à un sacerdoce purifié, à un gouvernement agissant dans la force de Dieu, devait sâajouter un peuple nouveau, affranchi des péchés qui avaient amené sa ruine. Câest ce que rappellent énergiquement aux Juifs revenus de lâexil les deux visions qui suivent. On a voulu parfois les réunir en une seuleâ¯; mais une scène nouvelle commence évidemment avec le verset 5.
Elle rappelle au peuple la sainteté de la loi de Dieu et les conséquences terribles quâentraînerait sa violation pour les individus qui sâen rendraient coupables.
Un rouleau qui volait. Une bande de papyrus ou de parchemin planant dans les airs. Sur la forme de rouleau, qui était alors celle des livres, voir Jérémie 36.12, note.
Long de vingt coudéesâ¦, large de dixâ¯: ainsi dâenviron de dix mètres sur 5. Ces dimensions sont énormesâ¯; chose remarquable, elles sont précisément les mêmes que celles du Lieu saint dans le tabernacle. Cette circonstance paraît indiquer que ce rouleau est comme lâincarnation de la sainteté de celui qui habite dans le sanctuaire et dont les menaces ne manqueront pas dâavoir tout leur effet.
Lâexécration qui se déploie. Le terme hébreu employé ici (âla) ne se trouve pas dans la loi du Sinai, mais seulement dans les chapitres 29 et 30 du Deutéronome. Il désigne ce quâil y a de plus terrible, la malédiction accompagnée de serment, câest-à -dire irrévocable. Comme Moïse, dans ces chapitres, mettait le peuple en garde contre le péché au moment où il allait prendre possession de Canaan, Dieu lâavertit de nouveau, par la bouche de Zacharie, au moment où Israël vient dây faire sa rentrée.
Quiconque dérobe quiconque jure⦠Les deux péchés indiqués ici, le vol et le parjure, sont évidemment choisis pour représenter lâun la seconde, lâautre la première table du décalogue. Ces deux péchés sont ceux auxquels est le plus exposé un peuple commerçant, tel que lâétait de plus en plus devenu Israël durant son séjour en Babylonie.
Quiconque jure⦠Ce mot sâexplique dâaprès le verset 4â¯: par mon nom, en mentant.
Balayé dâici. Non pas que Dieu menace les deux catégories de pécheurs dâune mort subite. Canaan est envisagé ici comme le lieu où se réalisera le bonheur messianique et lâéloignement de cette terre signifie, par conséquent, lâexclusion de ce bonheur.
On pourrait cependant traduire le mot dâici, répété deux fois, dans le sens où il est pris très fréquemmentâ¯: dâun côté, de lâautre et lâappliquer aux deux faces du rouleau qui aurait été écrit des deux côtés. Comparez Ãzéchiel 2.10â¯; Apocalypse 5.1.
Pour lâapplication du terme employé ici, voir Josué 8.33â¯; Nombres 22.21.
Je la déploie. Dieu exercera cette malédiction, de même quâil déploie ce rouleau sur tout le pays. Elle se répartira de telle manière quâelle pénétrera dans chaque maison souillée de ces crimes et sây logera comme un principe de ruine totale.
Lâépha.
Ce nâest pas assez de menacer lâindividuâ¯; le peuple entier doit comprendre que, si de tels péchés reprennent le dessus chez lui, lâexécration divine le condamnera à une ruine nouvelle.
Lâépha. Mesure de capacité pour les matières sèches, dâenviron 20 litres, à ce quâon suppose.
Câest à cela quâils regardent. Lâépha représentant la vente dans le commerce, ces mots veulent direâ¯: ils ne sont préoccupés que de leurs affaires, nâont dâyeux que pour les objets qui se rapportent à leur commerce.
Un disque de plomb. Câétait un poids de 50 kilogrammes environ, qui servait à peser, ce qui fait quâon peut traduire un talent ou un quintal. Comme lâépha rappelle les péchés qui se commettent en vendant, ce poids rappelle les tromperies dans le payement. On comprendra tout à lâheure pourquoi nous conservons le nom de disque ou de plaque arrondie.
Il était soulevé⦠Il faut se rappeler ici quâil sâagit dâune vision et que lâépha avait, par conséquent, aussi bien que le rouleau dans la vision précédente, une dimension gigantesque, de telle sorte que la femme pouvait être assise dedans, tandis que le disque de plomb en fermait lâouverture comme un couvercle. Lâépha était ainsi pour elle comme une prison et câest pourquoi elle soulevait le disque qui le fermaitâ¯; sans cela, le prophète nâaurait pu savoir ce que renfermait lâépha.
La femme est appelée lâimprobité, le péché qui sâattache le plus aisément aux transactions commerciales, qui avait été si sévèrement reproché par les anciens prophètes aux Israélites avant le temps de lâexil et qui avait contribué à attirer sur eux ce grand châtiment. Comparez Amos 7.5 et suivantsâ¯; Michée 6.10-14â¯; 8.2-4â¯; Osée 12.8-9. Cette femme, lâimprobité personnifiée, représente le péché identifié avec le peuple qui sây livre.
