«David partit de là , et se sauva dans la caverne dâAdullam» (v. 1). Câest là quâil composa ce beau Ps. 142, qui exprime les sentiments dont son âme était remplie dans sa solitude. «Il nây a personne qui me reconnaisse; tout refuge est perdu pour moi; il nây a personne qui sâenquière de mon âme» (v. 4). «Sur le chemin par lequel je marchais, ils mâont caché un piège» (v. 3), quand, ô dérision! câétait Saül qui audacieusement osait lâaccuser, en disant: «Mon fils a soulevé contre moi mon serviteur pour me dresser des embûches» (22:8). Mais David a trouvé, précisément parce que tout refuge humain lui manquait, un refuge assuré pour son âme: «Jâai crié vers toi, Ãternel! jâai dit: Tu es mon refuge» (v. 5). Il peut compter sur le Dieu dâIsraël pour être délivré de ses persécuteurs, car ils sont plus forts que lui (v. 6). David pourra-t-il jamais regretter de sâêtre trouvé dans une extrémité pareille, abandonné de tous, puisque câest là que son âme a connu et apprécié le souverain refuge que lâon trouve en Dieu. Aussi le Psaume se termine par lâassurance dont son âme est remplie, que le temps de son abandon et de sa solitude prendra fin. «Les justes», dit-il, «mâenvironneront» (v. 7).
Après cette effusion de son âme, David reçoit, dans la caverne même dâAdullam, la réponse de lâÃternel comme prémices de sa confiance. Il ne se trouve plus seul. «Ses frères et toute la maison de son père lâapprirent, et descendirent là vers lui» (v. 1). David, type de Christ rejeté, devient un centre dâattraction pour ses frères. Sa famille, tous ceux qui étaient de sa race, se groupe autour de lui. Câétaient pour David, comme pour Christ, les «excellents de la terre». Ils reconnaissaient en lui lâoint de lâÃternel, celui par qui le Seigneur voulait sauver son peuple, lâinstrument de la grâce en Israël. Ils savaient ne pouvoir rien attendre du monde que mépris et persécution, ainsi que leur chef de famille; aussi leur seule ressource était de se réfugier auprès de celui qui, à vue humaine, était lui-même sans ressource.
Mais une autre classe de personnes se réfugie auprès de David dans la caverne dâAdullam: «Et tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de lâamertume dans lââme, sâassembla vers lui, et il fut leur chef» (v. 2). Ce nâétaient pas seulement ceux quâune même origine avait déjà mis en relation avec lui, mais ceux quâaucun lien nâunissait à David. Leur caractère commun, câest quâils avaient tout perdu. Les uns étaient «dans la détresse», ne sachant de quel côté se tourner, dâautres «dans les dettes», sans pouvoir sâacquitter, dâautres enfin avaient «de lâamertume dans lââme», des chagrins auxquels il nây avait pas de remède, créés par lâétat de choses en Israël.
Ceux-là trouvent auprès de David un refuge assuré, comme ils le rencontrent aujourdâhui auprès dâun Christ rejeté. Mais ils trouvent bien plus encore. David est capable de créer, de former à son image les plus misérables. Le reflet de sa beauté morale tombe sur ceux qui nâont rien à lui apporter que leur misère. Dans la sombre caverne dâAdullam, la lumière qui rayonne de David resplendit sur ces quatre cents hommes qui lâentourent, et ce que la grâce a fait dâeux au jour des tribulations, sera reconnu par tous les yeux, acclamé de toutes les bouches, au jour, prochain déjà , de la gloire. Tous ces gens hors la loi, entoureront le trône du roi et seront appelés «les hommes forts de David» (2 Sam. 23:8).
