Ce chapitre nous présente non seulement la ruine de la sacrificature, mais celle du peuple tout entier; aussi le jugement les atteint-il lâun et lâautre. «Ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël» (v. 1). Ce que Samuel avait dit, la parole prophétique, a un caractère infaillible. Le jugement prononcé par elle aura lieu certainement.
«Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près dâÃben-Ãzer» (v. 2). Ãben-Ãzer nâest mentionné ici que pour nous indiquer lâemplacement du camp dâIsraël, car il ne reçut ce nom que plus tard (7:12). Or cet endroit se trouvait à Mitspa (7:6), fait dâune haute importance pour apprécier lâétat moral du peuple. Guilgal sous Josué, Mitspa sous les juges, étaient pour Israël le lieu de rassemblement devant Dieu. Aujourdâhui le nom de Mitspa ne disait plus rien au cÅur du peuple et nâétait pas même prononcé (conf. Juges 11:11; 20:1; 21:1, 5). Lâoubli de la présence de Dieu a pour conséquence naturelle que le peuple ne le consulte pas. Le résultat immédiat est «quâIsraël fut battu devant les Philistins» (v. 2).
Ils disent: «Pourquoi lâÃternel nous a-t-il battus aujourdâhui devant les Philistins?» Ils ne comprennent pas la cause de leur défaite, nâayant aucune conscience de leur condition. Pour se relever du coup qui les atteint, ils cherchent à associer lâarche, le trône de Dieu, à leur état de ruine, comme elle sâétait associée avec eux au début de leur histoire. Ils ne songent pas à se présenter devant Dieu, afin dâapprendre de Lui pourquoi il abandonnait son peuple. Ils tirent Dieu à eux, pour ainsi dire. Le même fait se constate aujourdâhui. Deux nations chrétiennes se combattent et disent des deux parts: Dieu doit être avec nous.
Il se laisse amener par Israël, ce Dieu qui siège entre les chérubins, mais câest comme juge et non pas comme libérateur. Il juge tout; la sacrificature dâabord, puis le peuple, enfin leurs adversaires après que sa gloire sâen est allée dâIsraël.
Le peuple semble reconnaître hautement la puissance de Dieu; à lâarrivée de lâarche il pousse de si grands cris «que la terre en frémit». De même la chrétienté se sert du nom de Christ pour sâexalter au milieu dâune iniquité non jugée. Le signe extérieur de la présence de Dieu lui suffit; elle dit: Nous avons lâarche. Israël pense que Dieu ne peut lâabandonner sans se livrer Lui-même à lâopprobre. Or voici Dieu qui se livre à lâopprobre; il permet que le monde devienne en apparence son vainqueur. En réalité, câest lâaccomplissement de la parole de lâÃternel par Samuel, mais Dieu, livré aux mains des ennemis, est Celui qui juge. Il en est de Christ comme de lâarche. Celui qui est rejeté, méprisé, auquel les hommes ont fait tout ce quâils ont voulu, est établi de Dieu juge des vivants et des morts.
Que sont devenus les cris de triomphe du v. 5? Un «bruit de tumulte» les remplace. Israël battu, la sacrificature détruite, la honte et lâimpuissance, la gloire de Dieu livrée aux mains de lâennemi!
La piété du pauvre, du coupable Ãli, brille dans ce désastre. La fin de sa carrière nous parle dâautre chose que du jugement de Dieu, quelque réel et terrible que fût ce dernier. CÅur jugé, il avait accepté humblement ce jugement sur lui et ses fils (3:18); maintenant il nâa de pensée que pour lâarche de lâÃternel. «Son cÅur tremblait pour lâarche de Dieu» (v. 13). Quand le messager la mentionne, Ãli tombe de son siège et meurt (v. 18). Ce nâest pas le jugement de sa famille qui le tue, mais le déshonneur infligé à lâÃternel et son départ du milieu de son peuple.
De quelle lumière consolante brillent aussi les derniers moments de la femme de Phinées! La catastrophe amène prématurément le terme de sa grossesse et cause sa mort, mais en mourant elle appelle son fils I-Cabod: «la gloire sâen est allée». Dans la personne de son propre enfant, elle proclame la ruine dâIsraël et ses conséquences. Les témoins de la fin se reconnaissent à cela. Le déshonneur fait à Dieu par notre infidélité, nous humilie, et, au lieu de chercher à remédier à lâétat de choses quâelle a provoqué, nous courbons la tête sous le jugement, car nous y reconnaissons la sainteté de lâÃternel.
versets 1-22
Chapitres 4 à 8 â Samuel, juge et prophète
Ce chapitre nous présente non seulement la ruine de la sacrificature, mais celle du peuple tout entier; aussi le jugement les atteint-il lâun et lâautre. «Ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël» (v. 1). Ce que Samuel avait dit, la parole prophétique, a un caractère infaillible. Le jugement prononcé par elle aura lieu certainement.
«Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près dâÃben-Ãzer» (v. 2). Ãben-Ãzer nâest mentionné ici que pour nous indiquer lâemplacement du camp dâIsraël, car il ne reçut ce nom que plus tard (7:12). Or cet endroit se trouvait à Mitspa (7:6), fait dâune haute importance pour apprécier lâétat moral du peuple. Guilgal sous Josué, Mitspa sous les juges, étaient pour Israël le lieu de rassemblement devant Dieu. Aujourdâhui le nom de Mitspa ne disait plus rien au cÅur du peuple et nâétait pas même prononcé (conf. Juges 11:11; 20:1; 21:1, 5). Lâoubli de la présence de Dieu a pour conséquence naturelle que le peuple ne le consulte pas. Le résultat immédiat est «quâIsraël fut battu devant les Philistins» (v. 2).
Ils disent: «Pourquoi lâÃternel nous a-t-il battus aujourdâhui devant les Philistins?» Ils ne comprennent pas la cause de leur défaite, nâayant aucune conscience de leur condition. Pour se relever du coup qui les atteint, ils cherchent à associer lâarche, le trône de Dieu, à leur état de ruine, comme elle sâétait associée avec eux au début de leur histoire. Ils ne songent pas à se présenter devant Dieu, afin dâapprendre de Lui pourquoi il abandonnait son peuple. Ils tirent Dieu à eux, pour ainsi dire. Le même fait se constate aujourdâhui. Deux nations chrétiennes se combattent et disent des deux parts: Dieu doit être avec nous.
Il se laisse amener par Israël, ce Dieu qui siège entre les chérubins, mais câest comme juge et non pas comme libérateur. Il juge tout; la sacrificature dâabord, puis le peuple, enfin leurs adversaires après que sa gloire sâen est allée dâIsraël.
Le peuple semble reconnaître hautement la puissance de Dieu; à lâarrivée de lâarche il pousse de si grands cris «que la terre en frémit». De même la chrétienté se sert du nom de Christ pour sâexalter au milieu dâune iniquité non jugée. Le signe extérieur de la présence de Dieu lui suffit; elle dit: Nous avons lâarche. Israël pense que Dieu ne peut lâabandonner sans se livrer Lui-même à lâopprobre. Or voici Dieu qui se livre à lâopprobre; il permet que le monde devienne en apparence son vainqueur. En réalité, câest lâaccomplissement de la parole de lâÃternel par Samuel, mais Dieu, livré aux mains des ennemis, est Celui qui juge. Il en est de Christ comme de lâarche. Celui qui est rejeté, méprisé, auquel les hommes ont fait tout ce quâils ont voulu, est établi de Dieu juge des vivants et des morts.
Que sont devenus les cris de triomphe du v. 5? Un «bruit de tumulte» les remplace. Israël battu, la sacrificature détruite, la honte et lâimpuissance, la gloire de Dieu livrée aux mains de lâennemi!
La piété du pauvre, du coupable Ãli, brille dans ce désastre. La fin de sa carrière nous parle dâautre chose que du jugement de Dieu, quelque réel et terrible que fût ce dernier. CÅur jugé, il avait accepté humblement ce jugement sur lui et ses fils (3:18); maintenant il nâa de pensée que pour lâarche de lâÃternel. «Son cÅur tremblait pour lâarche de Dieu» (v. 13). Quand le messager la mentionne, Ãli tombe de son siège et meurt (v. 18). Ce nâest pas le jugement de sa famille qui le tue, mais le déshonneur infligé à lâÃternel et son départ du milieu de son peuple.
De quelle lumière consolante brillent aussi les derniers moments de la femme de Phinées! La catastrophe amène prématurément le terme de sa grossesse et cause sa mort, mais en mourant elle appelle son fils I-Cabod: «la gloire sâen est allée». Dans la personne de son propre enfant, elle proclame la ruine dâIsraël et ses conséquences. Les témoins de la fin se reconnaissent à cela. Le déshonneur fait à Dieu par notre infidélité, nous humilie, et, au lieu de chercher à remédier à lâétat de choses quâelle a provoqué, nous courbons la tête sous le jugement, car nous y reconnaissons la sainteté de lâÃternel.