Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Whole Bible (6)
versets 1-18
Sittim : les acacias, ou Abel-Sittim : la prairie des acacias, d’après Nombres 33:49. Ce dernier passage montre que cet endroit était l’une des extrémités du campement; c’était donc l’un des points où la rencontre avec les voisins était la plus fréquente.
Les filles de Moab. Moab était le peuple le plus rapproché; mais nous avons vu Nombres 22:4, combien les Madianites habitant cette contrée étaient intéressés aussi à la ruine d’Israël. Nombres 33:49 prouve même que c’était d’eux que partait le complot de sorte que l’on ne doit pas s’étonner de voir, verset 6, une fille madianite prendre part à son exécution.
Elles invitèrent… L’impureté faisait partie des cultes idolâtres, très particulièrement chez les peuples orientaux.
Leur dieu : Baal-Péor, une divinité dont la représentation était on ne peut plus indécente. Les sacrifices offerts en son honneur étaient suivis de banquets profanes et de pratiques obscènes.
Baal-Péor. Baal : Seigneur, est le nom du dieu suprême (probablement le soleil) adoré chez tous les peuples cananéens, les Ammonites l’appelaient Moloch : roi; les Moabites, Camos : le dominateur, quand ils l’adoraient en qualité de dieu de la guerre.
Péor : épithète de sens inconnu. Ce nom désignait aussi la ville consacrée à ce dieu (Beth-Péor Deutéronome 3:29, à huit kilomètres à l’est de la plaine du Jourdain où campait Israël) et encore la montagne sur laquelle son sanctuaire était élevé (Rosch-happeor, Nombres 23:28).
S’attacha à : le terme hébreu a quelque chose d’ignoble; il désigne la participation aux orgies commises en l’honneur du dieu. Cet acte d’idolâtrie, sans exemple dans le récit du voyage des Israélites au désert, était d’autant plus coupable qu’il était commis par la nouvelle génération au moment où elle allait entrer dans la Terre promise. Aussi a-t-il laissé une trace profonde dans la mémoire du peuple (Josué 22:17; Osée 9:10; Psaumes 106:28).
Et la colère de l’Éternel s’enflamma . Les parallèles Nombres 11:33; Nombres 14:37; Nombres 16:22; Nombres 16:46, montrent qu’il ne s’agit pas seulement d’un mouvement intérieur en Dieu, mais d’une colère manifestée par un phénomène sensible, qui n’a pu être que la plaie mortelle dont il est parlé versets 8 et 9.
Prends : réunis-les pour t’assister dans l’exécution qui doit avoir lieu.
Pends les [coupables]. Il semble au premier coup d’œil que le pronom les ne puisse désigner que les chefs du peuple; mais le verbe prendre au commencement du verset ne convient pas à ce sens et montre que ceux-ci sont des aides que Dieu donne à Moïse (verset 5). Le mot les se rapporte donc à l’expression le peuple (verset 1) et désigne ceux du peuple qui s’étaient rendus coupables.
Le verbe traduit par pendre signifie probablement démembrer, disloquer (Genèse 32:25; 2 Samuel 21:6; 2 Samuel 21:9; 2 Samuel 21:13). On a traduit crucifier, empaler; mais ces supplices n’étaient pas en usage chez les Juifs; il ne s’agit pas non plus de les pendre vivants; car le verset 5 montre que les coupables devaient être tués (par le glaive) avant d’être pendus et exposés (Deutéronome 21:22-23).
À la face du soleil : en un lieu découvert et en plein jour, afin que tout le peuple fût témoin de ce châtiment exemplaire. Les cadavres devaient être retirés avant la nuit (Deutéronome 21:22-23).
Et l’ardeur de la colère… Le fléau cessera.
Aux juges d’Israël : les juges institués Exode 18:19-26, auxquels les chefs de tribus devaient livrer les coupables et qui avaient à prononcer la sentence.
Ceux de ses gens : les Israélites soumis à sa juridiction (Exode 18:21). Cette exécution était la satisfaction donnée à la sainteté de l’Éternel et devait faire cesser la plaie.
Et voici… Quand venait de commencer ou allait commencer l’exécution de ces ordres, survint un fait inouï et qui paraissait impossible.
