Lâonction représente la communication de lâEsprit divin. Elle nâavait été appliquée jusque-là quâà lâoffice des sacrificateurs. Saül doit comprendre par cet acte toute la grandeur de la charge qui lui est confiée et dâoù viendra la force dont il aura besoin pour la remplir. Comme le sacerdoce est appelé de Dieu à représenter le peuple devant lâÃternel, la royauté a la mission de représenter la souveraineté de Dieu devant le peuple.
Et il lâembrassa. Cet hommage affectueux est touchant de la part de celui qui sâétait senti si profondément froissé par lâétablissement de la royauté.
Samuel annonce à Saül trois signes dont lâaccomplissement devra lui donner une pleine confiance en la parole de celui qui les lui indique dâavanceâ¯: la rencontre de deux hommes, qui lui annonceront le recouvrement des ânesses (verset 2), celle de trois hommes allant offrir un sacrifice (verset 3) et celle dâun groupe de prophètes (verset 5)â¯; enfin, comme effet des trois signes précédents, Samuel lui annonce le souffle dâinspiration qui sâemparera de lui (verset 6).
Près du tombeau de Rachel. Ou bien lâon doit admettre que ce tombeau est celui dont il est parlé Genèse 35.20 et que la mort de Rachel a eu lieu dans le territoire de Benjamin, entre Béthel et Bethléem et rejeter comme fausse la tradition qui a déterminé lâemplacement du monument actuel à 2 km de Bethléem (voir Genèse 35.20, note). Ou peut-être vaut-il mieux supposer quâil existait deux tombeaux de Rachel, lâun de Juda, près de Bethléem, où Rachel serait morte en effet et dont parlerait Genèse 35.20, lâautre dans le territoire de Benjamin, que les Benjamites auraient élevé en lâhonneur de cette femme de Jacob qui était leur mère. Ce dernier, dâaprès notre récit, aurait été voisin de Rama.
Tseltsahâ¯: lieu inconnu, aussi bien que le Thabor du verset 3, quâil ne faut pas confondre avec le mont Thabor de la plaine de Jizréel.
à Béthel. Il devait y avoir là un haut-lieu datant sans doute de lâépoque des patriarches (Genèse 12.8â¯; Genèse 13.3â¯; Genèse 28.18â¯; Genèse 35.6)â¯; câétait là peut-être que, depuis la dislocation du Tabernacle, on offrait les sacrificesâ¯; car les objets portés par ces hommes étaient évidemment destinés à servir dâoffrandes.
Ce don ressemble à un hommage dont ces hommes ignoraient la portée, mais qui doit singulièrement frapper Saül.
Guibéa de Dieuâ¯: nom provenant du haut-lieu qui se trouvait là (verset 13). Plus tard, dès le règne de Saül, cette ville, située au nord de Jérusalem (aujourdâhui Tel-el-Fûlâ¯; voir Ãsaïe 10.29, note), fut appelée Guibéa de Saül, comme lieu dâorigine de ce premier roi (1 Samuel 11.4â¯; 1 Samuel 15.34).
Les colonnes des Philistins. Dâautres ont entendu la garnison, sens quâa peut-être le terme hébreu dans 2 Samuel 8.6, 2 Samuel 8.14. Le sens que nous lui donnons ici se trouve probablement 1 Samuel 13.3 et certainement Genèse 19.26. Les Philistins avaient laissé dans le pays des monuments de leur pouvoir, quâon nâavait pas osé détruire.
Une troupe de prophètes. Câest la première fois quâil est parlé dâun groupe de prophètes. Cette réunion de jeunes hommes pieux se livrant à des exercices religieux était due sans doute à lâinitiative de Samuel. Câest là lâorigine de ce quâon a appelé les écoles de prophètes, dont un certain nombre sont mentionnées dans la suiteâ¯; comparez 1 Samuel 19.8-20â¯; 2 Rois 2.3, 2 Rois 2.5â¯; 2 Rois 4.38â¯; 2 Rois 6.4. Ils sâexerçaient au chant des louanges de Dieu et à la musique sacrée et devenaient en même temps les dépositaires des traditions religieuses de la nation.
Luth (nèbel, proprement outre)â¯: instrument à cordes avec une caisse de résonance placée au haut.
Tambourinâ¯: voir Jérémie 31.4â¯; Exode 15.20, notes.
Flûteâ¯: Ãsaïe 5.12â¯; Ãsaïe 30.29.
Harpe (kinnor)â¯: instrument à cordes dont la caisse de résonance est placée en bas.
