Nouveaux motifs dâamour et de crainteâ¯: la destruction dont il a frappé les Ãgyptiens (versets 2 à 4) et celle dont il a frappé les rebelles dans le sein même dâIsraël (versets 5 à 7)â¯; conclusion (versets 8 et 9).
Vous connaissez. Moïse sâadresse ici particulièrement aux plus âgés du peuple actuel qui ont vu les scènes du départ dâÃgypte et traversé la mer Rouge, faits que la jeune génération ne connaissait que par ouï-dire.
Les leçons de lâÃternelâ¯: tous les moyens en actes et en paroles par lesquels Dieu avait travaillé à faire lâéducation de son peuple, en particulier les châtiments rappelés dans les versets suivants.
Pour toujours, littéralementâ¯: jusquâà ce jour. La délivrance ainsi accordée aux Israélites dure encore.
La terre ouvrit sa bouche⦠Catastrophe épouvantable, comparable aux plus terribles de celles qui avaient frappé les ennemis du peuple de Dieu. Ce qui concerne la personne de Koré nâest pas rappelé ici, parce que cette faute et ce châtiment concernaient les sacrificateurs et les Lévites plutôt que le peuple dans son ensemble auquel Moïse sâadresse.
Car ce sont vos yeuxâ¯: à vous, les hommes de plus de quarante ans.
Comparez Deutéronome 6.3.
Le pays où tu vas. Par sa nature même le pays de Canaan plaçait Israël dans un état de dépendance continuelle vis-à -vis de lâÃternel. Si la pluie, dont lâhomme ne saurait régulariser le cours, y fait défaut, tout périt. Les Ãgyptiens, au contraire, étaient fiers, grâce à leur fleuve, dâêtre indépendants de la pluie (Hérodote, II, 13). En Ãgypte, travail humainâ¯; en Palestine, Providence. Mais cet avantage dépend de la conduite du peuple, puisquâil est dû aux pluies périodiques (versets 14 à 17) dont Dieu est le dispensateur.
Que tu ensemençais et que tu arrosais. à la suite des semailles il fallait arroser, ce qui se faisait au moyen de roues que lâon mouvait avec le pied et par lesquelles les eaux du Nil étaient répandues sur les terres, du moins partout où lâinondation ne parvenait pas naturellement. Voici comment Philon (De confusione linquarum) décrit ces machinesâ¯: Câest une roue quâun homme fait tourner par le mouvement de ses pieds en montant successivement sur divers degrés qui sont au-dedans de la roue. Mais comme en tournant toujours il ne pourrait se soutenir, il tient de ses mains un appui immobile, en sorte que dans cet ouvrage les mains font lâoffice des pieds et les pieds celui des mains, puisque les mains, qui devraient agir, demeurent en repos et que les pieds, qui devraient être en repos, donnent le mouvement à la roue. Voir sur ce qui se fait aujourdâhui encore, Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, septième édition, page 57.
Un pays dont lâÃternel ton Dieu a soinâ¯: quâil ne perd pas de vue, le visitant en bien ou en mal, selon la conduite de ses habitants (Jérémie 30.14â¯; Jérémie 30.17).
La pluie de la première et de la dernière saison. Voir Jérémie 3.3-5, note.
Et tu recueillerasâ¯: toi et non pas tes ennemisâ¯; ou bienâ¯: il y aura toujours de quoi recueillir.
Autant que les jours des cieux. Psaumes 72.5â¯; Psaumes 72.7â¯; Psaumes 72.17â¯; Psaumes 89.3
En rapprochant ces mots du verset 17, on voit combien sont conditionnelles les promesses de Dieu.
LâÃternel dépossédera⦠Ici, comme Deutéronome 7.1 et Deutéronome 9.3, lâÅuvre de Dieu est présentée comme précédant et rendant possible la victoire de lâhomme (Josué 10.10-11â¯; 2 Samuel 5.24).
Nations plus grandes et plus fortesâ¯: voir Josué 10.3 et suivantsâ¯; Deutéronome 11.1-4.
Votre frontière sâétendra. Comparez Genèse 15.18â¯; Josué 1.3-4â¯; Nombres 34.
Voir Deutéronome 2.25â¯; Deutéronome 7.20.
