’avenir. En effet nous ne jugeons jamais notre condition réelle d’une manière complète, à moins de nous soumettre ainsi à la pensée et au but de Dieu; car de même que nous devons bien peser la condition où Il nous a placés au commencement, de même Il voudrait que nous regardions en avant vers le but qu’Il s’est proposé si nous étions sages selon Lui, et Il voudrait qu’ainsi nous sentions mieux comment notre état correspond à ces deux choses.
«Et il arriva, la septième année, au cinquième mois, le dixième jour du mois, que des hommes d’entre les anciens d’Israël vinrent pour consulter l’Éternel; et ils s’assirent devant moi» (20:1). C’est un décompte bien sérieux que fait le prophète; mais s’il est humiliant pour le peuple entre temps (et ce n’est pas mauvais), cela garde devant la foi la certitude de l’intervention de la miséricorde divine quand le châtiment par la main des Gentils aurait été exprimé à pleine mesure. Les apparences se montraient favorables pour ceux qui se présentaient d’eux-mêmes d’entre les anciens d’Israël. Ils venaient consulter l’Éternel: n’était-ce pas de la foi? Ils s’asseyaient devant Ézéchiel: n’était-ce pas là de la révérence et de l’humilité qui honorait Dieu dans la personne de son serviteur?
«Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant: Fils d’homme, parle aux anciens d’Israël, et dis-leur: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Êtes-vous venus pour me consulter? Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si je suis consulté par vous! Les jugeras-tu, les jugeras-tu, fils d’homme? Fais-leur connaître les abominations de leurs pères» (20:2-4). Celui qui sonde les reins et les cœurs avait vu qui il n’y avait là aucun exercice de conscience devant Lui; et pourquoi répondre quand il n’y a que vide et hypocrisie? C’était indigne de Lui de tolérer cette légèreté. «Je suis vivant dit-il, si je suis consulté par vous». Mais en même temps Il se plait à justifier Ses voies; si le prophète avait voulu soit plaider pour eux soit les réprimander, il reçoit en fait l’ordre de placer devant eux les abominations de leurs pères. Dieu va ainsi à la source du mal et le peuple doit le juger le mal non pas simplement dans ses effets, mais à sa racine.
Le prophète devait alors leur dire: «Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Au jour que je choisis Israël, et que je levai ma main à la semence de la maison de Jacob, et que je me fis connaître à eux dans le pays d’Égypte, et que je leur levai ma main, disant: Je suis l’Éternel, votre Dieu, — en ce jour-là je leur levai ma main de les faire sortir du pays d’Égypte pour les amener dans le pays sur lequel j’avais jeté les yeux pour eux, pays ruisselant de lait et de miel, qui est un ornement entre tous les pays; et je leur dis: Que chacun de vous rejette les abominations que ses yeux regardent, et ne vous rendez pas impurs par les idoles de l’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu. Et ils se rebellèrent contre moi, et ne voulurent pas m’écouter; aucun d’eux ne rejeta les abominations que ses yeux regardaient, ni ne quitta les idoles de l’Égypte; et je dis que je verserais ma fureur sur eux, et que je consommerais ma colère sur eux, au milieu du pays d’Égypte. Mais j’ai agi à cause de mon nom, afin de ne pas le profaner aux yeux des nations au milieu desquelles ils étaient, aux yeux desquelles je m’étais fait connaître à eux, en les faisant sortir du pays d’Égypte» (20:5-9).
L’Éternel rappelle à Son peuple Son serment, en le répétant d’une manière impressionnante, en jurant par lui-même puisqu’Il n’avait personne de plus grand par qui jurer (Héb. 6:13), voulant montrer ainsi plus abondamment l’immutabilité de Son conseil (Héb. 6:17). C’est à propos d’Israël que l’apôtre déclare expressément que les dons et l’appel de Dieu sont sans repentir (Rom. 11:29). C’est pour cette raison même qu’Il juge et doit juger leurs voies: sinon Il serait forcé d’approuver ou d’excuser le péché. Or comme c’est impossible, Il s’occupe de l’infidélité d’Israël, en la rappelant depuis le début. Même alors, malgré les remontrances adressées à chacun d’eux, les abominations de leurs yeux, à la suite des idoles de l’Égypte, attirèrent Sa colère, en sorte qu’il ne restait plus qu’à la laisser éclater toute entière, et se déverser contre eux dans le pays. Mais la miséricorde prévalut sur le jugement, par respect pour Son propre nom devant les païens.