Et amena… Les autres Israélites, pour se livrer à l’idolâtrie et à la débauche, s’étaient rendus au sanctuaire de Péor. Mais celui-ci pousse l’impudence jusqu’à introduire l’étrangère dans le camp même de l’Éternel.
Qui pleuraient : sur le péché commis et la plaie qui en était la punition.
À l’entrée de la Tente. Il semble que ce fut devant le sanctuaire même que le coupable osa passer pour se rendre à sa demeure.
Phinées : qui se trouvait parmi ceux qui menaient deuil.
Dans l’arrière-tente (koubba). Ce mot, dérivé de l’arabe, où il signifie endroit voûté (d’où par l’intermédiaire de l’espagnol notre mot alcôve), désigne cette partie de la tente reculée qui, chez les riches Bédouins, sert d’appartement aux femmes et de chambre à coucher.
Cet acte de Phinées n’était point l’accomplissement d’un devoir officiel; c’était l’inspiration subite d’une sainte indignation. Il est resté comme un exemple sur lequel les Juifs ont basé ce qu’on a appelé le droit des zélotes, en quelque sorte la loi de Lynch israélite, d’après laquelle tout israélite, en cas de mépris flagrant de l’honneur de Dieu, peut intervenir sans jugement contre le coupable.
Et la plaie s’arrêta. Ce résultat, qui devait être celui du châtiment des coupables, fut immédiatement obtenu par l’acte de Phinées; voir l’effet tout semblable du parfum de l’encensoir d’Aaron, Nombres 16:46-47.
Vingt-quatre mille : le fléau avait frappé d’une manière plus terrible que celui du chapitre 16; le péché était beaucoup plus grave. Paul dit 1 Corinthiens 10:8 : vingt-trois mille; probablement d’après une forme de citation usitée chez les rabbins, qui envisageaient peut-être le vingt-quatrième millier comme comprenant tous les coupables que les juges avaient déjà fait exécuter (verset 5).
L’acte de Phinées, qui avait fait une profonde impression sur le peuple tout entier, devient l’occasion d’une glorieuse promesse.
Mon alliance de paix (comparez Ézéchiel 34:25; Ézéchiel 37:26) : une alliance qui, en assurant la paix entre Dieu et Phinées, garantit à celui-ci et à sa famille le maintien du privilège de la grande sacrificature.
Un sacerdoce perpétuel. La charge de souverain sacrificateur avait été conférée à Aaron et à ses fils après lui; Aaron avait laissé deux fils, Eléazar et Ithamar, et Eléazar avait déjà succédé à son père. Phinées reçoit ici la promesse que lui et ses descendants occuperont cette charge à perpétuité (autant qu’elle durera). C’est ce qui est arrivé, malgré une interruption à l’époque des juges, durant laquelle la ligne d’Ithamar occupa pendant quelque temps, nous ignorons pourquoi, la grande sacrificature; dès le règne de Salomon (1 Rois 2:35), la famille d’Eléazar recouvra son privilège, qu’elle posséda jusqu’au temps des Maccabées. Alors commença la dissolution de la théocratie qui se consomma sous la domination romaine et mit fin au sacerdoce héréditaire.
L’acte de Phinées était d’autant plus remarquable que les deux coupables étaient des personnages de haut rang, l’un prince d’une des principales subdivisions de la tribu de Siméon; l’autre, fille d’un prince madianite.
Chef de tribu. Le terme ummoth était celui par lequel étaient désignées les tribus madianites (Genèse 25:16); il est expliqué par le terme correspondant chez les Israélites : maison patriarcale.
Tsur est appelé prince au verset 18. Il est rangé parmi les rois de Madian que battirent les Israélites (Nombres 31:8).
Cet ordre montre que les Madianites étaient les vrais instigateurs du complot qui avait failli perdre les Israélites, comme ils l’avaient été de celui par lequel Balaam avait été appelé pour les maudire (Nombres 22:4, note). Le chapitre 31, où est racontée la guerre d’extermination contre les Madianites, forme la suite naturelle de ce récit.
On voit que le récit n’offre aucune des incohérences qu’on y a trouvées.