Mais ce nâétaient pas là toutes les ressources que la caverne dâAdullam renfermait pour les compagnons du fils dâIsaï: Gad, le prophète (v. 5), le porteur de la parole et du témoignage de Dieu, était auprès de lui. La révélation des pensées de Dieu, absente de la cour et du peuple de Saül, sâétait réfugiée là . Enfin, lâacte meurtrier du roi envers Nob, pousse Abiathar, le sacrificateur, vers David (22:20). Il se rend plus tard vers lui avec lâéphod en sa main (23:6). Le moyen de sâapprocher de Dieu, de le consulter en tout temps, dâentrer en communion avec Lui, est lâheureux privilège de ces gens sans aveu que le monde honnit et méprise.
Cher lecteur, vous êtes-vous réfugié auprès dâun Christ rejeté? On ne le fait que lorsquâon est à lâextrémité et quâon a perdu tout espoir de se secourir soi-même. Le monde, en ce cas, vous méprisera, mais pas autant que vous vous méprisez vous-même. Et néanmoins rien ne vous manquera. La présence du Seigneur Jésus sentie, éprouvée par lââme, les trésors de sa Parole mis à votre disposition et connus, comme même un Jonathan, retenu à la cour de Saül, nâa jamais pu les connaître, enfin le moyen de sâapprocher de Dieu, fourni par la sacrificature de Christ qui nous met en communion avec Lui, tels sont les bienfaits que dispense notre David au temps où il est rejeté.
Il ne lui manque plus que dâêtre manifesté en gloire aux yeux de tous, car il lâest déjà comme centre de son Assemblée, alors même quâelle ne comprendrait, comme ici, que quatre cents fidèles réunis autour de Lui.
Au v. 5, David obéit à la parole que Gad lui apporte: «Ne demeure pas dans ce lieu fort; va, et entre dans le pays de Juda». Le voici donc sur le territoire même de lâennemi, mais quâa-t-il à craindre et que lui peut Saül? LâÃternel est avec lui. Quâimporte, sâil agit contre toute prudence humaine! Dieu a des vues de grâce et de bénédiction dans ce quâil commande; notre affaire, câest dâobéir.
Saül convoque Akhimélec et accuse David de «conspirer contre lui» et de lui «dresser des embûches» (v. 7, 8, 13). Akhimélec, plein de noble franchise, dit ouvertement la vérité et rend témoignage à David, à lâhomme incomparable, «fidèle, gendre du roi, ayant accès à ses audiences privées, et honoré dans sa maison». Certes, ce nâest pas une parole dâoutrage, mais câest une sévère leçon donnée à Saül. La délicatesse de ses sentiments empêche Akhimélec de mentionner le mensonge par lequel David sâétait fait donner le pain et lâépée, mensonge qui lâaurait compromis aux yeux de Saül. Mais câest en somme ce mensonge qui entraîne dans la ruine le sacrificateur et toute sa maison. David le sent bien, quand il dit à Abiathar: «Moi je suis cause de la mort de tous ceux de la maison de ton père» (v. 22). Il se juge ainsi lui-même. Mais le voici, en même temps, de la part de Dieu, le type de Celui qui est la sauvegarde des fidèles: «Demeure avec moi, ne crains point; car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et près de moi tu seras bien gardé» (v. 23). Câest une compensation parfaite à ce quâAbiathar et la maison de son père ont eu à souffrir pour lâoint de lâÃternel.
Câest ici que se place le Ps. 52. David avait appris que «Doëg lâÃdomite, avait rapporté à Saül: David est venu dans la maison dâAkhimélec». Aussi annonce-t-il le jugement sans merci de lâÃdomite, ennemi juré dâIsraël. Mais cela ne détruit en rien la confiance et lâassurance de lâhomme de Dieu. Bien au contraire, sur le fond noir de cette méchanceté, ressort dans tout son éclat, lâheureuse part du croyant: «Mais moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier vert. Je me confierai en la bonté de Dieu, pour toujours et à perpétuité. Je te célébrerai à jamais, parce que tu lâas fait; et je mâattendrai à ton nom, car il est bon devant tes saints» (v. 8, 9).
