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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Esther 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/esther-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur Esther 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-14
Esther reçue en grâce — Haman se dévoile
Remarquons encore une fois, en vue de ce qui va suivre, que le livre d’Esther, très différent de ses contemporains, les livres d’Esdras et de Néhémie, offre des types, mais des types plus ou moins cachés, en rapport avec tout son caractère. Si ce livre n’existait pas, il y aurait une lacune dans les écrits divins. Reste-t-il, lors de la grande tribulation, dont ce récit nous offre la figure, une ressource pour le résidu absent de Jérusalem et dispersé au milieu des nations? Oui. Nous y voyons une épouse juive reçue en grâce par celui qui représente l’autorité suprême et cela, après que l’épouse gentile a été répudiée. Ensuite de la faveur qui lui est accordée, cette épouse sera reconnue publiquement quant à son origine, élevée en dignité et en honneur comme la reine juive des nations, objet de l’affection de son mari, elle, dont «les filles des rois seront les dames d’honneur» (Ps. 45:10). Esther représente le résidu juif selon le cœur de l’Éternel, devenant le centre du peuple renouvelé. Mais, de plus, en ce temps de tribulation, un sauveur du peuple nous est révélé dans ce livre — Mardochée, assujetti à toutes les conséquences de l’infidélité d’Israël et au joug des nations, entreprend tout seul de résister à Haman l’Agaguite, adversaire des Juifs. Il résiste au risque de sa propre vie, mais est délivré de la mort, dont il ne fait qu’entrevoir les limites; bien inférieur en cela à Celui qui seul pouvait la goûter dans son affreuse réalité et en sortir victorieux. Mardochée est délivré pour être, comme nous le verrons, élevé à l’honneur suprême et procurer enfin la paix de son peuple. Tout cela est plus ou moins obscur et doit l’être, en un temps où Dieu a détourné sa face de son peuple; mais ce dernier trouve dans la grâce suprême une ressource qui ne peut être saisie que par la foi. C’est ainsi que le résidu sera sauvé de la grande tribulation. Si la foi seule peut saisir et reconnaître cette ressource, l’accomplissement de cette délivrance dépend aussi de la fidélité d’Esther. Il en est de même dans les Psaumes, qui contiennent à la fois le cri de la foi, comptant sur la grâce de Dieu, et l’intégrité de cœurs fidèles à la parole et aux commandements de l’Éternel. De même, Esther obéit au commandement de Mardochée, quels que soient les risques de sa démarche. La délivrance dépend donc d’un côté de la grâce souveraine, d’autre part de la foi et de la fidélité de l’épouse juive.
Confiante dans la parole de Mardochée, Esther se présente devant le roi. À peine celui-ci l’a-t-il vue, qu’il lui tend le sceptre d’or. Elle est reçue en grâce! Comme son cœur doit déborder de joie! La délivrance n’est pas encore accomplie, mais la grâce qui l’apporte est apparue aux yeux d’Esther. «Que veux-tu, reine Esther», dit le roi, «et quelle est ta requête? Quand ce serait jusqu’à la moitié du royaume, elle te sera donnée.» Dès le premier instant, elle est certaine de partager la moitié de ce que le roi possède. Ses demandes peuvent s’étendre au-delà de toutes les limites de ce qu’elle voulait demander. Mais aussi longtemps que l’Ennemi est puissant, il lui faut joindre la prudence du serpent à la simplicité de la colombe. Esther remet sa requête à plus tard, invite le roi et Haman à son festin, et donne ainsi l’occasion au roi de confirmer sa promesse (voyez v.3 et 6). Or une promesse confirmée, dans laquelle le souverain s’engage tout seul, ne peut être annulée.
Combien cette scène diffère de celle que nous voyons se dérouler au chap. 6 de l’évangile de Marc. Là aussi un roi, Hérode, dit les mêmes paroles à la fille d’Hérodias: «Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, jusqu’à la moitié de mon royaume». Mais Hérode parle avec un cœur allumé par ses désirs coupables; celle qui lui répond veut le meurtre du Précurseur, témoin et prophète du grand Roi. Satan inspire tout cela, lui, le meurtrier qui règne par les convoitises. Ici quel contraste! L’affection du roi est attirée par la grâce de son épouse. Elle se présente à lui, et il la désire, lui qui a sur elle des droits légitimes. Mais, s’il l’avait négligée pour un temps, lorsqu’elle revient à lui, après trois jours de jeûne, portant sur son visage les traces de ses angoisses et de ses souffrances, son intérêt s’émeut, son cœur va au-devant d’elle, lui accorde tout d’avance, et elle n’a qu’à demander, certaine, au premier mot, d’obtenir la réponse. Nous découvrons Dieu derrière cette scène, et si Assuérus, appelé à le représenter, n’est au fond qu’un être indigne, gâté par la toute-puissance, Dieu, le Dieu d’Israël, se sert de cette puissance et de son droit de grâce, pour marquer son propre caractère et accomplir ses desseins.
