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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 26". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-26.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 26". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-37
Nous avons ici la description des voiles et des couvertures du tabernacle, dans lesquels le regard spirituel discerne les ombres des différents traits et des différentes phases du caractère de Christ. «Et tu feras le tabernacle de dix tapis de fin coton retors, et de bleu, et de pourpre, et dâécarlate; tu les feras avec des chérubins, dâouvrage dâart». Tels sont les différents aspects sous lesquels apparaît «lâhomme Christ Jésus» (1 Tim. 2:5). Le fin coton retors représente la parfaite pureté de sa marche et de son caractère; tandis que le bleu, la pourpre et lâécarlate nous le montrent comme le «Seigneur des cieux», qui doit régner selon les conseils divins, mais seulement après avoir souffert. Nous avons donc en lui un homme pur et sans tache, un homme céleste, un homme roi, un homme souffrant. Les différents matériaux, mentionnés ici, ne devaient pas servir seulement pour «les tapis» du tabernacle, mais étaient employés aussi pour «le voile» (vers. 31), pour «le rideau à lâentrée de la tente» (vers. 36), pour «le rideau de la porte du parvis» (chap. 27:16), pour «les vêtements de service et les saints vêtements dâAaron» (chap. 39:1). En un mot, câétait Christ partout, Christ en tout, rien que Christ.1
1 Lâexpression de «éclatant et pur» (Apoc. 19:8) donne une force et une beauté particulières au type que le Saint Esprit nous présente dans le «fin lin». En effet, il ne peut y avoir dâemblème plus juste de la nature humaine pure et sans tache.
Le «fin coton retors», figure de lâhumanité pure et sans tache de Christ, ouvre à lâintelligence spirituelle une source précieuse et abondante de méditation. La vérité touchant lâhumanité de Christ doit être reçue avec toute lâexactitude de lâenseignement des Ãcritures. Câest là une vérité fondamentale; et si elle nâest pas acceptée, maintenue, défendue et confessée telle que Dieu lâa révélée dans sa sainte Parole, lâédifice tout entier qui doit reposer sur elle ne pourra être que corrompu. Si nous sommes dans lâerreur sur un point aussi capital, nous ne pouvons être dans la vérité à lâégard dâaucune autre chose. Rien nâest plus déplorable que le vague qui semble prédominer dans les pensées et les expressions de plusieurs sur une doctrine de cette importance. Avec plus de respect pour la parole de Dieu, on la connaîtrait certainement mieux, et on éviterait ces déclarations erronées et irréfléchies, qui contristent le Saint Esprit de Dieu dont lâoffice est de rendre témoignage de Jésus.
Quand lâange eut annoncé à Marie la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur, celle-ci lui dit: «Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas dâhomme?» (Luc 1:34). Sa faible intelligence était incapable de saisir, bien moins dâapprofondir le prodigieux mystère de «Dieu manifesté en chair». (1 Tim. 3:16). Mais écoutez avec attention quelle fut la réponse de lâange, non à un esprit sceptique, mais à un cÅur pieux quoique ignorant. «LâEsprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; câest pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu». (Luc 1:35). Marie sâimaginait sans doute que cette naissance devait avoir lieu selon les principes ordinaires de la nature; mais lâange corrige son erreur et, en la corrigeant, énonce une des plus grandes vérités de la révélation. Il lui déclare que la puissance divine allait former un véritable homme, «le second homme [venu] du ciel» (1 Cor. 15:47), un homme dont la nature était divinement pure, et entièrement incapable de recevoir ou de communiquer aucune souillure. Cet Ãtre saint fut formé «en ressemblance de chair de péché», sans péché dans la chair (Rom. 8:3). Il participa à une chair et à un sang réels et véritables, sans mélange dâun atome ou dâune ombre du mal qui souillait la création au milieu de laquelle il venait.