«Et je les fis sortir du pays d’Égypte, et les amenai au désert; et je leur donnai mes statuts et leur fis connaître mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra. Et je leur donnai aussi mes sabbats, pour être un signe entre moi et eux, afin qu’ils connussent que je suis l’Éternel qui les sanctifie. Et la maison d’Israël se rebella contre moi dans le désert; ils ne marchèrent pas dans mes statuts, et ils rejetèrent mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra; et ils profanèrent extrêmement mes sabbats; et je dis que je verserais sur eux ma fureur dans le désert, pour les consumer. Mais j’ai agi à cause de mon nom, afin de ne pas le profaner aux yeux des nations sous les yeux desquelles je les avais fait sortir» (20:10-14). Hors d’Égypte, Israël ne s’est pas montré meilleur que lorsqu’il y était; leur péché devint même d’autant plus évident et moins excusable; car dans les solitudes du désert ils étaient avec l’Éternel, et pourtant ils couraient après de faux dieux; ils possédaient Ses statuts et Ses ordonnances, et pourtant ils n’y marchèrent point et les méprisèrent; ils avaient Ses sabbats comme signe entre l’Éternel et eux, et pourtant ils les profanèrent grandement. L’Éternel fut ainsi de nouveau provoqué à détruire Israël dans le désert, comme autrefois en Égypte: mais Son nom contre lequel Israël avait péché avec tant d’orgueil et de constance, était leur protection et leur défense. «Et je leur levai aussi ma main dans le désert, que je ne les amènerais pas dans le pays que je leur avais donné, pays ruisselant de lait et de miel, qui est un ornement entre tous les pays; parce qu’ils avaient rejeté mes ordonnances, et qu’ils n’avaient pas marché dans mes statuts, et qu’ils avaient profané mes sabbats; car leur cœur marchait après leurs idoles» (20:15-16).
«Mais mon œil eut compassion d’eux pour ne pas les détruire, et je ne les consumai pas entièrement dans le désert. Et je dis à leurs fils dans le désert: Ne marchez pas dans les statuts de vos pères, et ne gardez point leurs ordonnances, et ne vous rendez pas impurs par leurs idoles. Je suis l’Éternel, votre Dieu; marchez dans mes statuts, et gardez mes ordonnances et pratiquez-les; et sanctifiez mes sabbats, et qu’ils soient un signe entre moi et vous, afin que vous connaissiez que je suis l’Éternel, votre Dieu. Et les fils se rebellèrent contre moi; ils ne marchèrent pas dans mes statuts et ne gardèrent pas mes ordonnances pour les pratiquer, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra; ils profanèrent mes sabbats; et je dis que je verserais sur eux ma fureur, pour consommer ma colère contre eux dans le désert. Mais je retirai ma main; et j’ai agi à cause de mon nom, afin de ne pas le profaner aux yeux des nations sous les yeux desquelles je les avais fait sortir» (20:17-22). L’Éternel était ému de compassion, mais il fallait qu’Il affirme Son autorité, la justice de Ses jugements et la valeur particulière de Ses sabbats1, entre Lui et eux. En vain! Les enfants du désert étaient aussi mauvais que leurs pères qui y tombèrent. Rien d’autre que Son respect pour le nom qu’ils profanaient n’a pu se tenir entre Israël et la destruction. Mais la main qui avait été levée pour la semence de la maison de Jacob dans un but de miséricorde et de bonté, s’était alors levée vers eux dans le désert, avant même l’entrée dans le pays de Canaan, pour assurer qu’ils seraient dispersés parmi les nations et au travers des pays. Comparer Lévitique 26 et Deutéronome 28 et 31. D’un autre côté, quand arriva la question d’exécuter la menace si longtemps suspendue, Amos dit explicitement que la captivité et la dispersion du peuple sont survenues à cause de leur rébellion idolâtre dans le désert. «M’avez-vous offert des sacrifices et des offrandes dans le désert, pendant quarante ans, maison d’Israël? Mais vous avez porté le tabernacle de votre Moloc, et Kiun vos images, l’étoile de votre dieu, que vous vous êtes fait; et je vous transporterai en captivité au delà de Damas, dit l’Éternel, dont le nom est le Dieu des armées» (Amos 5:25-27).
