Les armées des Philistins et dâIsraël gagnent le lieu de leur rassemblement; «David et ses hommes passèrent à lâarrière-garde avec Akish», car ils étaient devenus ses gardes du corps, selon la promesse du roi. Les chefs des Philistins se défient: «Que sont ces Hébreux?» Câest ce qui arrive toujours quand le croyant se place dans une fausse position en recherchant la protection du monde. Il ne peut gagner sa confiance, à moins peut-être que le monde ne se fie comme Akish à lui, parce quâil sâest mis en mauvaise odeur auprès du peuple de Dieu et sâest prêté à lâasservissement. Cependant Akish, il faut le constater, a encore dâautres motifs de confiance, et lâon ne peut sâempêcher de reconnaître en lui une certaine noblesse naturelle, gagnée par la droiture apparente (hélas! pas même apparente aux yeux de Dieu) du caractère de David. Akish prend sa défense vis-à -vis des princes: «Je nâai rien trouvé en lui, depuis le jour quâil est tombé chez moi jusquâà ce jour» (v. 3). Akish lui rend témoignage: «LâÃternel est vivant, que tu es un homme droit, et ta sortie et ton entrée avec moi à lâarmée ont été bonnes à mes yeux, car je nâai pas trouvé de mal en toi depuis le jour de ton entrée auprès de moi jusquâà ce jour» (v. 6). Témoignage des plus favorables, mais basé sur le fait que «David, serviteur de Saül, roi dâIsraël» (v. 3), est devenu et restera serviteur dâAkish.
David avait-il bien conscience dâavoir mérité ces louanges? Son cÅur était-il réellement à lâaise devant la haute opinion du roi incirconcis, qui se montrait plus noble et plus honnête que lâoint de lâÃternel? Pouvait-il recevoir cette louange, comme il lâavait reçue jadis dâAbigaïl? (25:28).
Quoi quâil en soit, la confiance dâAkish ne réussit pas à vaincre la défiance des principaux, car câétait précisément le caractère de fidélité de David qui pouvait le faire retourner à son ancien maître. Dans un temps qui nâétait pas si éloigné, il avait frappé ses dix mille Philistins, dâaccord en cela avec Saül qui avait frappé ses mille. Pourquoi serait-il aujourdâhui pour Akish, plutôt que pour Saül? Le manque dâune position tranchée vis-à -vis du monde, ne peut que produire de telles conclusions. Notre fidélité passée se tourne elle-même contre nous. Akish est obligé de compter avec lâopinion des principaux, politique inconnue à un croyant fidèle, car la pensée, lâopinion, la volonté de Dieu le dirigent. Mais Dieu se sert de la défiance des hommes pour sauver son bien-aimé dâune chute bien plus sérieuse que lorsquâil montait contre Nabal pour se venger lui-même. «Maintenant», dit Akish, «retourne-tâen et va en paix, afin que tu ne fasses rien qui soit mauvais aux yeux des princes des Philistins» (v. 7).
Devant cette animosité, David, et câest un des points les plus humiliants de son histoire, David renie sa foi et son caractère: «Mais quâai-je fait? et quâas-tu trouvé en ton serviteur, depuis le jour que jâai été devant toi jusquâà ce jour, pour que je ne puisse pas aller et combattre contre les ennemis du roi, mon seigneur!» (v. 8). Quâai-je fait! David pouvait le dire en vérité, à Jonathan (20:1) et à Saül lui-même (26:18), mais il ne pouvait en bonne conscience le dire à Akish. Ne connaissant rien des entreprises secrètes de David contre les ennemis dâIsraël, le roi des Philistins ne pouvait le trouver en faute. Mais câest son propre peuple que David demande à combattre, son peuple quâil appelle «les ennemis du roi!»
Akish reconnaît encore plus expressément la pureté des intentions de David: «Je sais que tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu» (v. 9), mais comme conclusion il faut partir. «Allez-vous-en», lui dit-il (v. 10). En somme, en les pesant à la même balance, lâopinion du monde qui lâentoure a plus de poids pour Akish que lâintégrité supposée de David.
Tout cela nous montre lâabîme qui sépare la famille de Dieu du monde, puisque, même vis-à -vis dâun enfant de Dieu infidèle à sa vocation, le monde se méfie et repousse sa coopération.
Câest justice. Dieu nous fait sentir, et câest une grâce de sa part, que dans cette position tout nous manque, lâapprobation de Dieu et la faveur du monde.
