Une marche selon les pensées de son cÅur naturel avait privé David de la communion avec son Dieu. Il ne pouvait pas, dans le chemin quâil suivait, recevoir comme Ãnoch «le témoignage dâavoir plu à Dieu». Livré à lui-même, lui, un des excellents de la terre, il avait été en danger de faire naufrage quant à la foi, tout comme un autre, et dâembrasser la cause des pires ennemis de son peuple. Leur chef reconnaissait en lui un caractère intègre et irréprochable, mais câétait un danger de plus pour son âme. Au milieu de ces écueils, alors quâabandonné à ses propres forces il aurait certainement sombré, Dieu, ne pouvant le guider de son Åil, avait employé «la bride et le mors» (Ps. 32:9), câest-à -dire un concours de circonstances contraires à la volonté de son serviteur, pour le garder dâune chute irrémédiable.
Dans notre chapitre, nous voyons comment Dieu restaure David en se servant de la discipline que son manque de sainteté avait rendu nécessaire. Mais là , en pleine discipline, Dieu, chose infiniment précieuse, peut être avec lui. Dieu, qui était absent au jour de la faveur dâAkish, est présent maintenant au milieu du désastre. David est frappé dans ce quâil a de plus cher et câest une cause de grande tristesse, mais le fruit paisible de justice est produit. Comment regretter alors, que la main de Dieu se soit appesantie sur son serviteur? Le caractère de cet homme de Dieu, formé par la discipline, est dâune grande beauté et plein dâinstruction pour nos âmes.
En lâabsence de David, Amalek, pour se venger sans doute (conf. 27:8), sâétait emparé de Tsiklag, ville de David (27:6), et après lâavoir incendiée, avait emmené toute la population captive, avec le butin, mais «ils nâavaient fait mourir personne». Quelle grâce de Dieu! Dans ce cruel assaut dâun ennemi sans pitié, tous les captifs avaient été épargnés. Câest ainsi que Dieu jugeait son serviteur avec mesure et dâun jugement qui avait sa restauration pour but. Cependant il faut que la discipline soit sentie profondément, pour porter ses fruits: «David et le peuple qui était avec lui élevèrent leurs voix et pleurèrent, jusquâà ce quâil nây eut plus en eux de force pour pleurer» (v. 4). Les êtres les plus chers à David sont parmi les captifs: la noble Abigaïl, associée par la foi à la vie errante et aux souffrances de son époux, innocente de sa conduite à la cour dâAkish, est emmenée en captivité. Et, pour que la coupe dâamertume déborde, les compagnons quâil a dirigés jusquâici, pleins dâirritation à cause de leurs fils et de leurs filles, le rendent responsable de cette calamité, se tournent contre lui, et parlent de le lapider (v. 6).
Mais la discipline est, pour lâhomme de Dieu, un cordial amer qui fortifie lââme au lieu de lâaffaiblir. Quand tout vient à lui manquer, David retrouve Dieu comme ressource. Il «se fortifia en lâÃternel, son Dieu» (v. 6). Ce Dieu fidèle, connu de lui, qui lâavait jadis aidé dans toutes ses angoisses, nâavait pas changé, et il le retrouve aujourdâhui le même quâhier et pour lâéternité.
Et voici David qui retrouve aussi ce qui lâavait caractérisé jadis. «Il dit à Abiathar... Je te prie, apporte-moi lâéphod. Et Abiathar apporta lâéphod à David. Et David interrogea lâÃternel» (v. 7). Comme Samuel était lâhomme de prière et dâintercession, David, au temps de sa force, était lâhomme dépendant qui consulte et interroge lâÃternel. Il y revient. LâÃternel qui avait refusé de répondre à Saül, répond à David. «Poursuivrai-je cette troupe? lâatteindrai-je?» Et lâÃternel lui dit: «Poursuis, car tu lâatteindras certainement, et tu recouvreras tout» (v. 8).
Fort de cette réponse, David se met en campagne sans hésiter. Au torrent de Besçor deux cents hommes, trop fatigués pour suivre la troupe, sâarrêtent et sont laissés à la garde du bagage. La force leur manquait; cependant leur fonction était utile à David et à leurs frères, et ne devait pas être méprisée. Celle de combattants actifs nous met en vue et nous expose bien davantage à lâorgueil spirituel quâune position plus humble. Les compagnons de David nous le prouvent dans la suite de ce récit en sâattribuant la victoire qui leur a été préparée, puis donnée par Dieu seul (v. 22).
Un esclave égyptien, abandonné comme expirant, fait trouver à David la piste de lâennemi. On voit la main de Dieu dans cette circonstance. Sans ce pauvre homme, mourant de faim, lâexpédition échouait misérablement. Quand nous sommes fortifiés en lâÃternel, notre Dieu, quel puissant secours il nous accorde, et combien inattendu! (v. 11-15).
