Sâil plaît à lâÃternel que son arche remonte en grâce au milieu dâIsraël, il faut que lâétat moral de celui-ci se mette dâaccord avec une telle faveur. «Depuis le jour où lâarche demeura à Kiriath-Jéarim, il se passa un long temps, vingt années». Lâarche était donc, sur le territoire dâIsraël, en un lieu sanctifié, sans que les communications de Dieu avec son peuple fussent rétablies. Vingt ans sâécoulent dans cette attente, alors que le jugement nâavait duré que sept mois (6:1). Lâétat qui devait rétablir la communion du peuple avec Dieu, ne pouvait être produit que par la repentance. Cette repentance elle-même, combien lui faut-il de temps pour se manifester? Les dieux étrangers et les Ashtoreths demeuraient encore au milieu dâIsraël, alors que lâarche séjournait à Kiriath-Jéarim. Cette dernière pouvait-elle sâassocier aux idoles en Israël, quand elle ne le faisait pas en Philistie? Il faudra trente-quatre fois le temps quâa duré le jugement pour amener le peuple à rejeter un mal aussi grossier. à la grâce doit correspondre un travail de conscience, comme nous le voyons dans lâhistoire du fils prodigue. Câest une chose solennelle, et dâobservation journalière, que le croyant a besoin dâun temps beaucoup plus long pour être relevé que pour sâabandonner au mal.
Israël commence à «se lamenter après lâÃternel» (v. 2), et câest déjà un signe favorable. Quelque chose lui manquait donc; la présence de lâÃternel lui était devenue nécessaire: premier symptôme dâune Åuvre de Dieu dans lââme du peuple. Samuel est comme la bouche de lâÃternel (v. 3) pour appeler le peuple à la repentance: «Samuel parla à toute la maison dâIsraël». Câest toujours la parole de Dieu qui nous apporte la conscience de notre état; sans elle aucune Åuvre réelle de lâEsprit nâa lieu dans le cÅur.
«Si de tout votre cÅur vous retournez à lâÃternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, et les Ashtoreths, et attachez fermement votre cÅur à lâÃternel, et servez-le lui seul; et il vous délivrera de la main des Philistins» (v. 3). Il en est du retour du croyant à lâÃternel comme de sa conversion première. Lââme commence par se séparer des idoles ou du mal: «Vous vous êtes convertis des idoles à Dieu», est-il dit aux Thessaloniciens (1 Thess. 1); puis elle sâattache à lâÃternel pour le servir, «pour servir le Dieu vivant et vrai». Le résultat, câest la délivrance; Dieu nâest plus obligé de discipliner le croyant.
Dans cette Åuvre, lâactivité de Samuel, ce fidèle serviteur de Dieu, est particulièrement remarquable et bénie. Après avoir parlé au peuple, il ajoute (v. 5): «Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai lâÃternel pour vous». Rassembler le peuple de Dieu est la fonction de tout serviteur de lâÃternel qui comprend son ministère. Mais en outre Samuel est intercesseur; la prière, fruit de son intimité avec Dieu, le caractérise. Nâest-il pas dit de lui: «Moïse et Aaron, parmi ses sacrificateurs, et Samuel, parmi ceux qui invoquent son nom, crièrent à lâÃternel, et il leur a répondu»! (Ps. 99:6).
Il fallait rassembler Israël à Mitspa. Comme Guilgal était le lieu de rassemblement sous Josué, le lieu de la circoncision, du jugement de la chair, pour obtenir la victoire, Mitspa est, sous les juges, le lieu habituel de rassemblement, après que lâange fut monté de Guilgal à Bokim, lieu des pleurs, où la ruine définitive était constatée. Mitspa est le lieu de la repentance sans laquelle il nây a pas non plus de victoire. à Mitspa (4:1) Israël, sous Ãli, nâavait trouvé que la défaite, car il sây rendait sans un travail de conscience qui pût le relever. Dans la ruine, Mitspa, il faut nous en souvenir, est tout aussi précieux, quoique bien plus humiliant, que Guilgal; on y apprend tout de nouveau à ne mettre sa confiance en rien qui soit de lâhomme, mais uniquement dans la force de lâÃternel.