Câest là , nous lâavons déjà dit, une vérité de premier ordre, à laquelle on ne peut se soumettre trop complètement, et que lâon ne peut retenir avec trop de fidélité et de fermeté. Lâincarnation du Fils, seconde personne de la Trinité éternelle, son entrée mystérieuse dans une chair pure et sans souillure, formée par la puissance du Très-Haut dans le sein de la Vierge, est le fondement «du grand mystère de la piété» (1 Tim. 3:16), dont le faîte est un Dieu-homme glorifié dans le ciel, le Chef, le Représentant, et le Modèle de lâÃglise rachetée de Dieu. La pureté essentielle de son humanité répondait parfaitement aux exigences de Dieu; la réalité de cette humanité répondait aux besoins de lâhomme. Il était homme, car nul autre homme nâaurait pu répondre à tout ce quâexigeait et rendait nécessaire la ruine de lâhomme; mais il était un homme tel quâil pouvait satisfaire à toutes les exigences de la gloire de Dieu. Il était véritablement homme, mais pur et sans tache; Dieu pouvait trouver son plaisir en lui parfaitement, et lâhomme pouvait sâappuyer sur lui sans réserve.
Il nâest pas nécessaire de rappeler au chrétien que tout ceci, séparé de la mort et de la résurrection, est sans fruit pour nous. Nous avions besoin non seulement dâun Christ incarné, mais dâun Christ crucifié et ressuscité. Il fallait, il est vrai, quâil fût fait chair, pour être crucifié; mais ce sont sa mort et sa résurrection qui rendent son incarnation efficace pour nous. Croire que, dans lâincarnation, Christ se soit uni à lâhumanité pécheresse, nâest rien moins quâune erreur mortelle; cela était impossible. Lui-même nous enseigne expressément à cet égard. «En vérité, en vérité, je vous dis: à moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul; mais sâil meurt, il porte beaucoup de fruit». (Jean 12:24). Il ne pouvait y avoir aucune union entre une chair de péché et cet Ãtre saint, né de Marie; entre une chair mortelle et corruptible et celui en qui Satan nâavait rien, et sur qui la mort nâavait aucun pouvoir, en sorte quâil a pu donner sa vie. (Comp. Jean 14:30; 10:18). La mort quâil a volontairement soufferte est la seule base dâunité entre Christ et ses membres élus. «Nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort. Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé». (Rom. 6:5, 6). «En qui aussi vous avez été circoncis dâune circoncision qui nâa pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ, étant ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en lâopération de Dieu qui lâa ressuscité dâentre les morts». (Col. 2:11, 12). Nous trouvons au chapitre 6e aux Romains, et au 2e aux Colossiens, une exposition détaillée de lâimportante vérité qui nous occupe. Ce nâétait que comme morts et ressuscités, que Christ et les siens pouvaient devenir «un». (Comp. aussi Ãph. 1:20 à 2:8 ep 1.20-2.8). Il fallait que le véritable grain de blé tombât en terre et mourût, avant quâun plein épi pût être formé et être recueilli dans le grenier céleste.
Mais, tandis que cette vérité est clairement révélée dans lâÃcriture, cette Ãcriture nous apprend également que lâincarnation formait, pour ainsi dire, le premier fondement du glorieux édifice; et les couvertures de fin coton retors nous présentent, en figure, la pureté morale de «lâhomme Christ Jésus». Nous avons déjà vu de quelle manière il fut conçu et il naquit (Luc 1:26-38 lc 1.26-38); et si nous le suivons tout le long du cours de sa vie ici-bas, nous voyons toujours et partout en lui cette même irréprochable pureté. Il passa quarante jours dans le désert, tenté par le diable, mais il nây avait, dans sa pure nature, rien qui répondît aux viles suggestions du tentateur. Christ pouvait toucher le lépreux, sans être souillé. Il pouvait toucher le cercueil dâun mort, sans contracter lâodeur de la mort. Il pouvait passer «sans péché» au milieu de la corruption. Il était parfaitement homme, mais parfaitement unique dans son origine, lâétat et le caractère de son humanité. Lui seul a pu dire: «Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption» (Ps. 16:10). Ceci avait rapport à son humanité qui, en tant que parfaitement sainte et parfaitement pure, pouvait porter le péché. «Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois» (1 Pierre 2:24); non au bois, comme quelques-uns voudraient nous enseigner, mais «sur le bois». Câest sur la croix que Dieu porta nos péchés, et là seulement; car «Celui qui nâa pas connu le péché, il lâa fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui» (2 Cor. 5:21).