LâEsprit de lâÃternel⦠Ces sortes de phénomènes religieux ont quelque chose de contagieuxâ¯; dans lâétat dâexcitation où devait se trouver Saül, à la suite de son onction et de tout ce qui avait eu lieu, il était particulièrement accessible au souffle prophétique.
Tu prophétiseras. Dans la pensée biblique la prophétie nâest pas la prédiction dâévénements à venirâ¯; elle désigne toute parole, tout chant et même tout geste inspiré par le souffle de lâEsprit (verset 10).
Un autre homme. Ce nâest pas la régénération radicale qui nâappartient quâà la nouvelle allianceâ¯; câest le changement profond dâun homme qui a vécu jusquâici pour les intérêts de la terre et dans la vie duquel la pensée dominante de Dieu et de son Åuvre vient tout à coup à prendre pied.
Fais ce qui se présentera. Ces mots signifient que Saül ne doit point entreprendre immédiatement quelque Åuvre nouvelle, celle de lâexpulsion des Philistins, par exemple, mais retourner à ses occupations ordinaires en se laissant diriger par Dieu, qui est maintenant avec lui et en attendant le moment où il sera appelé à agir en roiâ¯; comparez 1 Samuel 11.5 où les messagers de Jabès le trouvent occupé de son labourage.
Tu descendras à Guilgal. Lorsque le moment, fixé par Dieu, sera venu dâentrer en campagne contre les Philistinsâ¯; Sarnuel fait sans doute allusion à lâentretien intime quâil avait eu avec Saülâ¯; celui-ci devra descendre à Guilgal pour rassembler là le peuple autour de lui. Cette guerre, comme toutes les guerres chez les anciens, devra être inaugurée par une cérémonie religieuse (comparez Deutéronome 20.2 et Nombres 31.6) et Samuel remplira lâoffice de sacrificateur. De là les mots suivantsâ¯: Je descendrai vers toi pour offrirâ¦
Les sept jours dâattente sont ceux pendant lesquels le peuple, convoqué par Saül, se rassemblera autour de lui, son nouveau chef et sera organisé par lui. On comprend ainsi pourquoi Saül précède Samuel, qui ne devait arriver que quand lâarmée serait rassemblée.
Guilgal. Lâexpression descendre (1 Samuel 13.12), qui correspond à celle de monter à (verset 15), parle en faveur de celui des deux Guilgal qui était situé dans la vallée du Jourdain. La plaine du Jourdain, à lâopposite du pays des Philistins, convenait au rassemblement dâune armée qui devait opérer contre eux. Câétait de là que Josué était parti pour commencer la conquête de la Terre Sainteâ¯; câétait le lieu le plus propice pour commencer la guerre de libération.
Je te déclareraiâ¯: en vertu de lâoffice prophétique de Samuel qui nâavait pas pris fin avec sa judicature.
Lâexpression fils de Kis paraît exclure, dans lâesprit de ceux qui lâemploient, lâappartenance dâun tel homme à une confrérie prophétique.
Et qui est leur pèreâ¯? Les prophètes ne le deviennent pas par voie de filiation comme les sacrificateursâ¯; câest lâaction immédiate de Dieu qui leur confère cet office.
Vint au haut-lieu. Saül avait rencontré les prophètes retournant du haut-lieu à Rama, où était sans doute leur domicile, dans le voisinage de Samuel. Maintenant, il continue son chemin vers le haut-lieu, à proximité duquel demeurait sa famille.
Il rencontre tout dâabord son oncle qui est étonné dâapprendre quâil revient dâauprès de Samuel à Rama.
Cette question nâest point une affaire de pure curiositéâ¯; lâoncle de Saül trouve à son neveu un air extraordinaire et se doute quâil doit sâêtre passé quelque chose dâimportant entre le prophète et lui. Mais on comprend très bien que Saül garde le silence sur ce qui a eu lieu.
Ce nâétait pas assez, pour que Saül fût reconnu roi par le peuple, que lâÃternel lâeût désigné comme tel à Samuel et que celui-ci lui eût conféré lâonction royale. Pour quâun simple campagnard, dâun petit bourg de la tribu de Benjamin, pût être élevé au commandement suprême, il fallait une manifestation publique de lâÃternel, adressée directement au peuple lui-même. Ainsi sâexplique la scène suivante, qui ne fait nullement double emploi avec lâonction de Saül par Samuel.
Mitspa (1 Samuel 7.5). Cette localité était devenue pour le peuple le lieu de délibération ordinaire.
Rejeté. Voir note en début du chapitre 8 et 1 Samuel 8.7, note.
Comparez Josué 7.14.
Et ils consultèrentâ¯: sans doute par lâUrim et le Thummim qui était entre les mains du souverain sacrificateur.