versets 1-23
«David partit de là , et se sauva dans la caverne dâAdullam» (v. 1). Câest là quâil composa ce beau Ps. 142, qui exprime les sentiments dont son âme était remplie dans sa solitude. «Il nây a personne qui me reconnaisse; tout refuge est perdu pour moi; il nây a personne qui sâenquière de mon âme» (v. 4). «Sur le chemin par lequel je marchais, ils mâont caché un piège» (v. 3), quand, ô dérision! câétait Saül qui audacieusement osait lâaccuser, en disant: «Mon fils a soulevé contre moi mon serviteur pour me dresser des embûches» (22:8). Mais David a trouvé, précisément parce que tout refuge humain lui manquait, un refuge assuré pour son âme: «Jâai crié vers toi, Ãternel! jâai dit: Tu es mon refuge» (v. 5). Il peut compter sur le Dieu dâIsraël pour être délivré de ses persécuteurs, car ils sont plus forts que lui (v. 6). David pourra-t-il jamais regretter de sâêtre trouvé dans une extrémité pareille, abandonné de tous, puisque câest là que son âme a connu et apprécié le souverain refuge que lâon trouve en Dieu. Aussi le Psaume se termine par lâassurance dont son âme est remplie, que le temps de son abandon et de sa solitude prendra fin. «Les justes», dit-il, «mâenvironneront» (v. 7).
Après cette effusion de son âme, David reçoit, dans la caverne même dâAdullam, la réponse de lâÃternel comme prémices de sa confiance. Il ne se trouve plus seul. «Ses frères et toute la maison de son père lâapprirent, et descendirent là vers lui» (v. 1). David, type de Christ rejeté, devient un centre dâattraction pour ses frères. Sa famille, tous ceux qui étaient de sa race, se groupe autour de lui. Câétaient pour David, comme pour Christ, les «excellents de la terre». Ils reconnaissaient en lui lâoint de lâÃternel, celui par qui le Seigneur voulait sauver son peuple, lâinstrument de la grâce en Israël. Ils savaient ne pouvoir rien attendre du monde que mépris et persécution, ainsi que leur chef de famille; aussi leur seule ressource était de se réfugier auprès de celui qui, à vue humaine, était lui-même sans ressource.
Mais une autre classe de personnes se réfugie auprès de David dans la caverne dâAdullam: «Et tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de lâamertume dans lââme, sâassembla vers lui, et il fut leur chef» (v. 2). Ce nâétaient pas seulement ceux quâune même origine avait déjà mis en relation avec lui, mais ceux quâaucun lien nâunissait à David. Leur caractère commun, câest quâils avaient tout perdu. Les uns étaient «dans la détresse», ne sachant de quel côté se tourner, dâautres «dans les dettes», sans pouvoir sâacquitter, dâautres enfin avaient «de lâamertume dans lââme», des chagrins auxquels il nây avait pas de remède, créés par lâétat de choses en Israël.
Ceux-là trouvent auprès de David un refuge assuré, comme ils le rencontrent aujourdâhui auprès dâun Christ rejeté. Mais ils trouvent bien plus encore. David est capable de créer, de former à son image les plus misérables. Le reflet de sa beauté morale tombe sur ceux qui nâont rien à lui apporter que leur misère. Dans la sombre caverne dâAdullam, la lumière qui rayonne de David resplendit sur ces quatre cents hommes qui lâentourent, et ce que la grâce a fait dâeux au jour des tribulations, sera reconnu par tous les yeux, acclamé de toutes les bouches, au jour, prochain déjà , de la gloire. Tous ces gens hors la loi, entoureront le trône du roi et seront appelés «les hommes forts de David» (2 Sam. 23:8).