Tandis que lâennemi mange, boit et danse, «une ruine subite vient sur eux». «David recouvra tout ce quâAmalek avait pris, et David recouvra ses deux femmes. Et il nây eut rien qui leur manquât, petits ou grands, fils ou filles, butin, ou quoi que ce fût quâon leur avait pris: David ramena tout» (v. 18, 19) avec une abondance de dépouilles (v. 20).
Lâépreuve est terminée; la discipline a porté ses fruits; mais, par la grâce de Dieu, elle continue à en porter. Voyez avec quelle sagesse David restauré tient tête aux hommes méchants et iniques dâentre ceux qui étaient allés avec lui (v. 22), comme il les reprend, en donnant à lâÃternel toute la place, tout le mérite: «Vous ne ferez pas ainsi mes frères, avec ce que nous a donné lâÃternel, qui nous a gardés et a livré entre nos mains la troupe qui était venue contre nous» (v. 23). Dieu répartit les divers services entre les siens; il est seul juge de lâactivité quâils y déploient; il ne mesure pas la récompense à la valeur du don, mais à la fidélité dans lâadministration de ce quâil nous confie. Voilà pourquoi la part de celui qui demeure auprès du bagage est telle quâest la part de celui qui descend à la bataille (v. 24). Ce principe, établi par David, est devenu un statut et une «ordonnance en Israël jusquâà ce jour» (v. 25). Câétait le principe de la grâce alliée à la justice, que proclamait David restauré, et comment sâétonner quâil ait eu des conséquences durables!
Dans sa prospérité (v. 26-31), David nâoublie aucun de ceux qui lâont aidé au temps de son adversité. Il les comble, et je ne vois guère que les Ziphiens qui soient exclus et nâaient aucune part à ses largesses, eux les délateurs, qui avaient voulu livrer le roi dâIsraël. La libéralité de David apporte à tous les fidèles une preuve palpable que lâÃternel est avec lui et quâil est bon de lâaccepter comme maître et de se ranger sous sa loi â tandis que lâinfidélité à lâégard de Christ porte un jour, longtemps après, peut-être, ses inévitables conséquences. Et en revanche, un verre dâeau, donné à David dans le désert, est enregistré dans le livre de Celui qui apprécie tous nos actes selon le plus ou moins dâutilité quâils ont pour Christ.
versets 1-31
Une marche selon les pensées de son cÅur naturel avait privé David de la communion avec son Dieu. Il ne pouvait pas, dans le chemin quâil suivait, recevoir comme Ãnoch «le témoignage dâavoir plu à Dieu». Livré à lui-même, lui, un des excellents de la terre, il avait été en danger de faire naufrage quant à la foi, tout comme un autre, et dâembrasser la cause des pires ennemis de son peuple. Leur chef reconnaissait en lui un caractère intègre et irréprochable, mais câétait un danger de plus pour son âme. Au milieu de ces écueils, alors quâabandonné à ses propres forces il aurait certainement sombré, Dieu, ne pouvant le guider de son Åil, avait employé «la bride et le mors» (Ps. 32:9), câest-à -dire un concours de circonstances contraires à la volonté de son serviteur, pour le garder dâune chute irrémédiable.
Dans notre chapitre, nous voyons comment Dieu restaure David en se servant de la discipline que son manque de sainteté avait rendu nécessaire. Mais là , en pleine discipline, Dieu, chose infiniment précieuse, peut être avec lui. Dieu, qui était absent au jour de la faveur dâAkish, est présent maintenant au milieu du désastre. David est frappé dans ce quâil a de plus cher et câest une cause de grande tristesse, mais le fruit paisible de justice est produit. Comment regretter alors, que la main de Dieu se soit appesantie sur son serviteur? Le caractère de cet homme de Dieu, formé par la discipline, est dâune grande beauté et plein dâinstruction pour nos âmes.
En lâabsence de David, Amalek, pour se venger sans doute (conf. 27:8), sâétait emparé de Tsiklag, ville de David (27:6), et après lâavoir incendiée, avait emmené toute la population captive, avec le butin, mais «ils nâavaient fait mourir personne». Quelle grâce de Dieu! Dans ce cruel assaut dâun ennemi sans pitié, tous les captifs avaient été épargnés. Câest ainsi que Dieu jugeait son serviteur avec mesure et dâun jugement qui avait sa restauration pour but. Cependant il faut que la discipline soit sentie profondément, pour porter ses fruits: «David et le peuple qui était avec lui élevèrent leurs voix et pleurèrent, jusquâà ce quâil nây eut plus en eux de force pour pleurer» (v. 4). Les êtres les plus chers à David sont parmi les captifs: la noble Abigaïl, associée par la foi à la vie errante et aux souffrances de son époux, innocente de sa conduite à la cour dâAkish, est emmenée en captivité. Et, pour que la coupe dâamertume déborde, les compagnons quâil a dirigés jusquâici, pleins dâirritation à cause de leurs fils et de leurs filles, le rendent responsable de cette calamité, se tournent contre lui, et parlent de le lapider (v. 6).