Une bénédiction et une malédiction. La traduction une paraît plus exacte que la.
La bénédiction est en premier lieuâ¯; câest lâétat de choses normal.
Tu proclameras, littéralementâ¯: tu mettras⦠On peut rapporter ce terme à lâacte quâaccomplit Josué (Josué 8.30-35) en écrivant la loi sur des pierres quâil posa sur le mont Ãbal, en face du peuple. Mais on peut aussi traduire, comme nous lâavons faitâ¯; comparez Deutéronome 27.11-26. La meilleure manière dâimprimer la loi dans le cÅur du peuple, était de la lui faire proclamer lui-même solennellement au centre et en face des montagnes du pays que Dieu lui aurait donné. Ces montagnes deviendraient ainsi comme les témoins des promesses et des menaces de lâÃternel.
Garizim et Ãbal. Ces deux montagnes sâélèvent en face lâune de lâautre, à lâentrée de la vallée de Sichem, aujourdâhui Naplouse. Cette riante vallée avait joué un rôle important dans lâhistoire des patriarches (Genèse 12.6â¯; Genèse 33.18â¯; Genèse 34.2â¯; Genèse 35.4). Elle forme le cÅur du pays de Canaan. Rien nâindique au premier abord, dit M. Félix Bovet, quel motif a fait choisir lâune des montagnes pour les malédictions, lâautre pour les bénédictions. Toutes deux sont du côté de Sichem, escarpées, nues et rocheuses. Si la plus belle part a été donnée au Garizim, câest tout simplement, je crois, parce quâil est à droite (pour quelquâun qui sâoriente en regardant vers le levant). Or, chez les Hébreux, comme chez les Grecs, la droite était le côté honorable. (Voyage en Terre Sainte pages 324-325). Dâautres voient la raison de la préférence donnée au Garizim dans le fait quâil est au sud, côté de la lumièreâ¯; or la lumière représente la bénédiction.
Au-delà du Jourdainâ¯: comme Deutéronome 3.25 et ailleurs, le côté de la rive droite.
Derrière le chemin occidental. Il y avait un chemin orientalâ¯; câétait la route qui allait du sud au nord à lâest de la mer Morte et du Jourdain, par laquelle les Israélites étaient arrivés dans les plaines de Moab et qui continuait jusquâà Damas. En face, à lâouest du Jourdain, se trouvait une route parallèle, celle qui va encore aujourdâhui de la Judée en Galilée et qui passe au pied oriental des deux montagnes Ãbal et Garizim.
Derrière. Au point de vue de Moïse et du peuple, qui étaient à lâest du Jourdain, Ãbal et Garizim sont derrière cette route.
Au pays des Cananéens qui demeurent dans la vallée. Le terme hébreu qui désigne la vallée (Araba) ne sâapplique jamais quâà la vallée du Jourdain, dont la vallée de Sichem est fort éloignée. Il faut, donc entendreâ¯: au pays (la plaine de Sichem) habité par les mêmes Cananéens qui peuplent lâArabaâ¯; comparez Genèse 12.6 où il est parlé des Cananéens habitant à Sichem.
Vis-à -vis de Guilgalâ¯: non pas le Guilgal de Josué 5.9 mais celui de 2 Rois 2.1 aujourdâhui Djildjelia, gros village situé à une dizaine de kilomètres du Garizim, sur une chaîne plus méridionale et en un point très élevé dâoù la vue sâétend jusque sur la mer Méditerranée à lâouest et jusquâaux monts de Galaad à lâest. On pouvait sans doute lâapercevoir de la plaine de Moab, où Moïse parlait au peuple. Le Garizim situé plus au nord était déjà plus éloigné. Guilgal était donc le point dâorientation le plus naturel à indiquer au peuple.
Les chênes de Moréâ¯: le bois de chêne où sâétait arrêté Abraham à son arrivée en Canaanâ¯; voir à Genèse 12.6.
versets 1-32
Verset 1
Nouveaux motifs dâamour et de crainteâ¯: la destruction dont il a frappé les Ãgyptiens (versets 2 à 4) et celle dont il a frappé les rebelles dans le sein même dâIsraël (versets 5 à 7)â¯; conclusion (versets 8 et 9).