Le «bleu» est la couleur du ciel, et indique le caractère céleste de Christ qui, bien quâil fût réellement homme et fût entré dans toutes les circonstances dâune humanité vraie et réelle «à part le, péché», était néanmoins le Seigneur «[venu] du ciel» (1 Cor. 15:47 1cr 15.47). Bien quâil fût «vraiment homme», il marcha néanmoins dans la conscience ininterrompue de sa haute dignité, comme étranger céleste; jamais il nâoublia un instant dâoù il était venu, où il était, et où il allait. La source de toute sa joie était en haut. La terre ne pouvait le rendre ni plus riche, ni plus pauvre. Il fit lâexpérience que ce monde était «une terre aride et altérée, sans eau» (Ps. 63:2) et, par conséquent, son âme ne pouvait sâabreuver quâen haut, se nourrir que de ce qui était céleste. «Personne nâest monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de lâhomme qui est dans le ciel». (Jean 3:13).
«La pourpre» est le signe de la royauté, et nous fait voir celui qui «était né roi des Juifs», qui se présenta comme tel à la nation juive, et fut rejeté (comp. Jean 19:2 j 19.1-3); qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, confessant quâil était roi, alors, quâhumainement parlant, il nây avait en lui aucune trace de royauté. «Tu le dis, que moi je suis roi». (Jean 18:37). «Et vous verrez le Fils de lâhomme, assis à la droite de la puissance et venant avec les nuées du ciel». (Marc 14:62; comp. Dan. 7:13 dn 7.13-14). Enfin, lâinscription sur la croix, «en hébreu, en grec, et en latin», les langues de la religion, de la science et du gouvernement, portait quâil était «Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs» (Jean 19:20, 21). La terre désavoua ses droits, malheureusement pour elle, mais il nâen fut pas de même du ciel: là les droits de Christ furent pleinement reconnus. Il fut accueilli comme un vainqueur dans les demeures éternelles de la lumière; il y fut couronné de gloire et dâhonneur, et sây assit, au milieu des acclamations des armées célestes, sur le trône de la majesté dans les cieux, en attendant que ses ennemis soient réduits à lui servir de marchepied. «Pourquoi sâagitent les nations, et les peuples méditent-ils la vanité? Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre lâÃternel et contre son Oint. Rompons leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordes! Celui qui habite dans les cieux se rira dâeux, le Seigneur sâen moquera, Alors il leur parlera dans sa colère, et, dans sa fureur, il les épouvantera. Et moi, jâai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté. Je raconterai le décret: lâÃternel mâa dit: Tu es mon Fils; aujourdâhui je tâai engendré. Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage, et, pour ta possession, les bouts de la terre. Tu les briseras avec un sceptre de fer; comme un vase de potier tu les mettras en pièces. Et maintenant, ô rois, soyez intelligents; vous, juges de la terre, recevez instruction: Servez lâÃternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement; baisez le Fils, de peur quâil ne sâirrite, et que vous ne périssiez dans le chemin, quand sa colère sâembrasera tant soit peu. Bienheureux tous ceux qui se confient en lui!» (Ps. 2).