Mais la discipline est, pour lâhomme de Dieu, un cordial amer qui fortifie lââme au lieu de lâaffaiblir. Quand tout vient à lui manquer, David retrouve Dieu comme ressource. Il «se fortifia en lâÃternel, son Dieu» (v. 6). Ce Dieu fidèle, connu de lui, qui lâavait jadis aidé dans toutes ses angoisses, nâavait pas changé, et il le retrouve aujourdâhui le même quâhier et pour lâéternité.
Et voici David qui retrouve aussi ce qui lâavait caractérisé jadis. «Il dit à Abiathar... Je te prie, apporte-moi lâéphod. Et Abiathar apporta lâéphod à David. Et David interrogea lâÃternel» (v. 7). Comme Samuel était lâhomme de prière et dâintercession, David, au temps de sa force, était lâhomme dépendant qui consulte et interroge lâÃternel. Il y revient. LâÃternel qui avait refusé de répondre à Saül, répond à David. «Poursuivrai-je cette troupe? lâatteindrai-je?» Et lâÃternel lui dit: «Poursuis, car tu lâatteindras certainement, et tu recouvreras tout» (v. 8).
Fort de cette réponse, David se met en campagne sans hésiter. Au torrent de Besçor deux cents hommes, trop fatigués pour suivre la troupe, sâarrêtent et sont laissés à la garde du bagage. La force leur manquait; cependant leur fonction était utile à David et à leurs frères, et ne devait pas être méprisée. Celle de combattants actifs nous met en vue et nous expose bien davantage à lâorgueil spirituel quâune position plus humble. Les compagnons de David nous le prouvent dans la suite de ce récit en sâattribuant la victoire qui leur a été préparée, puis donnée par Dieu seul (v. 22).
Un esclave égyptien, abandonné comme expirant, fait trouver à David la piste de lâennemi. On voit la main de Dieu dans cette circonstance. Sans ce pauvre homme, mourant de faim, lâexpédition échouait misérablement. Quand nous sommes fortifiés en lâÃternel, notre Dieu, quel puissant secours il nous accorde, et combien inattendu! (v. 11-15).
Tandis que lâennemi mange, boit et danse, «une ruine subite vient sur eux». «David recouvra tout ce quâAmalek avait pris, et David recouvra ses deux femmes. Et il nây eut rien qui leur manquât, petits ou grands, fils ou filles, butin, ou quoi que ce fût quâon leur avait pris: David ramena tout» (v. 18, 19) avec une abondance de dépouilles (v. 20).
Lâépreuve est terminée; la discipline a porté ses fruits; mais, par la grâce de Dieu, elle continue à en porter. Voyez avec quelle sagesse David restauré tient tête aux hommes méchants et iniques dâentre ceux qui étaient allés avec lui (v. 22), comme il les reprend, en donnant à lâÃternel toute la place, tout le mérite: «Vous ne ferez pas ainsi mes frères, avec ce que nous a donné lâÃternel, qui nous a gardés et a livré entre nos mains la troupe qui était venue contre nous» (v. 23). Dieu répartit les divers services entre les siens; il est seul juge de lâactivité quâils y déploient; il ne mesure pas la récompense à la valeur du don, mais à la fidélité dans lâadministration de ce quâil nous confie. Voilà pourquoi la part de celui qui demeure auprès du bagage est telle quâest la part de celui qui descend à la bataille (v. 24). Ce principe, établi par David, est devenu un statut et une «ordonnance en Israël jusquâà ce jour» (v. 25). Câétait le principe de la grâce alliée à la justice, que proclamait David restauré, et comment sâétonner quâil ait eu des conséquences durables!
Dans sa prospérité (v. 26-31), David nâoublie aucun de ceux qui lâont aidé au temps de son adversité. Il les comble, et je ne vois guère que les Ziphiens qui soient exclus et nâaient aucune part à ses largesses, eux les délateurs, qui avaient voulu livrer le roi dâIsraël. La libéralité de David apporte à tous les fidèles une preuve palpable que lâÃternel est avec lui et quâil est bon de lâaccepter comme maître et de se ranger sous sa loi â tandis que lâinfidélité à lâégard de Christ porte un jour, longtemps après, peut-être, ses inévitables conséquences. Et en revanche, un verre dâeau, donné à David dans le désert, est enregistré dans le livre de Celui qui apprécie tous nos actes selon le plus ou moins dâutilité quâils ont pour Christ.