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Bible Commentaries
Psaumes 32

Bible annotéeBible annotée

versets 1-11

1 à 5

Après un premier cri de soulagement et de joie (versets 1 et 2), vient le récit de l’expérience du psalmiste.

Heureux. Comparez Psaumes 1:1. Cette joie n’est pas celle de l’homme léger qui ne se rend pas compte de la gravité de sa faute. Le péché est désigné ici sous ses différentes faces, comme transgression (acte coupable), comme dépravation intérieure ou péché proprement dit, enfin comme iniquité plaçant l’homme sous la condamnation. La transgression est enlevée (traduction littérale); le péché intérieur est couvert, rendu invisible, même aux yeux de Dieu; il n’est plus tenu compte de l’iniquité. Le mot enlevé correspond à celui qu’emploie Jean-Baptiste, lorsqu’il dit : Voilà l’agneau de Dieu, qui ôte (emporte) le péché du monde (Jean 1:29).

Pas de fraude. C’est la condition du pardon qui va être développée dans les deux strophes suivantes.

Tant que je me suis tu, sur la seule chose qu’il y eût à dire. Le coupable peut gémir, crier, parler même à Dieu de beaucoup d’autres choses : c’est comme s’il ne disait rien, tant qu’il ne confesse pas sa faute.

Mes os se sont consumés. L’interdit caché ronge comme un feu intérieur.

Ta main s’appesantissait sur moi : par des châtiments proprement dits (1 Samuel 5:6), rendus plus douloureux par le malaise intérieur.

Ma vigueur, hébreu : la sève vitale.

Jeu d’instruments. Ici la musique rend plus complète l’impression de douloureux malaise qui vient d’être produite.

Je t’ai fait connaître… La grande résolution est prise et exécutée; celle de l’enfant prodigue, qui dit : Je me lèverai, et j’irai vers mon père, et je lui dirai J’ai péché !

Je n’ai pas caché, hébreu : Je n’ai pas couvert; c’est le même mot que verset 1. Tant que le pécheur couvre lui-même sa faute, il empêche Dieu de la couvrir par le pardon.

Et toi… L’action de Dieu, qui pardonne, suit immédiatement celle de l’homme, qui s’accuse. Saint Augustin a dit : La parole n’est pas plus tôt sur les lèvres, que la blessure est guérie dans le cœur. Il faut observer cependant que le pardon n’accompagne la confession que lorsqu’elle est un acte libre de confiance et d’abandon entre les mains de Dieu. Telle ne fut pas la confession de Judas (Matthieu 27:4).

L’iniquité de mon péché : sa culpabilité, qui attire le châtiment. Les épreuves qui frappèrent David dans la suite ne lui apparurent pas comme des signes de l’éloignement de Dieu. Voir Psaumes 3 et 4.

6 à 11 Les suites du pardon, pour tous les hommes pieux, aussi bien que pour le coupable gracié

Au temps où l’on te trouve : pendant le temps de grâce, avant celui où Dieu ne se laisse plus trouver. Comparez Ésaïe 55:6.

De grandes eaux : image des jugements de Dieu. Comparez Ésaïe 8:8; Nahum 1:8.

Tu es pour moi un asile. À la pensée du danger, le psalmiste fait appel au sentiment intime qu’il a de sa communion avec Dieu.

Tu m’entoures de chants… Où qu’il regarde, il voit moins le danger que l’occasion que lui offrira le danger même de louer Dieu pour ses délivrances.

Dieu répond à la confiance du croyant, en promettant de l’éclairer pour qu’il ne retombe plus dans l’égarement où il a manqué périr.

Mon œil te guidera : il veillera sur toi, et, d’un signe, te dirigera. La conscience, affranchie du poids qui pesait sur elle, retrouve la délicatesse nécessaire pour discerner la volonté de Dieu. Comparez Romains 12:2.

Ne soyez pas… Après l’expérience douloureuse qu’il a faite, le psalmiste invite les fidèles à se laisser diriger par le moindre signe de l’amour divin, pour que Dieu ne soit pas obligé de les ramener sur le chemin de l’obéissance par la pression douloureuse du mors, ainsi que cela lui est arrivé à lui-même.

On le bride avec un frein…, littéralement : on le pare d’un frein. Le mors du cheval est sa parure, mais en même temps le signe et l’instrument de sa sujétion. Au reste le sens de ces mots est discuté. Plusieurs traduisent: On emmuselle sa bouche avec un frein, sans quoi il n’approcherait pas…, ou de peur qu’il ne s’approche. Le premier sens nous semble rentrer mieux dans l’idée générale du passage. Le cheval indompté s’éloigne de son maître, comme le pécheur de son Dieu.

10 et 11

Ces versets forment la conclusion du psaume.

Droits de cœur. Ce dernier mot correspond à la parole du début : pas de fraude (verset 2).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 32". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/psalms-32.html.
 
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