«Ils sâassemblèrent à Mitspa, et ils puisèrent de lâeau et la répandirent devant lâÃternel; et ils jeûnèrent ce jour-là , et dirent là : Nous avons péché contre lâÃternel». Ces choses ne purent avoir lieu quâà la suite de ce qui nous est rapporté au v. 4: «Les fils dâIsraël ôtèrent les Baals et les Ashtoreths, et servirent lâÃternel seul». Les fruits de la repentance sont autres que ceux de la conversion; ici, nous en avons trois: lâeau répandue, câest-à -dire lâaffliction jointe au sentiment de leur irrémédiable faiblesse devant Dieu (2 Sam. 14:14; Ps. 22:15); le jeûne, car dans le deuil on ne nourrit pas la chair; enfin une véritable confession du mal: «Nous avons péché contre lâÃternel».
Ces fruits sont le résultat de lâintercession de Samuel pour le peuple. Il en fut de même pour lâapôtre Pierre lors de sa chute: «Jâai prié pour toi», lui dit Jésus. Sur cette base, le peuple peut être restauré: «Samuel jugea les fils dâIsraël à Mitspa».
«Et les Philistins apprirent que les fils dâIsraël sâétaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël» (v. 7). Le rassemblement du peuple de Dieu ne peut convenir à lâennemi. Sans doute, il ne connaît point le travail de conscience qui lâa produit, et ne voit, dans ce rassemblement, que le danger dâune force opposée à la sienne et dont il faut empêcher lâessor à tout prix. «Les fils dâIsraël lâapprirent, et eurent peur des Philistins». Au chap. 4:7, quand sa conscience nâétait pas atteinte, Israël nâavait aucune peur, et câétaient les Philistins qui étaient remplis de crainte. Aujourdâhui, ayant fait lâexpérience de sa faiblesse, le peuple sâeffraie, car il nâa pas encore la certitude que Dieu est pour lui. En un sens, cette crainte est misérable sans doute, mais on aime à la constater sur le chemin du relèvement. Nâest-elle pas meilleure que les «grands cris» poussés jadis par Israël et dont la terre frémissait! (4:5).
«Et les fils dâIsraël dirent à Samuel: Ne cesse pas de crier pour nous à lâÃternel, notre Dieu, afin quâil nous sauve de la main des Philistins» (v. 8). Ils sentent que leur avenir, leur salut, dépendent de lâintercession de Samuel. Celui-ci, leur médiateur, «prit un agneau de lait, et lâoffrit tout entier à lâÃternel en holocauste», car son office ne pouvait être efficace quâen vertu de lâacceptation du sacrifice. Sur cette base, il pouvait être lâavocat du peuple de Dieu. Nous aussi, nous avons un Avocat auprès du Père, et il est la propitiation pour nos péchés (1 Jean 2:1, 2). «Samuel cria à lâÃternel pour Israël, et lâÃternel lâexauça» (v. 9). Dieu écoute la demande de Samuel, laquelle a lâholocauste pour point de départ. Dieu est pour nous et nous accorde toutes choses, Lui qui nâa pas épargné son propre Fils, mais lâa livré pour nous. Aux v. 10-11, lâÃternel frappe et met en déroute les ennemis de son peuple qui nâa pas autre chose à faire quâà poursuivre un adversaire battu. Sâil est vrai que le secours tout entier vient de Dieu, la victoire ne pourrait être complète sans le déploiement de lâénergie de la foi.
Samuel constate cette intervention divine. «Il prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ãben-Ãzer (pierre de secours) et dit: LâÃternel nous a secourus jusquâici» (v. 12). Ãben-Ãzer, déjà mentionné au chap. 4:1, ne reçoit son nom quâà la suite de cette victoire. «Jusquâici»: cette base étant posée, lâennemi ne cherche plus à lever la tête (vers. 13). La restauration, pour le moment du moins, est complète.
Nous avons vu Samuel prophète, sacrificateur, intercesseur et juge; précieux caractères chez cet homme de Dieu. Son activité pour le Seigneur et pour son peuple ne se ralentit pas: «Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. Et il allait dâannée en année, et faisait le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa» (lieux qui caractérisaient son activité selon Dieu), «et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ». Même à Rama, où était sa maison, il nâétait occupé que du bien-être du peuple de lâÃternel. La Parole ajoute: «Et il bâtit là un autel à lâÃternel» (v. 17). Se prosterner devant lâÃternel avait été la première expression de son service (1:28); lâautel de lâadorateur en est la dernière. Cette vie de foi nâest-elle pas bien encadrée par ces deux actes!