«Lâécarlate» a trait à un Christ versant son sang. «Christ a souffert pour nous dans la chair». (1 Pierre 4:1). Sans la mort, tout aurait été inutile. Nous pouvons admirer le bleu et la pourpre, mais sans lâécarlate, le caractère le plus important du tabernacle aurait fait défaut. Câest par la mort que Christ détruisit celui qui avait lâempire de la mort. En plaçant devant nous une image de Christ, le vrai tabernacle, le Saint Esprit nâaurait pu omettre ce côté de son caractère, qui constitue le fondement de son union avec son corps qui est lâÃglise, de son droit au trône de David, et de sa seigneurie sur toute la création. En un mot, dans ces voiles pleins de signification, le Saint Esprit nous présente le Seigneur Jésus, non seulement comme homme pur et sans tache, comme homme roi, mais aussi comme homme mourant; comme quelquâun qui, par sa mort, a acquis un droit à tout ce que, comme homme, les conseils divins lui avaient destiné.
Mais les couvertures du tabernacle ne sont pas seulement lâexpression des différentes perfections du caractère de Christ; elles mettent encore en évidence lâunité et la fermeté de ce caractère, dont chaque trait est parfait et à sa place: lâun nâempiète jamais sur lâautre, ni ne porte atteinte à sa beauté. Tout était harmonie parfaite devant le regard de Dieu, et fut ainsi présenté dans le modèle qui avait été montré à Moïse sur la montagne (Exo. 25:40 ex 25.39-40; Héb. 8:5 hb 8.3-6; Actes 7:44 ac 7.44) et dans la copie qui fut dressée en bas. «Une même mesure pour tous les tapis. Cinq tapis seront joints lâun à lâautre, et cinq tapis seront joints lâun à lâautre». (Vers. 3). Telles étaient les justes proportions et lâaccord qui régnaient dans toutes les voies de Christ, comme homme parfait, marchant sur la terre, dans quelque situation ou dans quelque relation que nous le considérions. Quand il agit dans lâun de ces caractères, nous ne voyons jamais que ce quâil fait soit en désaccord avec la divine perfection dâun autre de ses caractères. Il fut en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance, lâhomme parfait. Rien en lui ne sortait de ces belles et parfaites proportions qui lui étaient propres, dans toutes ses voies. «Une même mesure pour tous les tapis, etc.».
Par-dessus la couverture, dont nous venons de nous occuper, il y en avait une autre «de poils de chèvres» (vers. 7-14), qui cachait la beauté de la première à ceux de dehors par ce qui représentait la séparation rigoureuse dâavec le mal environnant. Ceux qui étaient dans lâintérieur ne voyaient pas cette dernière couverture. Ceux qui avaient le privilège dâentrer dans le lieu saint ne voyaient que le bleu, la pourpre, lâécarlate, et le fin coton retors, images des vertus et des perfections variées et pourtant liées ensemble, de ce tabernacle divin dans lequel Dieu habitait au-dedans du voile; â et au travers de ce voile, la chair du Christ, les rayons de la nature divine brillaient si délicatement, que le pécheur pouvait les contempler sans être accablé par leur glorieuse splendeur.