Mais ce nâétaient pas là toutes les ressources que la caverne dâAdullam renfermait pour les compagnons du fils dâIsaï: Gad, le prophète (v. 5), le porteur de la parole et du témoignage de Dieu, était auprès de lui. La révélation des pensées de Dieu, absente de la cour et du peuple de Saül, sâétait réfugiée là . Enfin, lâacte meurtrier du roi envers Nob, pousse Abiathar, le sacrificateur, vers David (22:20). Il se rend plus tard vers lui avec lâéphod en sa main (23:6). Le moyen de sâapprocher de Dieu, de le consulter en tout temps, dâentrer en communion avec Lui, est lâheureux privilège de ces gens sans aveu que le monde honnit et méprise.
Cher lecteur, vous êtes-vous réfugié auprès dâun Christ rejeté? On ne le fait que lorsquâon est à lâextrémité et quâon a perdu tout espoir de se secourir soi-même. Le monde, en ce cas, vous méprisera, mais pas autant que vous vous méprisez vous-même. Et néanmoins rien ne vous manquera. La présence du Seigneur Jésus sentie, éprouvée par lââme, les trésors de sa Parole mis à votre disposition et connus, comme même un Jonathan, retenu à la cour de Saül, nâa jamais pu les connaître, enfin le moyen de sâapprocher de Dieu, fourni par la sacrificature de Christ qui nous met en communion avec Lui, tels sont les bienfaits que dispense notre David au temps où il est rejeté.
Il ne lui manque plus que dâêtre manifesté en gloire aux yeux de tous, car il lâest déjà comme centre de son Assemblée, alors même quâelle ne comprendrait, comme ici, que quatre cents fidèles réunis autour de Lui.
Au v. 5, David obéit à la parole que Gad lui apporte: «Ne demeure pas dans ce lieu fort; va, et entre dans le pays de Juda». Le voici donc sur le territoire même de lâennemi, mais quâa-t-il à craindre et que lui peut Saül? LâÃternel est avec lui. Quâimporte, sâil agit contre toute prudence humaine! Dieu a des vues de grâce et de bénédiction dans ce quâil commande; notre affaire, câest dâobéir.
Saül convoque Akhimélec et accuse David de «conspirer contre lui» et de lui «dresser des embûches» (v. 7, 8, 13). Akhimélec, plein de noble franchise, dit ouvertement la vérité et rend témoignage à David, à lâhomme incomparable, «fidèle, gendre du roi, ayant accès à ses audiences privées, et honoré dans sa maison». Certes, ce nâest pas une parole dâoutrage, mais câest une sévère leçon donnée à Saül. La délicatesse de ses sentiments empêche Akhimélec de mentionner le mensonge par lequel David sâétait fait donner le pain et lâépée, mensonge qui lâaurait compromis aux yeux de Saül. Mais câest en somme ce mensonge qui entraîne dans la ruine le sacrificateur et toute sa maison. David le sent bien, quand il dit à Abiathar: «Moi je suis cause de la mort de tous ceux de la maison de ton père» (v. 22). Il se juge ainsi lui-même. Mais le voici, en même temps, de la part de Dieu, le type de Celui qui est la sauvegarde des fidèles: «Demeure avec moi, ne crains point; car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et près de moi tu seras bien gardé» (v. 23). Câest une compensation parfaite à ce quâAbiathar et la maison de son père ont eu à souffrir pour lâoint de lâÃternel.
Câest ici que se place le Ps. 52. David avait appris que «Doëg lâÃdomite, avait rapporté à Saül: David est venu dans la maison dâAkhimélec». Aussi annonce-t-il le jugement sans merci de lâÃdomite, ennemi juré dâIsraël. Mais cela ne détruit en rien la confiance et lâassurance de lâhomme de Dieu. Bien au contraire, sur le fond noir de cette méchanceté, ressort dans tout son éclat, lâheureuse part du croyant: «Mais moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier vert. Je me confierai en la bonté de Dieu, pour toujours et à perpétuité. Je te célébrerai à jamais, parce que tu lâas fait; et je mâattendrai à ton nom, car il est bon devant tes saints» (v. 8, 9).