1 Il est important de remarquer que l’observation du sabbat n’était pas de nature morale comme les neuf autres paroles ou commandements; pour ces derniers, on jugeait de soi-même ce qui était juste, intrinsèquement juste; pour le sabbat, c’était seulement parce que Dieu l’avait ordonné à Son peuple en signe de Son alliance avec Israël. C’est pourquoi, tandis que l’idolâtrie et le vol, par exemple, sont toujours mauvais, le Seigneur Lui-même en achevant l’œuvre de rédemption inaugure et donne sa sanction sur un autre jour comme expression de la communion chrétienne avec le Père et le Fils, une sorte de prémices. Quelle ignorance d’estimer qu’il y avait une faute (Marc 2:23 à 3:6) là où en réalité ce n’était que la sagesse et la grâce de Dieu! Hélas! même les saints n’ont pas tous une telle connaissance de Dieu. Pourtant ce n’est qu’une preuve supplémentaire du degré de chute de la chrétienté. Les hommes qui devraient comprendre ces choses parlent encore de sabbat chrétien, comme si les sabbats de l’Éternel n’avaient pas été choisis et ordonnés comme un signe pour qu’Israël puisse connaître l’Éternel qui les sanctifiait. Mais nous chrétiens, nous nous tenons sur la base d’une rédemption accomplie et d’une nouvelle création, non pas de l’ancienne, et c’est pourquoi nous nous rassemblons le premier jour de la semaine, non pas le dernier comme les Juifs.
Plusieurs ont trouvé une difficulté dans le v. 25 de notre chapitre, depuis des temps immémoriaux, tant de la part des commentateurs que des lecteurs de la Bible. Mais la solution se trouve dans le simple principe que Dieu, dans Son gouvernement, châtie en rétribution Son peuple coupable, et dit des fouets qu’ils sont Siens, même quand ces instruments sont totalement étrangers à Ses pensées et à Son cœur. Ceci est vrai même du Saint de Dieu, de Christ lui-même qui, livré au rejet total et à la souffrance de la part de l’homme, est dit avoir été frappé de Dieu (Ps. 69; Zach. 13). C’est une erreur sérieuse et grave de penser que les statuts qui n’étaient pas bons et les ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient vivre, seraient les statuts et les ordonnances de Dieu dans lesquels ils étaient tenus de marcher dans l’obéissance. Cela rendrait l’Écriture désespérément obscure, et ferait de Dieu l’auteur du mal. Il n’en est pas ainsi: quel que soit le sort du pécheur, l’apôtre parle avec la plus grande énergie pour prouver la misère même de l’âme convertie dans ses efforts en vue du bien et contre son propre mal sous la loi, et pour défendre celle-ci qui en soi est sainte, juste et bonne (Rom. 7). Assurément le prophète juif et l’apôtre Paul ne se contredisent point; ce sont ceux qui interprètent mal l’expression «des statuts qui n’étaient pas bons» qui ne comprennent pas la question. Cette expression se réfère en réalité à la servitude amère de Son peuple aux prescriptions corrompues et destructives des païens, allant jusqu’à la démoralisation de leur foyers et à la si cruelle consécration de leurs premiers nés à Moloch, le «roi horrible». C’est ainsi que, si eux profanaient le nom de Dieu et Ses sabbats, Lui les rendait impurs dans leurs dons: telle était l’immense dégradation d’Israël dès lors qu’ils se sont écarté du vrai Dieu. Le verset 26 ne laisse dans mon esprit aucun doute quant à la force réelle du verset 25.
«C’est pourquoi, fils d’homme, parle à la maison d’Israël, et dis-leur: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Encore en ceci vos pères m’ont outragé, en étant infidèles envers moi. Quand je les introduisis dans le pays touchant lequel j’avais levé ma main de le leur donner, ils ont regardé toute haute colline et tout arbre touffu, et là ils ont offert leurs sacrifices, et là ils ont présenté la provocation de leur offrande, et là ils ont placé leurs parfums agréables, et là ils ont répandu leurs libations. Et je leur dis: Qu’est-ce que ce haut lieu où vous allez? et son nom a été appelé Bama, jusqu’à ce jour» (20:27-29). Leur idolâtrie était déjà coupable en Égypte et dans le désert, mais elle l’était davantage encore en Canaan et plus insultante pour Dieu. Les faux cultes se perpétuent eux-mêmes, mais la vérité ne subsiste que par la grâce (20:29).
