Samuel oint Saül pour prince sur lâhéritage de Dieu et lui prédit les signes qui lui arriveront en chemin, en rapport avec son onction comme roi. Ces signes avaient une grande importance: tout lâavenir de Saül dépendait de la manière dont il les comprendrait. Il ne tenait quâà lui de les méditer; leur sens échappe à un cÅur sans intelligence ni discernement spirituel et, sous ce rapport, ce passage est souvent une pierre de touche de notre état. Remarquez que, dans cette scène, Saül nâest pas laissé à lui-même, ce qui lui ôte toute excuse. Samuel lui dit: «Dieu est avec toi» (v. 7), et plus lard: «LâEsprit de Dieu le saisit» (v. 10).
Les signes donnés à Saül sont au nombre de trois; ils se suivent dans un ordre voulu de Dieu.
Câest dâabord le sépulcre de Rachel, sur la frontière de Benjamin. Benjamin, chef de la tribu de Saül, avait reçu le jour à la mort de sa mère. Lâhistoire de Saül, pour correspondre aux pensées de Dieu, devait commencer là . Il ne tenait quâà lui de devenir le fils de la droite de Jacob, le Benjamin de Dieu, si lâhomme dans la chair pouvait obtenir cette place. Le sépulcre de Rachel pouvait être le début de sa royauté. La mort le séparant de tout son passé, ce pouvait être pour lui une vie nouvelle, issue de la mort, et dans laquelle il marcherait librement comme lâoint de lâÃternel.
Saül, passant plus avant, devait rencontrer trois hommes, montant vers Dieu à Béthel. Béthel était la première étape du voyage de Jacob, le lieu où Dieu avait promis au patriarche proscrit de ne jamais lâabandonner. Au milieu de la ruine dâIsraël, la fidélité de Dieu à ses promesses était ainsi manifestée au roi futur, afin quâil réglât sa conduite sur elle. Saül aurait dû voir que Béthel lui était assuré, et quâil pouvait compter sur la protection divine. Dans les tristes circonstances où se trouvait le peuple, Saül rencontre, ne fût-ce que trois adorateurs de Dieu, montant où Jacob lâadora, où il veut être adoré à toujours.
Béthel était en ce temps le lieu de la grâce où Dieu sâétait révélé, le centre de la vie religieuse dâIsraël, le commencement et la fin des pérégrinations de son fondateur. Saül pouvait et devait entrer en relation avec ceux qui se rendaient en ce lieu de bénédiction, et, quoique en si petit nombre, rendaient un témoignage complet (indiqué par le nombre trois) à la réalité de la foi qui restait en Israël. Ils sâenquerraient de Saül; câest dâeux quâil devait recevoir la nourriture nécessaire, lui qui nâavait rien eu à donner au prophète. Ayant trouvé grâce à leurs yeux, il devait se joindre à ces hommes de foi.
Saül arriverait enfin au coteau de Dieu, au siège de sa puissance, actuellement entre les mains des Philistins, câest-à -dire envahi et dominé par lâennemi. Ayant rencontré à Béthel ce qui, en Israël, restait fidèle à Dieu, Saül ici, devait prendre connaissance de lâétat réel du peuple, et cela devait parler à sa conscience. Mais, en ce lieu même, Dieu se mettait en relation avec Israël par les prophètes. Les ressources divines ne faisaient pas défaut, et, malgré les Philistins, lâEsprit pouvait agir en puissance et en grâce. La troupe des prophètes et le petit résidu adorant Dieu à Béthel, devaient ouvrir les yeux et indiquer le chemin à lâoint de lâÃternel, qui pouvait devenir ainsi le conducteur et le libérateur du peuple. Il dépendait de lâEsprit de Dieu que Saül, se joignant à ces hommes, devînt son instrument pour Israël, et que son cÅur fût changé «en un autre» (v. 6-9).
Le signe a lieu; lâEsprit de Dieu saisit Saül (v. 10). Par lui, Dieu aurait pu reprendre le cours de ses relations avec Israël, mais la foi nâétait pas en jeu, et les témoins de cette scène ne sây trompent pas. Quoique Saül, changé en un autre homme, prophétise, ceux qui lâavaient connu auparavant nâont pas confiance en lui. «Saül aussi est-il parmi les prophètes?» Et quelquâun de là répond: «Qui est leur père?» Y a-t-il un même père pour Saül et pour les serviteurs de Dieu?
Les signes accomplis, Saül reçoit une direction nouvelle pour agir, car les signes ne sont pas tout; il faut encore la Parole. Il lui est enjoint de descendre à Guilgal et dâattendre sept jours, jusquâà ce que Samuel vienne vers lui pour lui apprendre ce quâil aurait à faire. Nous verrons plus lard le résultat de cet ordre quand, après deux ans, le roi se décide à descendre à Guilgal (13:1).
Samuel convoque le peuple devant lâÃternel à Mitspa, mais déjà les beaux jours du chap. 7 nâétaient plus, car depuis la nouvelle infidélité du peuple, ses relations avec lâÃternel sâétaient de nouveau gâtées. En demandant un roi, ils avaient rejeté leur Dieu (v. 19). Hélas! cela semble peser moins sur leurs consciences que lorsquâils se trouvaient sous le joug des Philistins. Aujourdâhui leurs circonstances étaient extérieurement heureuses et faciles, mais Dieu était rejeté. Le peuple avait réclamé un roi; loin de lâentraver, Dieu lâavait aidé de toute manière, en faisant pour lui le meilleur choix possible selon lâhomme. Quâallait-il en résulter?