Est-il venuâ¦â¯? câest-à -direâ¯: Y a-t-il encore un Israélite présent qui se dérobe à nos yeux et ou est-ilâ¯? Ils ne nomment pas Saül, peut-être pour donner plus de force encore à la réponse de lâÃternel.
Cachéâ¯: dans le sentiment de la disproportion quâil y avait entre ses capacités et le rôle quâil allait être appelé à jouer.
On sent la pointe dâironie qui caractérise ces parolesâ¯: Vous comptez sur lâhommeâ¯; en voici un qui est digne de votre confiance et de votre admirationâ¯! Vous voulez de la force physiqueâ¯; en voilà â¯!
Le document dont il sâagit, nâest nullement identique, quoiquâil soit désigné en hébreu par le même terme (mischpath) avec le discours dans lequel Samuel avait décrit, 1 Samuel 8.9, la manière dâagir des rois futurs. Il sâagit sans doute ici dâun écrit dans lequel Samuel avait développé les principes posés Deutéronome 17.14-20 et défini plus exactement les relations normales entre le roi et le peuple.
Devant lâÃternelâ¯: soit dans le Tabernacle à Silo ou à Nob, soit devant lâarche à Kirjath-Jéarim.
Des hommes de valeur. Une troupe de volontaires, vaillants et pieux, qui se groupa autour de lui et lâaccompagna à sa demeure. Pour le moment cette reconnaissance ne fut encore que partielle, un exploit saillant pouvait seul la rendre générale. Cet exploit fut le succès raconté au chapitre suivant.
Pas de présents. Il résulte de ces mots que le reste du peuple lui offrit des dons spontanés et quâainsi commença à se réaliser la parole de Samuel 9.20.
Il fit le sourd. Avec un léger changement de lettres ces mots peuvent signifierâ¯: Et dans le temps des labours. Il faudrait dans ce cas les lier au premier verset du chapitre suivantâ¯; ils sâaccorderaient bien avec le verset 5, mais non avec 1 Samuel 12.17â¯; car il ne peut pas sâêtre écoulé trois ou quatre mois entre le commencement et la fin de cette guerre.
versets 1-27
Verset 1
Lâonction représente la communication de lâEsprit divin. Elle nâavait été appliquée jusque-là quâà lâoffice des sacrificateurs. Saül doit comprendre par cet acte toute la grandeur de la charge qui lui est confiée et dâoù viendra la force dont il aura besoin pour la remplir. Comme le sacerdoce est appelé de Dieu à représenter le peuple devant lâÃternel, la royauté a la mission de représenter la souveraineté de Dieu devant le peuple.
Et il lâembrassa. Cet hommage affectueux est touchant de la part de celui qui sâétait senti si profondément froissé par lâétablissement de la royauté.
Verset 2
Samuel annonce à Saül trois signes dont lâaccomplissement devra lui donner une pleine confiance en la parole de celui qui les lui indique dâavanceâ¯: la rencontre de deux hommes, qui lui annonceront le recouvrement des ânesses (verset 2), celle de trois hommes allant offrir un sacrifice (verset 3) et celle dâun groupe de prophètes (verset 5)â¯; enfin, comme effet des trois signes précédents, Samuel lui annonce le souffle dâinspiration qui sâemparera de lui (verset 6).
Près du tombeau de Rachel. Ou bien lâon doit admettre que ce tombeau est celui dont il est parlé Genèse 35.20 et que la mort de Rachel a eu lieu dans le territoire de Benjamin, entre Béthel et Bethléem et rejeter comme fausse la tradition qui a déterminé lâemplacement du monument actuel à 2 km de Bethléem (voir Genèse 35.20, note). Ou peut-être vaut-il mieux supposer quâil existait deux tombeaux de Rachel, lâun de Juda, près de Bethléem, où Rachel serait morte en effet et dont parlerait Genèse 35.20, lâautre dans le territoire de Benjamin, que les Benjamites auraient élevé en lâhonneur de cette femme de Jacob qui était leur mère. Ce dernier, dâaprès notre récit, aurait été voisin de Rama.
Tseltsahâ¯: lieu inconnu, aussi bien que le Thabor du verset 3, quâil ne faut pas confondre avec le mont Thabor de la plaine de Jizréel.
Verset 3
à Béthel. Il devait y avoir là un haut-lieu datant sans doute de lâépoque des patriarches (Genèse 12.8â¯; Genèse 13.3â¯; Genèse 28.18â¯; Genèse 35.6)â¯; câétait là peut-être que, depuis la dislocation du Tabernacle, on offrait les sacrificesâ¯; car les objets portés par ces hommes étaient évidemment destinés à servir dâoffrandes.