«C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Ne vous rendez-vous pas impurs dans la voie de vos pères, et ne vous prostituez-vous pas après leurs abominations? Et quand vous offrez vos dons, en faisant passer vos fils par le feu, vous vous rendez impurs par toutes vos idoles jusqu’à aujourd’hui, — et moi, je serais consulté par vous, maison d’Israël? Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si je suis consulté par vous! Et ce qui monte dans votre esprit n’arrivera nullement, en ce que vous dites: Nous serons comme les nations, comme les familles des pays, en servant le bois et la pierre. Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si je ne règne sur vous avec une main forte et un bras étendu, et avec effusion de fureur, et si je ne vous fais sortir d’entre les peuples, et ne vous rassemble hors des pays dans lesquels vous êtes dispersés, avec une main forte et un bras étendu, et avec effusion de fureur, et si je ne vous introduis dans le désert des peuples, et là n’entre en jugement avec vous face à face! Comme je suis entré en jugement avec vos pères dans le désert du pays d’Égypte, ainsi j’entrerai en jugement avec vous, dit le Seigneur, l’Éternel; et je vous ferai passer sous la verge, et vous introduirai dans le lien de l’alliance; et je séparerai d’entre vous les rebelles et ceux qui se sont révoltés contre moi: je les ferai sortir du pays dans lequel ils séjournent, mais ils n’entreront point dans la terre d’Israël; et vous saurez que je suis l’Éternel. Et vous, maison d’Israël! ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Allez, servez chacun vos idoles, à l’avenir aussi, si aucun de vous ne veut m’écouter; mais ne profanez plus mon saint nom par vos dons et par vos idoles. Car en ma montagne sainte, en la haute montagne d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel, là me servira la maison d’Israël tout entière, dans le pays; là je prendrai plaisir en eux, et là je demanderai vos offrandes élevées et les prémices de vos offrandes, dans toutes vos choses saintes» (20:30-40). Dieu place avec insistance sur leurs consciences leur péché continuel et odieux, par lequel ils déshonoraient l’Éternel de la manière la plus anormale, les pères tout comme les fils. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Il ne pouvait être consulté par eux par l’intermédiaire d’un prophète (20:30-31). Mais Dieu prendrait soin qu’ils ne puissent pousser jusqu’au bout l’iniquité apostate de leur cœur. Ils ne seraient pas, après tout, pareils aux païens, ils ne réussiraient pas à rejeter le joug de l’Éternel pour servir le bois et la pierre. Ils en avaient toute la culpabilité dans leurs pensées, mais Dieu n’oublierait pas Son propre honneur, et ils en subiraient le châtiment. «Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si je ne règne sur vous avec une main forte et un bras étendu, et avec effusion de fureur» (20:33). Est-ce seulement en jugement? En jugement sans doute, mais en vue de purifier Israël, et ce but serait bien atteint. Il veut avoir Son peuple séparé des Gentils, quelles que soient les apparences du cours naturel des évènements, et quelles que soient les aspirations non seulement des Gentils, mais aussi d’Israël. Le résultat sera que l’Éternel seul sera exalté, et cela quand les hommes l’attendront le moins. Aussi sûrement que, sur terre, l’été suit l’hiver, ainsi aussi la lumière succèdera aux ténèbres du jour de l’homme. C’est pour cela qu’est gardé le peuple d’Israël, malgré lui et malgré l’ennemi. Que Satan domine comme il veut, Dieu est au-dessus de lui et règnera publiquement comme Il le fait actuellement dans Sa providence cachée.
