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Bible Commentaries
Jérémie 27

Bible annotéeBible annotée

versets 1-22

Il faut lire Sédécias au lieu de Jehojakim; comparez verset 12 et Jérémie 28:1. Ce dernier nom a été substitué au premier par une erreur de copiste évidente.

Au commencement : dans la quatrième année du règne de ce roi (Jérémie 28:1).

Des liens et des jougs : les liens pour attacher au corps les deux pièces de bois dont se compose le joug.

Mets-les : cet acte symbolique fut réellement exécuté.

Envoie-les. Il est difficile d’admettre qu’il ait réellement envoyé un joug à chacun de ces rois; mais celui que portait en ce moment Jérémie était pour les ambassadeurs un emblème parlant du message dont il les chargeait pour leurs maîtres.

Par les ambassadeurs : qui étaient venus sans aucun doute pour arrêter le plan d’une révolte générale contre Nébucadnetsar. Jérusalem était naturellement désignée par sa position pour être le centre de la coalition. Jérémie est chargé d’annoncer à chacun des conjurés que ce vaste projet échouera.

Édom, Moab, Ammon, les anciens ennemis d’Israël, s’associent aujourd’hui à lui pour faire le mal. Sous Jéhojakim encore ils étaient alliés à Babylone contre Juda (2 Rois 24:2).

C’est moi, et non pas la puissance des dieux de Babylone… Il fallait établir le droit de Dieu dans toute son étendue et dans son caractère le plus universel et le plus absolu, pour mettre les prétendus droits de l’homme à leur place et fermer la bouche aux raisonneurs.

Mon serviteur : en tant que dépositaire de la puissance divine sur la terre à cette époque. Comparez Jérémie 25:9, note.

Même les animaux des champs : la terre elle-même, avec tous les êtres qui l’habitent, tombe sous sa souveraineté.

Ce n’était évidemment pas là l’état normal de l’humanité. D’après le prophète lui-même, ce pouvoir absolu, dévolu à un seul homme, était un châtiment infligé aux peuples d’alors et destiné à les ramener à Dieu.

À lui, à son fils et au fils de son fils, soit deux générations après lui, c’est-à-dire à peu près les soixante-dix années fixées dans le chapitre précédent comme la durée de la puissance chaldéenne. Le fils et successeur de Nébucadnetsar, Evil-Mérodac, fut assassiné par son beau-frère Nériglissor, qui avait épousé la fille de Nébucadnetsar, et le trône revint bientôt au fils de celle-ci, Laborosoarcod. Mais il fut tué au bout de quelques mois par Naboned, sous lequel fut détruite la monarchie babylonienne.

Le temps de son pays : le temps où le jugement atteindra à son tour la puissance des Chaldéens. Dieu a arrêté d’avance le temps des nations (Luc 21:24; Actes 17:26), le terme fatal de leur puissance, qu’il fait coïncider avec le moment où la mesure de leur iniquité est comble (Genèse 15:16).

À lui aussi. Nébucadnetsar lui-même sera atteint par le jugement dont il est aujourd’hui l’exécuteur.

Des nations et de grands rois : comparez Jérémie 25:14; Jérémie 50:9; Jérémie 50:14.

Les fléaux de Dieu atteindront les peuples rebelles, s’ils échappent à l’épée de Nébucadnetsar.

Le prophète désigne ici les diverses catégories de devins qui se trouvaient chez les peuples auxquels il s’adresse. Les inscriptions assyriennes et babyloniennes prouvent que les souverains d’Orient ne faisaient rien sans consulter les dieux. Ézéchiel nous montre, Ézéchiel 21:26, Nébucadnetsar consultant deux sortes de présages pour savoir s’il doit se diriger sur Jérusalem ou sur la capitale des Ammonites.

Pour vous éloigner de votre pays. Ces mots désignent non le but que poursuivaient réellement ces faux prophètes, mais le résultat inévitable de leurs mensonges.

La déportation en masse était le châtiment que les monarques d’Orient infligeaient aux peuples rebelles.

Toutes ces menaces s’adressaient au peuple de Dieu aussi bien qu’aux peuples voisins. Israël, qui jusqu’alors avait formé une théocratie, c’est-à-dire un peuple dont Dieu était le souverain, devait apprendre à cette époque qu’il pouvait perdre son indépendance politique, sans cesser cependant d’être le peuple de Dieu. C’est ainsi que les deux sphères, civile et religieuse, qui jusqu’alors avaient été confondues dans l’État théocratique, commencèrent à se séparer l’une de l’autre. Jésus-Christ a formulé nettement et pour toujours cette distinction dans cette maxime : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

Pourquoi mourriez-vous ? Se révolter, c’était se condamner à une mort certaine.

Les paroles des prophètes : tels qu’Hanania, dans le chapitre suivant. Ils parlaient au roi et au peuple d’indépendance, aux sacrificateurs du retour des meubles sacrés emportés à Babylone, à chacun dans le sens qui flattait ses goûts.

Bientôt : en opposition à la prédiction des soixante-dix ans, chapitre 25.

S’ils sont prophètes : S’ils ont vraiment quelque relation intime avec Dieu, qu’ils usent de ce privilège pour chercher à conserver ce qui reste encore, et non pour entretenir la fausse espérance de recouvrer ce qui est irrévocablement perdu.

Colonnes… Nébucadnetsar avait déjà enlevé du temple tout ce qui était d’or et d’argent; il n’y restait plus que les vases et objets d’airain.

Les colonnes : voir 1 Rois 7:23-26

La mer : 1 Rois 7:23-26.

Les porte-bassins : 1 Rois 7:27-37.

Jusqu’au jour : comparez Jérémie 32:5; sentence renfermant la promesse d’une restauration dont Dieu seul déterminera le moment.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Jeremiah 27". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/jeremiah-27.html.
 
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