Pendant que le Seigneur Jésus a traversé ce monde, combien peu lâont réellement connu; combien peu ont eu les yeux oints du collyre céleste, pour pénétrer et apprécier le mystère profond de son caractère; combien peu virent «le bleu, la pourpre, lâécarlate et le fin coton retors»! Ce nâétait que lorsque la foi amenait un homme en sa présence, que Jésus souffrait que lâéclat de ce quâil était se manifestât, et que sa gloire perçât le nuage. Pour lâÅil naturel, il semblerait quâil y ait eu dans sa personne une réserve et une sévérité, qui étaient représentées par «les tapis de poils de chèvres», et qui étaient le résultat de sa séparation profonde et de son éloignement, non des pécheurs personnellement, mais des pensées et des maximes des hommes. Il nâavait rien en commun avec lâhomme comme tel; et il nâentrait pas dans la capacité de la simple nature de le comprendre ou de jouir de lui. «Nul, dit-il, ne peut venir à moi, à moins que le Père qui mâa envoyé ne le tire», et quand un de ceux qui étaient «attirés» confessait son nom, il lui déclarait: «La chair et le sang ne tâont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux». (Comp. Jean 6:44 j 6.44; Matt. 16:17 mt 16.13-20). Il était comme «une racine sortant dâune terre aride», nâayant «ni forme, ni éclat» pour attirer le regard ou satisfaire le cÅur de lâhomme. Le flot de la popularité ne pouvait pas se porter sur celui qui, pendant quâil traversait rapidement la scène de ce monde vain, sâenveloppait dâune «couverture de poils de chèvres». Jésus nâa pas été populaire. La multitude a pu le suivre un moment, parce que, pour elle, son ministère sâalliait «aux pains et aux poissons» qui répondaient à ses besoins, mais elle était tout aussi prête à crier: «Ãte, ôte, crucifie-le» (Jean 19:15), que «Hosanna! au fils de David!» (Matt. 21:9). Que les chrétiens, que les serviteurs de Christ, que tous les prédicateurs de lâÃvangile sâen souviennent! Puissions-nous tous, et chacun en particulier, ne pas oublier «la couverture de poils de chèvres»!
Mais si les peaux de chèvres exprimaient la rigoureuse séparation de Christ dâavec le monde, les «peaux de béliers teintes en rouge» (vers. 14) représentent son entière consécration et son ardent dévouement à Dieu, dans lesquels il persévéra jusquâà la mort même. Il fut le seul serviteur parfait qui jamais se tînt dans la vigne de Dieu. Il nâeut quâun but, quâil poursuivit sans dévier, de la crèche à la croix; et ce but, câétait de glorifier le Père et dâachever lâÅuvre quâil lui avait donnée à faire. «Ne saviez-vous pas quâil me faut être aux affaires de mon Père?» â tel était le langage de sa jeunesse, et lâaccomplissement de ces «affaires» était le but de sa vie. Sa viande était de faire la volonté de celui qui lâavait envoyé, et dâaccomplir son Åuvre (Jean 4:34). «Les peaux de béliers teintes en rouge» représentent un côté de son caractère, aussi bien que «la couverture de poils de chèvres». Son dévouement parfait à Dieu le séparait des habitudes des hommes.
Les «peaux de taissons» (vers. 14) me paraissent désigner la sainte vigilance, avec laquelle le Seigneur Jésus se mettait en garde contre lâapproche de tout ce qui était hostile au but qui remplissait son âme tout entière. Il prit sa position pour Dieu, et la maintint avec une ténacité quâaucune influence des hommes ou des démons, de la terre ou de lâenfer, ne pouvait surmonter. La couverture de peaux de taissons était «par-dessus», nous montrant que le trait le plus prononcé, dans le caractère de «lâhomme Christ Jésus», était une détermination invincible dâêtre un témoin pour Dieu sur la terre. Il était le véritable Naboth, livrant sa vie plutôt que de renoncer à la vérité de Dieu, ou dâabandonner ce pour quoi il avait pris sa place dans ce monde.
La chèvre, le bélier et le taisson doivent être considérés comme représentant certains traits naturels, comme aussi certaines qualités morales, et il faut tenir compte de ces deux côtés dans lâapplication de ces figures au caractère de Jésus. LâÅil humain ne pouvait discerner que les traits naturels. Il ne pouvait rien voir de la grâce, de la beauté, de la dignité morales, qui étaient cachées sous la forme extérieure de Jésus de Nazareth, humble et méprisé. Quand les trésors de la sagesse divine découlaient de ses lèvres, on se demandait: «Celui-ci nâest-il pas le charpentier?» (Marc 6:3). «Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu quâil ne les a point apprises?» (Jean 7:15). Quand il déclarait quâil était le Fils de Dieu et affirmait sa divinité éternelle, on lui répondait: «Tu nâas pas encore cinquante ans», ou bien «ils prenaient des pierres pour les jeter contre lui» (Jean 8:57, 59). En un mot, la confession des pharisiens: «Pour celui-ci, nous ne savons dâoù il est» (Jean 9:29), était vraie des hommes en général.