David sâen retourne. Quelle main secourable lâÃternel lui a tendue, contre son gré, au moment jusquâici le plus critique de sa vie! Dieu ne lâa pas abandonné un instant. Quelle grâce! Mais quâest devenue lâheureuse communion du cÅur avec lâÃternel qui sâexprimait dans les chants du doux psalmiste dâIsraël?
versets 1-11
Les armées des Philistins et dâIsraël gagnent le lieu de leur rassemblement; «David et ses hommes passèrent à lâarrière-garde avec Akish», car ils étaient devenus ses gardes du corps, selon la promesse du roi. Les chefs des Philistins se défient: «Que sont ces Hébreux?» Câest ce qui arrive toujours quand le croyant se place dans une fausse position en recherchant la protection du monde. Il ne peut gagner sa confiance, à moins peut-être que le monde ne se fie comme Akish à lui, parce quâil sâest mis en mauvaise odeur auprès du peuple de Dieu et sâest prêté à lâasservissement. Cependant Akish, il faut le constater, a encore dâautres motifs de confiance, et lâon ne peut sâempêcher de reconnaître en lui une certaine noblesse naturelle, gagnée par la droiture apparente (hélas! pas même apparente aux yeux de Dieu) du caractère de David. Akish prend sa défense vis-à -vis des princes: «Je nâai rien trouvé en lui, depuis le jour quâil est tombé chez moi jusquâà ce jour» (v. 3). Akish lui rend témoignage: «LâÃternel est vivant, que tu es un homme droit, et ta sortie et ton entrée avec moi à lâarmée ont été bonnes à mes yeux, car je nâai pas trouvé de mal en toi depuis le jour de ton entrée auprès de moi jusquâà ce jour» (v. 6). Témoignage des plus favorables, mais basé sur le fait que «David, serviteur de Saül, roi dâIsraël» (v. 3), est devenu et restera serviteur dâAkish.
David avait-il bien conscience dâavoir mérité ces louanges? Son cÅur était-il réellement à lâaise devant la haute opinion du roi incirconcis, qui se montrait plus noble et plus honnête que lâoint de lâÃternel? Pouvait-il recevoir cette louange, comme il lâavait reçue jadis dâAbigaïl? (25:28).
Quoi quâil en soit, la confiance dâAkish ne réussit pas à vaincre la défiance des principaux, car câétait précisément le caractère de fidélité de David qui pouvait le faire retourner à son ancien maître. Dans un temps qui nâétait pas si éloigné, il avait frappé ses dix mille Philistins, dâaccord en cela avec Saül qui avait frappé ses mille. Pourquoi serait-il aujourdâhui pour Akish, plutôt que pour Saül? Le manque dâune position tranchée vis-à -vis du monde, ne peut que produire de telles conclusions. Notre fidélité passée se tourne elle-même contre nous. Akish est obligé de compter avec lâopinion des principaux, politique inconnue à un croyant fidèle, car la pensée, lâopinion, la volonté de Dieu le dirigent. Mais Dieu se sert de la défiance des hommes pour sauver son bien-aimé dâune chute bien plus sérieuse que lorsquâil montait contre Nabal pour se venger lui-même. «Maintenant», dit Akish, «retourne-tâen et va en paix, afin que tu ne fasses rien qui soit mauvais aux yeux des princes des Philistins» (v. 7).
Devant cette animosité, David, et câest un des points les plus humiliants de son histoire, David renie sa foi et son caractère: «Mais quâai-je fait? et quâas-tu trouvé en ton serviteur, depuis le jour que jâai été devant toi jusquâà ce jour, pour que je ne puisse pas aller et combattre contre les ennemis du roi, mon seigneur!» (v. 8). Quâai-je fait! David pouvait le dire en vérité, à Jonathan (20:1) et à Saül lui-même (26:18), mais il ne pouvait en bonne conscience le dire à Akish. Ne connaissant rien des entreprises secrètes de David contre les ennemis dâIsraël, le roi des Philistins ne pouvait le trouver en faute. Mais câest son propre peuple que David demande à combattre, son peuple quâil appelle «les ennemis du roi!»
Akish reconnaît encore plus expressément la pureté des intentions de David: «Je sais que tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu» (v. 9), mais comme conclusion il faut partir. «Allez-vous-en», lui dit-il (v. 10). En somme, en les pesant à la même balance, lâopinion du monde qui lâentoure a plus de poids pour Akish que lâintégrité supposée de David.
Tout cela nous montre lâabîme qui sépare la famille de Dieu du monde, puisque, même vis-à -vis dâun enfant de Dieu infidèle à sa vocation, le monde se méfie et repousse sa coopération.
Câest justice. Dieu nous fait sentir, et câest une grâce de sa part, que dans cette position tout nous manque, lâapprobation de Dieu et la faveur du monde.
David sâen retourne. Quelle main secourable lâÃternel lui a tendue, contre son gré, au moment jusquâici le plus critique de sa vie! Dieu ne lâa pas abandonné un instant. Quelle grâce! Mais quâest devenue lâheureuse communion du cÅur avec lâÃternel qui sâexprimait dans les chants du doux psalmiste dâIsraël?