De la montagne dâÃphraïm. Rama appartenait à la tribu de Benjamin, mais la montagne dâÃphraïm se prolongeait au sud jusque dans le domaine de cette tribu.
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/1-samuel-1.html.
versets 1-28
Verset 1
Naissance de Samuel, sa consécration au Seigneur
Ramathaïm-Tsophim. Le mot Ramathaïm désigne probablement la localité nommée dans le reste du livre Rama (avec lâarticle, Ha-Rama), village situé sur une hauteur à 8 km au nord de Jérusalem (Josué 18.25)â¯; le nom signifie double collineâ¯; aujourdâhui Er-Ramâ¯; dans le Nouveau Testament Arimathée.
Tsophim, les Tsuphiensâ¯; câétait le nom des descendants de Tsuph, un des ancêtres dâElkanaâ¯; voir la fin du verset. Tout le district sâappelait pays de Tsuph (1 Samuel 9.5). On distinguait par là cette Rama dâautres villes de ce nom.
De la montagne dâÃphraïm. Rama appartenait à la tribu de Benjamin, mais la montagne dâÃphraïm se prolongeait au sud jusque dans le domaine de cette tribu.
Elkana (Dieu se lâest acquis). Sa généalogie paraît être donnée ici dâaprès un document civil dont nous trouvons la trace 1 Chroniques 6.18-28, 1 Chroniques 6.33-35, où reparaissent les noms de Jérobam, de Tohu (Toah) et de Tsuph (Tsophaï). Il résulterait de là quâElkana descendait de Kéhath, fils de Lévi (versets 18 et 22) et que par conséquent Samuel était dâorigine lévitique. Sans doute il est singulier que ce trait ne soit pas expressément mentionné dans notre récit, comme pour les Lévites de Juges 17.7â¯; Juges 19.1. Peut-être le fait était-il supposé connu. En tout cas, lâon ne saurait soupçonner lâauteur des Chroniques dâavoir faussé le registre généalogique dans le but dâattribuer à Samuel la qualité sacerdotaleâ¯; car (versets 27 et 28) il ne mentionne pas même Samuel dans la ligne généalogique et ne parle de lui quâà lâoccasion de ses fils. Il est à remarquer que ce nom dâElkana, sauf une seule exception (2 Chroniques 28.7), est partout porté par des Lévites, ce qui sâexplique par son sens étymologique.
Ephrathien peut signifier soit dâEphratha (Bethléem, Ruth 1.2), soit de la tribu ou habitant dans la tribu dâÃphraïm. Ce dernier sens est réclamé ici par ce qui précède , voir à Juges 17.7.
Verset 2
Anneâ¯: grâce, miséricorde.
Péninnaâ¯: corail. La polygamie, quoique contraire à lâordre établi de Dieu dès le commencement (Genèse 2.18, Genèse 2.23), nâétait pas interdite par la loiâ¯; mais, comme lâesprit de la religion juive la condamnait, elle disparut peu à peu de la vie du peuple. Nous en voyons ici les fruits amers.
Verset 3
Chaque annéeâ¯: au moins une fois, pour lâune des grandes fêtes (dâaprès Deutéronome 16.16â¯; comparez Luc 2.41).
LâÃternel des armées. Ce nom est lâabrégé de lâexpression LâÃternel, Dieu des arméesâ¯; il désigne lâÃternel comme le souverain des puissances célestes, des astres (Ãsaïe 40.26â¯; Psaumes 103.20-21â¯; Psaumes 148.2) et des anges (Genèse 32.1-2â¯; Psaumes 91.11). Ce nom paraît ici pour la première foisâ¯; il semble avoir été surtout en usage sous Samuel et Davidâ¯; on le retrouve chez Amos, Ãsaïe, Jérémie et les trois derniers petits prophètes. On comprend que ce fut au moment où Israël commença à être élevé, comme il le fut sous Samuel et David, à sa haute position de royaume visible de lâÃternel, que le Dieu national commença aussi à être désigné comme le Dieu de tout lâunivers.
Siloâ¯: voir Josué 18.1, note. Câest là que le Tabernacle était resté depuis Josué. Sur une éminence se trouvent encore quelques ruines. On remarque en particulier sur le versant de la colline une terrasse de 23 mètres de largeur et de 124 mètres de longueur, sur laquelle on a supposé quâétait dressé le Tabernacle. La tradition rabbinique parle de murs massifs supportant toute la construction. Serait-ce là ce qui expliquerait lâemploi du mot temple (verset 9), qui signifie proprement palais, édificeâ¯?