Il la repoussa. La femme coupable doit rester enfermée dans sa prison en vue du châtiment qui va suivre (verset 9), câest pourquoi lâange la repousse dans sa position première et referme lâépha au moyen du disque. On sâest parfois figuré que le mot la bouche, qui désigne lâouverture de lâépha, devait être pris au sens propre et désignait la bouche de la femmeâ¯; mais une telle image serait trop brutale.
Deux femmes. Ces deux femmes aux ailes de cigogne (oiseau de passage) nâont pas de signification particulièreâ¯; elles sont simplement le symbole des moyens par lesquels Dieu exécutera le châtiment de lâémigration dont il menace le peuple.
Le but de lâémigration est la plaine de Sinéar. Ce nom, connu par Genèse 10.10â¯; Genèse 11.2, comme le nom le plus ancien de la Babylonie, est ici le symbole de la terre dâexil. Comme, avant la captivité de Babylone, Dieu disait au peuple, pour le menacer dâun nouvel esclavageâ¯: Je vous renverrai en Ãgypte (comparez Osée 8.13), ainsi, après lâexil de Babylone, câest ce dernier pays qui devient lâemblème dâune captivité nouvelle.
Lui bâtir une maison. Cette image indique un établissement ferme et durable, une captivité permanente, bien plus longue que les soixante-dix années de lâexil. Le sens général de la vision est donc que non seulement les pécheurs, individuellement, seront châtiés, mais que, si le peuple vient à se laisser envahir tout entier par lâesprit de cupidité et dâimprobité qui sâattache si aisément à lâactivité commerciale, un jugement de Dieu le privera de nouveau de son habitation en Canaan et le dispersera au loin dans la terre des Gentils, représentée par la Babylonie.
Cette interprétation nous paraît préférable à celle qui voit dans la femme, non le peuple identifié avec son péché mais le péché lui-même, uniquement et trouve ainsi dans la vision une promesse de purification. Assurément, ce tableau ne fait point lâeffet dâune promesse, pas plus que le précédent et il est difficile de comprendre pourquoi lâimprobité, dans ce cas, serait envoyée avec un si grand appareil en Babylone, au lieu dâêtre purement et simplement détruite.
versets 1-11
Plan du commentaire biblique de Zacharie 5
à un sacerdoce purifié, à un gouvernement agissant dans la force de Dieu, devait sâajouter un peuple nouveau, affranchi des péchés qui avaient amené sa ruine. Câest ce que rappellent énergiquement aux Juifs revenus de lâexil les deux visions qui suivent. On a voulu parfois les réunir en une seuleâ¯; mais une scène nouvelle commence évidemment avec le verset 5.
Verset 1
Sixième visionâ¯: Le rouleau volant (1-4)
Elle rappelle au peuple la sainteté de la loi de Dieu et les conséquences terribles quâentraînerait sa violation pour les individus qui sâen rendraient coupables.
Un rouleau qui volait. Une bande de papyrus ou de parchemin planant dans les airs. Sur la forme de rouleau, qui était alors celle des livres, voir Jérémie 36.12, note.
Verset 2
Long de vingt coudéesâ¦, large de dixâ¯: ainsi dâenviron de dix mètres sur 5. Ces dimensions sont énormesâ¯; chose remarquable, elles sont précisément les mêmes que celles du Lieu saint dans le tabernacle. Cette circonstance paraît indiquer que ce rouleau est comme lâincarnation de la sainteté de celui qui habite dans le sanctuaire et dont les menaces ne manqueront pas dâavoir tout leur effet.
Verset 3
Lâexécration qui se déploie. Le terme hébreu employé ici (âla) ne se trouve pas dans la loi du Sinai, mais seulement dans les chapitres 29 et 30 du Deutéronome. Il désigne ce quâil y a de plus terrible, la malédiction accompagnée de serment, câest-à -dire irrévocable. Comme Moïse, dans ces chapitres, mettait le peuple en garde contre le péché au moment où il allait prendre possession de Canaan, Dieu lâavertit de nouveau, par la bouche de Zacharie, au moment où Israël vient dây faire sa rentrée.
Quiconque dérobe quiconque jure⦠Les deux péchés indiqués ici, le vol et le parjure, sont évidemment choisis pour représenter lâun la seconde, lâautre la première table du décalogue. Ces deux péchés sont ceux auxquels est le plus exposé un peuple commerçant, tel que lâétait de plus en plus devenu Israël durant son séjour en Babylonie.
Quiconque jure⦠Ce mot sâexplique dâaprès le verset 4â¯: par mon nom, en mentant.
Balayé dâici. Non pas que Dieu menace les deux catégories de pécheurs dâune mort subite. Canaan est envisagé ici comme le lieu où se réalisera le bonheur messianique et lâéloignement de cette terre signifie, par conséquent, lâexclusion de ce bonheur.