Verset 2
Vous connaissez. Moïse sâadresse ici particulièrement aux plus âgés du peuple actuel qui ont vu les scènes du départ dâÃgypte et traversé la mer Rouge, faits que la jeune génération ne connaissait que par ouï-dire.
Les leçons de lâÃternelâ¯: tous les moyens en actes et en paroles par lesquels Dieu avait travaillé à faire lâéducation de son peuple, en particulier les châtiments rappelés dans les versets suivants.
Verset 4
Pour toujours, littéralementâ¯: jusquâà ce jour. La délivrance ainsi accordée aux Israélites dure encore.
Verset 6
La terre ouvrit sa bouche⦠Catastrophe épouvantable, comparable aux plus terribles de celles qui avaient frappé les ennemis du peuple de Dieu. Ce qui concerne la personne de Koré nâest pas rappelé ici, parce que cette faute et ce châtiment concernaient les sacrificateurs et les Lévites plutôt que le peuple dans son ensemble auquel Moïse sâadresse.
Verset 7
Car ce sont vos yeuxâ¯: à vous, les hommes de plus de quarante ans.
Verset 8
Comparez Deutéronome 6.3.
Verset 10
Promesses et menaces (10-32)
Versets 10 à 17 â Abondance et sécheresse
Le pays où tu vas. Par sa nature même le pays de Canaan plaçait Israël dans un état de dépendance continuelle vis-à -vis de lâÃternel. Si la pluie, dont lâhomme ne saurait régulariser le cours, y fait défaut, tout périt. Les Ãgyptiens, au contraire, étaient fiers, grâce à leur fleuve, dâêtre indépendants de la pluie (Hérodote, II, 13). En Ãgypte, travail humainâ¯; en Palestine, Providence. Mais cet avantage dépend de la conduite du peuple, puisquâil est dû aux pluies périodiques (versets 14 à 17) dont Dieu est le dispensateur.
Que tu ensemençais et que tu arrosais. à la suite des semailles il fallait arroser, ce qui se faisait au moyen de roues que lâon mouvait avec le pied et par lesquelles les eaux du Nil étaient répandues sur les terres, du moins partout où lâinondation ne parvenait pas naturellement. Voici comment Philon (De confusione linquarum) décrit ces machinesâ¯: Câest une roue quâun homme fait tourner par le mouvement de ses pieds en montant successivement sur divers degrés qui sont au-dedans de la roue. Mais comme en tournant toujours il ne pourrait se soutenir, il tient de ses mains un appui immobile, en sorte que dans cet ouvrage les mains font lâoffice des pieds et les pieds celui des mains, puisque les mains, qui devraient agir, demeurent en repos et que les pieds, qui devraient être en repos, donnent le mouvement à la roue. Voir sur ce qui se fait aujourdâhui encore, Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, septième édition, page 57.
Verset 12
Un pays dont lâÃternel ton Dieu a soinâ¯: quâil ne perd pas de vue, le visitant en bien ou en mal, selon la conduite de ses habitants (Jérémie 30.14â¯; Jérémie 30.17).
Verset 14
La pluie de la première et de la dernière saison. Voir Jérémie 3.3-5, note.
Et tu recueillerasâ¯: toi et non pas tes ennemisâ¯; ou bienâ¯: il y aura toujours de quoi recueillir.
Verset 18
Conquête assurée et possession perpétuelle de Canaan (18-25)
Versets 18 à 20 â Répétition de Deutéronome 6.6-9
Verset 21
Autant que les jours des cieux. Psaumes 72.5â¯; Psaumes 72.7â¯; Psaumes 72.17â¯; Psaumes 89.3
En rapprochant ces mots du verset 17, on voit combien sont conditionnelles les promesses de Dieu.
Verset 23
LâÃternel dépossédera⦠Ici, comme Deutéronome 7.1 et Deutéronome 9.3, lâÅuvre de Dieu est présentée comme précédant et rendant possible la victoire de lâhomme (Josué 10.10-11â¯; 2 Samuel 5.24).
Nations plus grandes et plus fortesâ¯: voir Josué 10.3 et suivantsâ¯; Deutéronome 11.1-4.