Des sacrifices. Outre les sacrifices de fêtes offerts par et pour tout le peuple, il y avait les sacrifices privés qui se rapportaient à la vie de chaque individu et de chaque famille (1 Samuel 20.29).
Et là étaient⦠Ces mots préparent ce qui va suivreâ¯: le récit de la déchéance de la sacrificature dans la branche aînée de la famille sacerdotale. Câest par cette raison que les fils sont nommés seuls et que le père, qui était pourtant le personnage principal, est passé sous silence.
Verset 4
Des portionsâ¯: à chacun une. Nous voyons quâil sâagit ici des sacrifices privés dâactions de grâces, qui étaient suivis de repas de famille dans lesquels on mangeait la partie de la victime qui nâétait ni brûlée sur lâautel, ni allouée au sacrificateur (Lévitique 7.11-21).
Verset 5
Double. Comparez Genèse 43.31â¯; 1 Samuel 9.23.
Verset 6
Câétait surtout à Silo que se produisaient ces scènes pénibles, car les deux femmes sây trouvaient à la même table, lâune avec de nombreux enfants, lâautre seule, imparfaitement consolée par les égards et les bonnes paroles de son mari.
Verset 9
Un jour, après le repas de sacrifice.
Temple. Ce terme pourrait être un indice de la composition de ce récit après la construction du templeâ¯; ou bien, voir au verset 3.
Verset 11
Ce vÅu dâAnne ajoutait deux choses à la consécration lévitique de Samuelâ¯: il lâobligeait à servir lâÃternel dans le sanctuaire dès son enfance et non pas seulement dès lââge de 25 ans et à certains moments de lâannéeâ¯; et il lui imposait le naziréat perpétuel (Nombres 6.1-27). à cette consécration toute spéciale sâajoutèrent bientôt la mission de prophète et la charge de jugeâ¯: ainsi sâexplique comment il se fit que Samuel remplit plus tard, dans cette époque de décadence et de relèvement, des fonctions sacerdotales.
Verset 14
Ãli croit quâelle sort dans un état dâivresse du repas du sacrifice.
Verset 15
Cervoiseâ¯: Ãsaïe 5.14, note.
Cette réponse pleine de respect est dâautant plus louable que la répréhension avait été plus sévère et plus injuste.
Verset 17
Une parole solennelle du grand sacrificateur avait pour lâIsraélite, sinon une valeur prophétique, du moins une autorité considérable.
Verset 18
Trouve grâce. Elle désire que le vÅu quâÃli vient de prononcer ne soit quâun commencement de bienveillance en sa faveur. Elle aura besoin de lui pour son enfant.
Verset 20
Samuel (exaucé de Dieu)â¯: obtenu par prière.
Verset 21
Le sacrifice annuelâ¯: voir verset 3.
Son vÅuâ¯: peut-être celui de sa femme quâil sâétait approprié, ou peut-être un sacrifice extraordinaire promis par lui au sujet de la naissance de lâenfant.
Verset 23
Lâaies sevré. Les femmes israélites nourrissaient habituellement leurs enfants trois ans et quelquefois davantage, en sorte que Samuel à ce moment-là pouvait être confié aux femmes mentionnées 1 Samuel 2.22.
Sa parole. Allusion au verset 17. Ce souhait dâÃli était comme une promesse de lâÃternel lui-même. Elkana demande que le refus dâAnne de monter à Silo ne soit pas pris en mauvaise part et que Dieu continue à bénir et à conserver lâenfant.
Verset 25
Le taureauâ¯: celui des trois dont lâimmolation était spécialement destinée à accompagner cette présentation de lâenfant au Seigneur.
Verset 28
Et moi aussi je lâai donné. Je le lui donne, comme lui-même lâa donné à ma prière. Il y a dans lâhébreu une sorte de jeu de mots qui fait entendre quâAnne a vu dans lâexaucement accordé à sa demande un appel de Dieu à lui donner ce quâil lui aurait accordé. Câest à cet appel quâelle répond en lui consacrant le don quâelle a reçu.
Et ils se prosternèrent. Littéralementâ¯: il se prosterna, le chef de famille.