Verset 4
Ce don ressemble à un hommage dont ces hommes ignoraient la portée, mais qui doit singulièrement frapper Saül.
Verset 5
Guibéa de Dieuâ¯: nom provenant du haut-lieu qui se trouvait là (verset 13). Plus tard, dès le règne de Saül, cette ville, située au nord de Jérusalem (aujourdâhui Tel-el-Fûlâ¯; voir Ãsaïe 10.29, note), fut appelée Guibéa de Saül, comme lieu dâorigine de ce premier roi (1 Samuel 11.4â¯; 1 Samuel 15.34).
Les colonnes des Philistins. Dâautres ont entendu la garnison, sens quâa peut-être le terme hébreu dans 2 Samuel 8.6, 2 Samuel 8.14. Le sens que nous lui donnons ici se trouve probablement 1 Samuel 13.3 et certainement Genèse 19.26. Les Philistins avaient laissé dans le pays des monuments de leur pouvoir, quâon nâavait pas osé détruire.
Une troupe de prophètes. Câest la première fois quâil est parlé dâun groupe de prophètes. Cette réunion de jeunes hommes pieux se livrant à des exercices religieux était due sans doute à lâinitiative de Samuel. Câest là lâorigine de ce quâon a appelé les écoles de prophètes, dont un certain nombre sont mentionnées dans la suiteâ¯; comparez 1 Samuel 19.8-20â¯; 2 Rois 2.3, 2 Rois 2.5â¯; 2 Rois 4.38â¯; 2 Rois 6.4. Ils sâexerçaient au chant des louanges de Dieu et à la musique sacrée et devenaient en même temps les dépositaires des traditions religieuses de la nation.
Luth (nèbel, proprement outre)â¯: instrument à cordes avec une caisse de résonance placée au haut.
Tambourinâ¯: voir Jérémie 31.4â¯; Exode 15.20, notes.
Flûteâ¯: Ãsaïe 5.12â¯; Ãsaïe 30.29.
Harpe (kinnor)â¯: instrument à cordes dont la caisse de résonance est placée en bas.
Verset 6
LâEsprit de lâÃternel⦠Ces sortes de phénomènes religieux ont quelque chose de contagieuxâ¯; dans lâétat dâexcitation où devait se trouver Saül, à la suite de son onction et de tout ce qui avait eu lieu, il était particulièrement accessible au souffle prophétique.
Tu prophétiseras. Dans la pensée biblique la prophétie nâest pas la prédiction dâévénements à venirâ¯; elle désigne toute parole, tout chant et même tout geste inspiré par le souffle de lâEsprit (verset 10).
Un autre homme. Ce nâest pas la régénération radicale qui nâappartient quâà la nouvelle allianceâ¯; câest le changement profond dâun homme qui a vécu jusquâici pour les intérêts de la terre et dans la vie duquel la pensée dominante de Dieu et de son Åuvre vient tout à coup à prendre pied.
Verset 7
Fais ce qui se présentera. Ces mots signifient que Saül ne doit point entreprendre immédiatement quelque Åuvre nouvelle, celle de lâexpulsion des Philistins, par exemple, mais retourner à ses occupations ordinaires en se laissant diriger par Dieu, qui est maintenant avec lui et en attendant le moment où il sera appelé à agir en roiâ¯; comparez 1 Samuel 11.5 où les messagers de Jabès le trouvent occupé de son labourage.
Verset 8
Tu descendras à Guilgal. Lorsque le moment, fixé par Dieu, sera venu dâentrer en campagne contre les Philistinsâ¯; Sarnuel fait sans doute allusion à lâentretien intime quâil avait eu avec Saülâ¯; celui-ci devra descendre à Guilgal pour rassembler là le peuple autour de lui. Cette guerre, comme toutes les guerres chez les anciens, devra être inaugurée par une cérémonie religieuse (comparez Deutéronome 20.2 et Nombres 31.6) et Samuel remplira lâoffice de sacrificateur. De là les mots suivantsâ¯: Je descendrai vers toi pour offrirâ¦
Les sept jours dâattente sont ceux pendant lesquels le peuple, convoqué par Saül, se rassemblera autour de lui, son nouveau chef et sera organisé par lui. On comprend ainsi pourquoi Saül précède Samuel, qui ne devait arriver que quand lâarmée serait rassemblée.
Guilgal. Lâexpression descendre (1 Samuel 13.12), qui correspond à celle de monter à (verset 15), parle en faveur de celui des deux Guilgal qui était situé dans la vallée du Jourdain. La plaine du Jourdain, à lâopposite du pays des Philistins, convenait au rassemblement dâune armée qui devait opérer contre eux. Câétait de là que Josué était parti pour commencer la conquête de la Terre Sainteâ¯; câétait le lieu le plus propice pour commencer la guerre de libération.