versets 1-17
Chapitre 7:2-17
Sâil plaît à lâÃternel que son arche remonte en grâce au milieu dâIsraël, il faut que lâétat moral de celui-ci se mette dâaccord avec une telle faveur. «Depuis le jour où lâarche demeura à Kiriath-Jéarim, il se passa un long temps, vingt années». Lâarche était donc, sur le territoire dâIsraël, en un lieu sanctifié, sans que les communications de Dieu avec son peuple fussent rétablies. Vingt ans sâécoulent dans cette attente, alors que le jugement nâavait duré que sept mois (6:1). Lâétat qui devait rétablir la communion du peuple avec Dieu, ne pouvait être produit que par la repentance. Cette repentance elle-même, combien lui faut-il de temps pour se manifester? Les dieux étrangers et les Ashtoreths demeuraient encore au milieu dâIsraël, alors que lâarche séjournait à Kiriath-Jéarim. Cette dernière pouvait-elle sâassocier aux idoles en Israël, quand elle ne le faisait pas en Philistie? Il faudra trente-quatre fois le temps quâa duré le jugement pour amener le peuple à rejeter un mal aussi grossier. à la grâce doit correspondre un travail de conscience, comme nous le voyons dans lâhistoire du fils prodigue. Câest une chose solennelle, et dâobservation journalière, que le croyant a besoin dâun temps beaucoup plus long pour être relevé que pour sâabandonner au mal.
Israël commence à «se lamenter après lâÃternel» (v. 2), et câest déjà un signe favorable. Quelque chose lui manquait donc; la présence de lâÃternel lui était devenue nécessaire: premier symptôme dâune Åuvre de Dieu dans lââme du peuple. Samuel est comme la bouche de lâÃternel (v. 3) pour appeler le peuple à la repentance: «Samuel parla à toute la maison dâIsraël». Câest toujours la parole de Dieu qui nous apporte la conscience de notre état; sans elle aucune Åuvre réelle de lâEsprit nâa lieu dans le cÅur.
«Si de tout votre cÅur vous retournez à lâÃternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers, et les Ashtoreths, et attachez fermement votre cÅur à lâÃternel, et servez-le lui seul; et il vous délivrera de la main des Philistins» (v. 3). Il en est du retour du croyant à lâÃternel comme de sa conversion première. Lââme commence par se séparer des idoles ou du mal: «Vous vous êtes convertis des idoles à Dieu», est-il dit aux Thessaloniciens (1 Thess. 1); puis elle sâattache à lâÃternel pour le servir, «pour servir le Dieu vivant et vrai». Le résultat, câest la délivrance; Dieu nâest plus obligé de discipliner le croyant.
Dans cette Åuvre, lâactivité de Samuel, ce fidèle serviteur de Dieu, est particulièrement remarquable et bénie. Après avoir parlé au peuple, il ajoute (v. 5): «Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai lâÃternel pour vous». Rassembler le peuple de Dieu est la fonction de tout serviteur de lâÃternel qui comprend son ministère. Mais en outre Samuel est intercesseur; la prière, fruit de son intimité avec Dieu, le caractérise. Nâest-il pas dit de lui: «Moïse et Aaron, parmi ses sacrificateurs, et Samuel, parmi ceux qui invoquent son nom, crièrent à lâÃternel, et il leur a répondu»! (Ps. 99:6).
Il fallait rassembler Israël à Mitspa. Comme Guilgal était le lieu de rassemblement sous Josué, le lieu de la circoncision, du jugement de la chair, pour obtenir la victoire, Mitspa est, sous les juges, le lieu habituel de rassemblement, après que lâange fut monté de Guilgal à Bokim, lieu des pleurs, où la ruine définitive était constatée. Mitspa est le lieu de la repentance sans laquelle il nây a pas non plus de victoire. à Mitspa (4:1) Israël, sous Ãli, nâavait trouvé que la défaite, car il sây rendait sans un travail de conscience qui pût le relever. Dans la ruine, Mitspa, il faut nous en souvenir, est tout aussi précieux, quoique bien plus humiliant, que Guilgal; on y apprend tout de nouveau à ne mettre sa confiance en rien qui soit de lâhomme, mais uniquement dans la force de lâÃternel.