Mais c’est au verset 35 que nous trouvons une des indications importante et particulière de cette nouvelle parole de l’Éternel. Il n’est pas question ici du temple ni de Jérusalem, ni du dernier rameau de la branche régnante d’où est sorti le feu qui a dévoré son fruit (19:14), de sorte qu’il n’y a plus sur elle [la vigne] de branche assez forte pour porter le sceptre royal, jusqu’à ce que Shilo vienne (Gen. 49:10). Il s’agit ici du peuple dans son entier, Israël plutôt que les Juifs. Cette indication sur leur avenir spécial est du plus haut intérêt. C’est avec eux, et non avec le résidu dans le pays et dans la ville, que Dieu repassera l’histoire du peuple élu. Après les avoir rassemblés d’entre les peuples et les pays où ils sont encore dispersés, à main forte et à bras étendu et avec effusion de fureur, — non pas par des moyens paisibles, de morale ou évangéliques, — Il les introduira dans le désert des peuples, et plaidera, ou entrera en jugement avec eux face à face, comme il le fit jadis avec leurs pères dans le désert du pays d’Égypte. Là Il les passera en revue, comme le berger fait passer ses brebis sous la verge, et Il les introduira dans le lien de l’alliance. C’est la grâce souveraine, mais régnant par la justice. Alors les rebelles seront séparés de l’Israël de Dieu, et ceux qui se sont révoltés contre l’Éternel (car les Israélites ne sont pas confondus avec les pécheurs d’entre les Gentils) ne seront plus avec Son peuple. Il les fera sortir du pays où ils séjournent, mais aucun d’eux n’entrera dans la terre d’Israël. Quel contraste frappant avec le sort du résidu de Juda, qui devra souffrir dans le pays pour ses péchés particuliers! C’est là qu’ils ont refusé le Christ de Dieu venu au nom du Père; c’est là qu’ils auront reçu l’Antichrist venu en son propre nom (Jean 5:43). Comparer Zach. 11:16-17; 13:8-9; également Dan. 12:1 pour le résidu et 12:2 pour l’ensemble du peuple parmi les Gentils, selon ce que je comprends de chacun de ces versets.
Il était donc inutile pour les Israélites, dans l’état où ils étaient, de penser que leur culte était acceptable pour Dieu. Car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie (1 Sam. 15:23). S’ils ne voulaient pas écouter l’Éternel, il valait mieux rester ouvertement dans le mal que de garder une apparence tout à fait outrageante à Son égard: les dons reçus des hommes dans cet état d’idolâtrie ne font que profaner Son nom. Mais Son dessein demeure. «Car en ma montagne sainte, en la haute montagne d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel, là me servira la maison d’Israël tout entière, dans le pays; là je prendrai plaisir en eux, et là je demanderai vos offrandes élevées, et les prémices de vos offrandes, dans toutes vos choses saintes» (20:40). Qui pourrait soutenir un semblant d’interprétation cohérente selon laquelle cette promesse aurait été accomplie ou même aurait commencé de l’être? Le peuple et le pays d’Israël seront alors saints, dans toute la force du terme. Alors, et non pas avant, l’Éternel sera justifié [sanctifié 20:41] aux yeux des nations au travers d’Israël. L’Évangile annoncé depuis la mort et la résurrection de Christ fait contraste avec cela; car tous y sont traités pareillement, comme des pécheurs perdus, et tous ceux qui croient, non seulement trouvent une grâce qui ne fait aucune distinction, mais deviennent un nouvel homme dans lequel il n’y a ni Juif ni Gentil. «En ce jour-là» dont le prophète parle, la distinction Juif / Gentil réapparaîtra, et Israël délivré de toutes ses idoles et de tous ses hauts lieux, adorera l’Éternel son Dieu sur la montagne de Sa sainteté, sur la haute montagne d’Israël.
«Je prendrai plaisir en vous comme en un parfum agréable, quand je vous aurai fait sortir d’entre les peuples, et que je vous aurai rassemblés des pays dans lesquels vous serez dispersés, et que je serai sanctifié en vous aux yeux des nations. Et vous saurez que je suis l’Éternel, quand je vous aurai fait entrer dans la terre d’Israël, dans le pays touchant lequel j’ai levé ma main de le donner à vos pères. Et là vous vous souviendrez de vos voies et de toutes vos actions par lesquelles vous vous êtes rendus impurs, et vous aurez horreur de vous-mêmes à cause de toutes vos iniquités, que vous avez commises; et vous saurez que je suis l’Éternel, quand j’agirai envers vous à cause de mon nom, non pas selon vos mauvaises voies et selon vos actions corrompues, ô maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel» (20:41-44). Ils seront alors acceptés et connaîtront l’Éternel, les promesses faites aux pères seront accomplies, non seulement en nous qui croyons et qui irons au ciel à la venue de Christ, mais dans les enfants d’Israël sur la terre, qui alors se repentiront; mais ils ne repentiront en fait qu’à cause de Sa grâce qui agit librement et domine au-dessus du péché des créatures, à cause de Lui-même: s’il n’en était pas ainsi, être un pécheur serait être perdu sans remède ni espoir.