Verset 24
Votre frontière sâétendra. Comparez Genèse 15.18â¯; Josué 1.3-4â¯; Nombres 34.
Verset 25
Voir Deutéronome 2.25â¯; Deutéronome 7.20.
Verset 26
Conclusionâ¯: Bénédiction ou malédiction (26-32)
Une bénédiction et une malédiction. La traduction une paraît plus exacte que la.
La bénédiction est en premier lieuâ¯; câest lâétat de choses normal.
Verset 29
Tu proclameras, littéralementâ¯: tu mettras⦠On peut rapporter ce terme à lâacte quâaccomplit Josué (Josué 8.30-35) en écrivant la loi sur des pierres quâil posa sur le mont Ãbal, en face du peuple. Mais on peut aussi traduire, comme nous lâavons faitâ¯; comparez Deutéronome 27.11-26. La meilleure manière dâimprimer la loi dans le cÅur du peuple, était de la lui faire proclamer lui-même solennellement au centre et en face des montagnes du pays que Dieu lui aurait donné. Ces montagnes deviendraient ainsi comme les témoins des promesses et des menaces de lâÃternel.
Garizim et Ãbal. Ces deux montagnes sâélèvent en face lâune de lâautre, à lâentrée de la vallée de Sichem, aujourdâhui Naplouse. Cette riante vallée avait joué un rôle important dans lâhistoire des patriarches (Genèse 12.6â¯; Genèse 33.18â¯; Genèse 34.2â¯; Genèse 35.4). Elle forme le cÅur du pays de Canaan. Rien nâindique au premier abord, dit M. Félix Bovet, quel motif a fait choisir lâune des montagnes pour les malédictions, lâautre pour les bénédictions. Toutes deux sont du côté de Sichem, escarpées, nues et rocheuses. Si la plus belle part a été donnée au Garizim, câest tout simplement, je crois, parce quâil est à droite (pour quelquâun qui sâoriente en regardant vers le levant). Or, chez les Hébreux, comme chez les Grecs, la droite était le côté honorable. (Voyage en Terre Sainte pages 324-325). Dâautres voient la raison de la préférence donnée au Garizim dans le fait quâil est au sud, côté de la lumièreâ¯; or la lumière représente la bénédiction.
Verset 30
Au-delà du Jourdainâ¯: comme Deutéronome 3.25 et ailleurs, le côté de la rive droite.
Derrière le chemin occidental. Il y avait un chemin orientalâ¯; câétait la route qui allait du sud au nord à lâest de la mer Morte et du Jourdain, par laquelle les Israélites étaient arrivés dans les plaines de Moab et qui continuait jusquâà Damas. En face, à lâouest du Jourdain, se trouvait une route parallèle, celle qui va encore aujourdâhui de la Judée en Galilée et qui passe au pied oriental des deux montagnes Ãbal et Garizim.
Derrière. Au point de vue de Moïse et du peuple, qui étaient à lâest du Jourdain, Ãbal et Garizim sont derrière cette route.
Au pays des Cananéens qui demeurent dans la vallée. Le terme hébreu qui désigne la vallée (Araba) ne sâapplique jamais quâà la vallée du Jourdain, dont la vallée de Sichem est fort éloignée. Il faut, donc entendreâ¯: au pays (la plaine de Sichem) habité par les mêmes Cananéens qui peuplent lâArabaâ¯; comparez Genèse 12.6 où il est parlé des Cananéens habitant à Sichem.
Vis-à -vis de Guilgalâ¯: non pas le Guilgal de Josué 5.9 mais celui de 2 Rois 2.1 aujourdâhui Djildjelia, gros village situé à une dizaine de kilomètres du Garizim, sur une chaîne plus méridionale et en un point très élevé dâoù la vue sâétend jusque sur la mer Méditerranée à lâouest et jusquâaux monts de Galaad à lâest. On pouvait sans doute lâapercevoir de la plaine de Moab, où Moïse parlait au peuple. Le Garizim situé plus au nord était déjà plus éloigné. Guilgal était donc le point dâorientation le plus naturel à indiquer au peuple.
Les chênes de Moréâ¯: le bois de chêne où sâétait arrêté Abraham à son arrivée en Canaanâ¯; voir à Genèse 12.6.