«Ils sâassemblèrent à Mitspa, et ils puisèrent de lâeau et la répandirent devant lâÃternel; et ils jeûnèrent ce jour-là , et dirent là : Nous avons péché contre lâÃternel». Ces choses ne purent avoir lieu quâà la suite de ce qui nous est rapporté au v. 4: «Les fils dâIsraël ôtèrent les Baals et les Ashtoreths, et servirent lâÃternel seul». Les fruits de la repentance sont autres que ceux de la conversion; ici, nous en avons trois: lâeau répandue, câest-à -dire lâaffliction jointe au sentiment de leur irrémédiable faiblesse devant Dieu (2 Sam. 14:14; Ps. 22:15); le jeûne, car dans le deuil on ne nourrit pas la chair; enfin une véritable confession du mal: «Nous avons péché contre lâÃternel».
Ces fruits sont le résultat de lâintercession de Samuel pour le peuple. Il en fut de même pour lâapôtre Pierre lors de sa chute: «Jâai prié pour toi», lui dit Jésus. Sur cette base, le peuple peut être restauré: «Samuel jugea les fils dâIsraël à Mitspa».
«Et les Philistins apprirent que les fils dâIsraël sâétaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël» (v. 7). Le rassemblement du peuple de Dieu ne peut convenir à lâennemi. Sans doute, il ne connaît point le travail de conscience qui lâa produit, et ne voit, dans ce rassemblement, que le danger dâune force opposée à la sienne et dont il faut empêcher lâessor à tout prix. «Les fils dâIsraël lâapprirent, et eurent peur des Philistins». Au chap. 4:7, quand sa conscience nâétait pas atteinte, Israël nâavait aucune peur, et câétaient les Philistins qui étaient remplis de crainte. Aujourdâhui, ayant fait lâexpérience de sa faiblesse, le peuple sâeffraie, car il nâa pas encore la certitude que Dieu est pour lui. En un sens, cette crainte est misérable sans doute, mais on aime à la constater sur le chemin du relèvement. Nâest-elle pas meilleure que les «grands cris» poussés jadis par Israël et dont la terre frémissait! (4:5).
«Et les fils dâIsraël dirent à Samuel: Ne cesse pas de crier pour nous à lâÃternel, notre Dieu, afin quâil nous sauve de la main des Philistins» (v. 8). Ils sentent que leur avenir, leur salut, dépendent de lâintercession de Samuel. Celui-ci, leur médiateur, «prit un agneau de lait, et lâoffrit tout entier à lâÃternel en holocauste», car son office ne pouvait être efficace quâen vertu de lâacceptation du sacrifice. Sur cette base, il pouvait être lâavocat du peuple de Dieu. Nous aussi, nous avons un Avocat auprès du Père, et il est la propitiation pour nos péchés (1 Jean 2:1, 2). «Samuel cria à lâÃternel pour Israël, et lâÃternel lâexauça» (v. 9). Dieu écoute la demande de Samuel, laquelle a lâholocauste pour point de départ. Dieu est pour nous et nous accorde toutes choses, Lui qui nâa pas épargné son propre Fils, mais lâa livré pour nous. Aux v. 10-11, lâÃternel frappe et met en déroute les ennemis de son peuple qui nâa pas autre chose à faire quâà poursuivre un adversaire battu. Sâil est vrai que le secours tout entier vient de Dieu, la victoire ne pourrait être complète sans le déploiement de lâénergie de la foi.
Samuel constate cette intervention divine. «Il prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ãben-Ãzer (pierre de secours) et dit: LâÃternel nous a secourus jusquâici» (v. 12). Ãben-Ãzer, déjà mentionné au chap. 4:1, ne reçoit son nom quâà la suite de cette victoire. «Jusquâici»: cette base étant posée, lâennemi ne cherche plus à lever la tête (vers. 13). La restauration, pour le moment du moins, est complète.
Nous avons vu Samuel prophète, sacrificateur, intercesseur et juge; précieux caractères chez cet homme de Dieu. Son activité pour le Seigneur et pour son peuple ne se ralentit pas: «Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie. Et il allait dâannée en année, et faisait le tour, à Béthel, et à Guilgal, et à Mitspa» (lieux qui caractérisaient son activité selon Dieu), «et jugeait Israël dans tous ces lieux-là ». Même à Rama, où était sa maison, il nâétait occupé que du bien-être du peuple de lâÃternel. La Parole ajoute: «Et il bâtit là un autel à lâÃternel» (v. 17). Se prosterner devant lâÃternel avait été la première expression de son service (1:28); lâautel de lâadorateur en est la dernière. Cette vie de foi nâest-elle pas bien encadrée par ces deux actes!