On pourrait cependant traduire le mot dâici, répété deux fois, dans le sens où il est pris très fréquemmentâ¯: dâun côté, de lâautre et lâappliquer aux deux faces du rouleau qui aurait été écrit des deux côtés. Comparez Ãzéchiel 2.10â¯; Apocalypse 5.1.
Pour lâapplication du terme employé ici, voir Josué 8.33â¯; Nombres 22.21.
Verset 4
Je la déploie. Dieu exercera cette malédiction, de même quâil déploie ce rouleau sur tout le pays. Elle se répartira de telle manière quâelle pénétrera dans chaque maison souillée de ces crimes et sây logera comme un principe de ruine totale.
Verset 5
Septième vision (5-11)
Lâépha.
Ce nâest pas assez de menacer lâindividuâ¯; le peuple entier doit comprendre que, si de tels péchés reprennent le dessus chez lui, lâexécration divine le condamnera à une ruine nouvelle.
Verset 6
Lâépha. Mesure de capacité pour les matières sèches, dâenviron 20 litres, à ce quâon suppose.
Câest à cela quâils regardent. Lâépha représentant la vente dans le commerce, ces mots veulent direâ¯: ils ne sont préoccupés que de leurs affaires, nâont dâyeux que pour les objets qui se rapportent à leur commerce.
Verset 7
Un disque de plomb. Câétait un poids de 50 kilogrammes environ, qui servait à peser, ce qui fait quâon peut traduire un talent ou un quintal. Comme lâépha rappelle les péchés qui se commettent en vendant, ce poids rappelle les tromperies dans le payement. On comprendra tout à lâheure pourquoi nous conservons le nom de disque ou de plaque arrondie.
Il était soulevé⦠Il faut se rappeler ici quâil sâagit dâune vision et que lâépha avait, par conséquent, aussi bien que le rouleau dans la vision précédente, une dimension gigantesque, de telle sorte que la femme pouvait être assise dedans, tandis que le disque de plomb en fermait lâouverture comme un couvercle. Lâépha était ainsi pour elle comme une prison et câest pourquoi elle soulevait le disque qui le fermaitâ¯; sans cela, le prophète nâaurait pu savoir ce que renfermait lâépha.
Verset 8
La femme est appelée lâimprobité, le péché qui sâattache le plus aisément aux transactions commerciales, qui avait été si sévèrement reproché par les anciens prophètes aux Israélites avant le temps de lâexil et qui avait contribué à attirer sur eux ce grand châtiment. Comparez Amos 7.5 et suivantsâ¯; Michée 6.10-14â¯; 8.2-4â¯; Osée 12.8-9. Cette femme, lâimprobité personnifiée, représente le péché identifié avec le peuple qui sây livre.
Il la repoussa. La femme coupable doit rester enfermée dans sa prison en vue du châtiment qui va suivre (verset 9), câest pourquoi lâange la repousse dans sa position première et referme lâépha au moyen du disque. On sâest parfois figuré que le mot la bouche, qui désigne lâouverture de lâépha, devait être pris au sens propre et désignait la bouche de la femmeâ¯; mais une telle image serait trop brutale.
Verset 9
Deux femmes. Ces deux femmes aux ailes de cigogne (oiseau de passage) nâont pas de signification particulièreâ¯; elles sont simplement le symbole des moyens par lesquels Dieu exécutera le châtiment de lâémigration dont il menace le peuple.
Verset 10
Le but de lâémigration est la plaine de Sinéar. Ce nom, connu par Genèse 10.10â¯; Genèse 11.2, comme le nom le plus ancien de la Babylonie, est ici le symbole de la terre dâexil. Comme, avant la captivité de Babylone, Dieu disait au peuple, pour le menacer dâun nouvel esclavageâ¯: Je vous renverrai en Ãgypte (comparez Osée 8.13), ainsi, après lâexil de Babylone, câest ce dernier pays qui devient lâemblème dâune captivité nouvelle.
Lui bâtir une maison. Cette image indique un établissement ferme et durable, une captivité permanente, bien plus longue que les soixante-dix années de lâexil. Le sens général de la vision est donc que non seulement les pécheurs, individuellement, seront châtiés, mais que, si le peuple vient à se laisser envahir tout entier par lâesprit de cupidité et dâimprobité qui sâattache si aisément à lâactivité commerciale, un jugement de Dieu le privera de nouveau de son habitation en Canaan et le dispersera au loin dans la terre des Gentils, représentée par la Babylonie.
Cette interprétation nous paraît préférable à celle qui voit dans la femme, non le peuple identifié avec son péché mais le péché lui-même, uniquement et trouve ainsi dans la vision une promesse de purification. Assurément, ce tableau ne fait point lâeffet dâune promesse, pas plus que le précédent et il est difficile de comprendre pourquoi lâimprobité, dans ce cas, serait envoyée avec un si grand appareil en Babylone, au lieu dâêtre purement et simplement détruite.