Les limites de notre travail ne nous permettent pas de suivre ici le développement de ces traits précieux du caractère de Jésus, dans les récits des Ãvangiles. Ce qui a été dit est suffisant pour ouvrir au lecteur une source de méditation spirituelle, et pour lui donner une idée des rares trésors qui sont renfermés sous lâimage des voiles et des couvertures du tabernacle. Le mystère de la personne de Christ, ses motifs secrets dâaction et ses perfections inhérentes, son apparence extérieure et dépourvue de ce que les hommes recherchent, ce quâil était par lui-même, ce quâil était envers Dieu et envers les hommes ce quâil était au jugement de la foi, et ce quâil était au jugement de la nature, tout cela était présenté à la foi, sous la figure des «tapis de fin coton retors, et de bleu, et de pourpre, et dâécarlate», et des différentes «couvertures de peaux».
«Les ais pour le tabernacle» (vers. 15) étaient faits du même bois que lâarche du témoignage. Ils étaient soutenus, en outre, par des soubassements dâargent, provenant de la «rançon»; leurs crochets et leurs chapiteaux étaient également en argent. (Comp. attentivement les vers. 11 à 16 du chap. 30 ex 30.11-16, avec les vers. 25 à 28 du chapitre 38 ex 38.25-28). La charpente tout entière du pavillon du tabernacle reposait sur ce qui parlait de rédemption, tandis que les crochets et les chapiteaux reproduisaient la même pensée. Les soubassements étaient ensevelis dans le sable, et les crochets et les chapiteaux étaient au-dessus. Quelle que soit la profondeur à laquelle vous pénétriez, ou la hauteur à laquelle vous atteigniez, cette vérité éternelle et glorieuse est dépeinte devant nous: «Jâai trouvé une propitiation» (Job 33:24). Béni soit Dieu, «nous avons été rachetés⦠non par des choses corruptibles, de lâargent ou de lâor, mais par le sang précieux de Christ, comme dâun agneau sans défaut et sans tache» (1 Pierre 1:18).
Le tabernacle était divisé en trois parties distinctes: «le lieu très saint, le lieu saint et le parvis». Les tapisseries qui fermaient lâentrée de chacune des parties étaient faites des mêmes matériaux que le pavillon, savoir de «bleu, de pourpre, dâécarlate, et de fin coton retors» (Chap. 26:31, 36 ex 26.31-36 et 27:16 ex 27.16). Christ est la seule porte par laquelle on puisse entrer dans les différentes régions de la gloire, qui ont encore à être manifestées, soit sur la terre, soit dans le ciel, ou dans les cieux des cieux. «Toute famille dans les cieux et sur la terre» (Ãph. 3:15) sera placée sous lâautorité suprême de Christ, comme aussi «, toute famille» sera introduite dans la félicité et la gloire éternelles, en vertu de lâexpiation que Christ a accomplie. Ceci est clair et nâexige, pour être compris, aucun effort dâimagination. Telle est la vérité, et quand nous connaissons la vérité, la représentation en est facile à saisir. Si nos cÅurs sont remplis de Christ, nous ne risquons pas de nous égarer bien loin dans nos interprétations du tabernacle et de ses accessoires. Ce nâest pas la science, ni la critique qui nous seront utiles dans cette étude, mais un cÅur plein dâamour pour Jésus, et une conscience en paix par le sang de la croix.
Que lâEsprit de Dieu nous rende capables dâétudier ces choses avec plus dâintérêt et dâintelligence! Quâil ouvre nos yeux, afin que nous contemplions les merveilles de sa loi!