Nous l’avons dit: sous l’inspiration divine, Esther a la prudence du serpent. Il faut encore, pour que le jugement tombe sur Haman, que l’orgueil et la haine de ce dernier atteignent leur comble, et qu’il se trouve placé en présence de la race qu’il veut exterminer et dont Dieu a pris la défense. Le premier repas d’Esther ne fait qu’exalter son orgueil, mais «tout cela», dit-il, «ne me sert de rien aussi longtemps que je vois Mardochée, le Juif, assis à la porte du roi» (vers. 13). Il en est toujours ainsi des choses que Satan offre aux hommes pour les séduire. Quand ils les possèdent, comme Haman, ayant atteint la satisfaction de son orgueil, elles ne leur servent plus de rien, tant qu’une nouvelle convoitise n’a pas été satisfaite. Ainsi les pécheurs sont menés, de convoitise en convoitise, d’illusion en illusion, jusqu’au jour du jugement. Ici, la haine d’Haman, qui ne peut être assouvie que par le meurtre de Mardochée, va l’amener en contact direct avec le Dieu vengeur qui protège son serviteur. Quel sera alors le sort de l’Agaguite? Sa chute se prépare, comme celle de Shebna: «Tu mourras, et là seront les chars de ta gloire, ô opprobre de la maison de ton Seigneur! Et je te chasserai de ta place, et te renverserai de ta position» (És. 22:18-19).
La haine satanique d’Haman, est encore plus forte que son orgueil. Toute sa gloire n’a plus de valeur, tant qu’il ne tient pas sa vengeance. Amis, femme, l’encouragent: «Va-t’en joyeux au festin avec le roi». Il a pour lui toutes les félicitations que le monde peut offrir, quitte, après avoir flatté ses convoitises, à lui dire: «Tu tomberas certainement devant lui» (6:13).
Tout cela est une image, non seulement de la lutte entre Haman et Mardochée, mais entre Satan et Christ. Il faut que l’Adversaire se démasque complètement avant que Dieu intervienne. À la croix, Satan a dit: Tout ne me sert de rien, aussi longtemps que je ne me suis pas débarrassé de Christ. La crainte de le voir prendre la toute puissance et la souveraineté, la crainte de se voir, lui, remplacé dans son propre domaine par le Saint et le Juste, la crainte de voir le Seigneur accomplir ses desseins de grâce dans le salut de son peuple, force l’Ennemi à se dévoiler entièrement à la croix, en mettant Jésus à mort. Et, comme dans le livre d’Esther, cette scène se passe dans le moment même où Dieu cache sa face à Christ! Ici, comme là, un homme seul est en jeu; dans sa carrière d’humiliation, Christ avait «sauvé les autres», comme Mardochée avait sauvé le roi lui-même. Et cet homme, Mardochée, qu’avait-il demandé, qu’avait-il obtenu, en récompense? Rien, pas plus que le Sauveur, dont il est le faible type. Dans son amour, il avait soigné tendrement et recueilli la fille de son peuple, comme une poule ses poussins sous ses ailes. Qu’en avait-il récolté? Rien. Le gibet est préparé pour lui, haut de trente coudées; il peut le voir s’élever au-dessus du palais de la ville de Suse. Que fait-il pour l’éviter? Rien. Cet homme marche dans l’intégrité, vit d’une vie cachée, observe la loi, est asservi aux autres, souffre et pleure de leurs douleurs, et ne rencontre au bout de sa carrière qu’un gibet. Oui, comme dans notre récit, Satan se démasque à la croix, et Dieu reste caché. Dieu semble faible devant le triomphe du Méchant; son serviteur est faible devant la redoutable puissance de l’Ennemi; mais la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes, que Satan lui-même, et Dieu se glorifie à la fin par le jugement de l’Adversaire, par l’exaltation de Christ et par le salut de ses bien-aimés!