Je te déclareraiâ¯: en vertu de lâoffice prophétique de Samuel qui nâavait pas pris fin avec sa judicature.
Verset 11
Lâexpression fils de Kis paraît exclure, dans lâesprit de ceux qui lâemploient, lâappartenance dâun tel homme à une confrérie prophétique.
Verset 12
Et qui est leur pèreâ¯? Les prophètes ne le deviennent pas par voie de filiation comme les sacrificateursâ¯; câest lâaction immédiate de Dieu qui leur confère cet office.
Verset 13
Vint au haut-lieu. Saül avait rencontré les prophètes retournant du haut-lieu à Rama, où était sans doute leur domicile, dans le voisinage de Samuel. Maintenant, il continue son chemin vers le haut-lieu, à proximité duquel demeurait sa famille.
Verset 14
Il rencontre tout dâabord son oncle qui est étonné dâapprendre quâil revient dâauprès de Samuel à Rama.
Verset 15
Cette question nâest point une affaire de pure curiositéâ¯; lâoncle de Saül trouve à son neveu un air extraordinaire et se doute quâil doit sâêtre passé quelque chose dâimportant entre le prophète et lui. Mais on comprend très bien que Saül garde le silence sur ce qui a eu lieu.
Verset 17
Ãlection de Saül par le sort en présence du peuple (17-27)
Ce nâétait pas assez, pour que Saül fût reconnu roi par le peuple, que lâÃternel lâeût désigné comme tel à Samuel et que celui-ci lui eût conféré lâonction royale. Pour quâun simple campagnard, dâun petit bourg de la tribu de Benjamin, pût être élevé au commandement suprême, il fallait une manifestation publique de lâÃternel, adressée directement au peuple lui-même. Ainsi sâexplique la scène suivante, qui ne fait nullement double emploi avec lâonction de Saül par Samuel.
Mitspa (1 Samuel 7.5). Cette localité était devenue pour le peuple le lieu de délibération ordinaire.
Verset 19
Rejeté. Voir note en début du chapitre 8 et 1 Samuel 8.7, note.
Verset 20
Comparez Josué 7.14.
Verset 22
Et ils consultèrentâ¯: sans doute par lâUrim et le Thummim qui était entre les mains du souverain sacrificateur.
Est-il venuâ¦â¯? câest-à -direâ¯: Y a-t-il encore un Israélite présent qui se dérobe à nos yeux et ou est-ilâ¯? Ils ne nomment pas Saül, peut-être pour donner plus de force encore à la réponse de lâÃternel.
Cachéâ¯: dans le sentiment de la disproportion quâil y avait entre ses capacités et le rôle quâil allait être appelé à jouer.
Verset 24
On sent la pointe dâironie qui caractérise ces parolesâ¯: Vous comptez sur lâhommeâ¯; en voici un qui est digne de votre confiance et de votre admirationâ¯! Vous voulez de la force physiqueâ¯; en voilà â¯!
Verset 25
Le document dont il sâagit, nâest nullement identique, quoiquâil soit désigné en hébreu par le même terme (mischpath) avec le discours dans lequel Samuel avait décrit, 1 Samuel 8.9, la manière dâagir des rois futurs. Il sâagit sans doute ici dâun écrit dans lequel Samuel avait développé les principes posés Deutéronome 17.14-20 et défini plus exactement les relations normales entre le roi et le peuple.
Devant lâÃternelâ¯: soit dans le Tabernacle à Silo ou à Nob, soit devant lâarche à Kirjath-Jéarim.
Verset 26
Des hommes de valeur. Une troupe de volontaires, vaillants et pieux, qui se groupa autour de lui et lâaccompagna à sa demeure. Pour le moment cette reconnaissance ne fut encore que partielle, un exploit saillant pouvait seul la rendre générale. Cet exploit fut le succès raconté au chapitre suivant.
Verset 27
Pas de présents. Il résulte de ces mots que le reste du peuple lui offrit des dons spontanés et quâainsi commença à se réaliser la parole de Samuel 9.20.
Il fit le sourd. Avec un léger changement de lettres ces mots peuvent signifierâ¯: Et dans le temps des labours. Il faudrait dans ce cas les lier au premier verset du chapitre suivantâ¯; ils sâaccorderaient bien avec le verset 5, mais non avec 1 Samuel 12.17â¯; car il ne peut pas sâêtre écoulé trois ou quatre mois entre le commencement et la fin de cette guerre.