Lors de lâinstitution de la royauté (v. 20-27), Saül montre son humilité et sa modestie (v. 23); il sait oublier une injure (v. 27), qualités naturelles aimables quâil faut reconnaître, mais qui ne sauraient en rien accomplir lâÅuvre de Dieu. La cérémonie achevée, Saül se rend à Guibha. «Et la troupe de ceux dont Dieu avait touché le cÅur alla avec lui» mais «des fils de Bélial... le méprisèrent et ne lui apportèrent point de présent». Câest bien lâimage du monde: les fils de Bélial qui avaient rejeté Dieu pour demander un roi, le méprisent quand Dieu le leur envoie; mais les vrais croyants, en compagnie de Samuel et, plus tard, de David, connaissant les pensées de Dieu, acceptent comme venant de Lui, lâautorité dâun homme qui se montrera lâennemi le plus acharné de lâoint de lâÃternel. Telle est encore aujourdâhui notre place dans le monde; nous reconnaissons les autorités les plus impies pour leur obéir (à part lâobéissance due à Dieu), parce que nous acceptons lâautorité de Dieu qui les a instituées.
versets 1-27
Samuel oint Saül pour prince sur lâhéritage de Dieu et lui prédit les signes qui lui arriveront en chemin, en rapport avec son onction comme roi. Ces signes avaient une grande importance: tout lâavenir de Saül dépendait de la manière dont il les comprendrait. Il ne tenait quâà lui de les méditer; leur sens échappe à un cÅur sans intelligence ni discernement spirituel et, sous ce rapport, ce passage est souvent une pierre de touche de notre état. Remarquez que, dans cette scène, Saül nâest pas laissé à lui-même, ce qui lui ôte toute excuse. Samuel lui dit: «Dieu est avec toi» (v. 7), et plus lard: «LâEsprit de Dieu le saisit» (v. 10).
Les signes donnés à Saül sont au nombre de trois; ils se suivent dans un ordre voulu de Dieu.
Câest dâabord le sépulcre de Rachel, sur la frontière de Benjamin. Benjamin, chef de la tribu de Saül, avait reçu le jour à la mort de sa mère. Lâhistoire de Saül, pour correspondre aux pensées de Dieu, devait commencer là . Il ne tenait quâà lui de devenir le fils de la droite de Jacob, le Benjamin de Dieu, si lâhomme dans la chair pouvait obtenir cette place. Le sépulcre de Rachel pouvait être le début de sa royauté. La mort le séparant de tout son passé, ce pouvait être pour lui une vie nouvelle, issue de la mort, et dans laquelle il marcherait librement comme lâoint de lâÃternel.
Saül, passant plus avant, devait rencontrer trois hommes, montant vers Dieu à Béthel. Béthel était la première étape du voyage de Jacob, le lieu où Dieu avait promis au patriarche proscrit de ne jamais lâabandonner. Au milieu de la ruine dâIsraël, la fidélité de Dieu à ses promesses était ainsi manifestée au roi futur, afin quâil réglât sa conduite sur elle. Saül aurait dû voir que Béthel lui était assuré, et quâil pouvait compter sur la protection divine. Dans les tristes circonstances où se trouvait le peuple, Saül rencontre, ne fût-ce que trois adorateurs de Dieu, montant où Jacob lâadora, où il veut être adoré à toujours.
Béthel était en ce temps le lieu de la grâce où Dieu sâétait révélé, le centre de la vie religieuse dâIsraël, le commencement et la fin des pérégrinations de son fondateur. Saül pouvait et devait entrer en relation avec ceux qui se rendaient en ce lieu de bénédiction, et, quoique en si petit nombre, rendaient un témoignage complet (indiqué par le nombre trois) à la réalité de la foi qui restait en Israël. Ils sâenquerraient de Saül; câest dâeux quâil devait recevoir la nourriture nécessaire, lui qui nâavait rien eu à donner au prophète. Ayant trouvé grâce à leurs yeux, il devait se joindre à ces hommes de foi.
Saül arriverait enfin au coteau de Dieu, au siège de sa puissance, actuellement entre les mains des Philistins, câest-à -dire envahi et dominé par lâennemi. Ayant rencontré à Béthel ce qui, en Israël, restait fidèle à Dieu, Saül ici, devait prendre connaissance de lâétat réel du peuple, et cela devait parler à sa conscience. Mais, en ce lieu même, Dieu se mettait en relation avec Israël par les prophètes. Les ressources divines ne faisaient pas défaut, et, malgré les Philistins, lâEsprit pouvait agir en puissance et en grâce. La troupe des prophètes et le petit résidu adorant Dieu à Béthel, devaient ouvrir les yeux et indiquer le chemin à lâoint de lâÃternel, qui pouvait devenir ainsi le conducteur et le libérateur du peuple. Il dépendait de lâEsprit de Dieu que Saül, se joignant à ces hommes, devînt son instrument pour Israël, et que son cÅur fût changé «en un autre» (v. 6-9).
Le signe a lieu; lâEsprit de Dieu saisit Saül (v. 10). Par lui, Dieu aurait pu reprendre le cours de ses relations avec Israël, mais la foi nâétait pas en jeu, et les témoins de cette scène ne sây trompent pas. Quoique Saül, changé en un autre homme, prophétise, ceux qui lâavaient connu auparavant nâont pas confiance en lui. «Saül aussi est-il parmi les prophètes?» Et quelquâun de là répond: «Qui est leur père?» Y a-t-il un même père pour Saül et pour les serviteurs de Dieu?
Les signes accomplis, Saül reçoit une direction nouvelle pour agir, car les signes ne sont pas tout; il faut encore la Parole. Il lui est enjoint de descendre à Guilgal et dâattendre sept jours, jusquâà ce que Samuel vienne vers lui pour lui apprendre ce quâil aurait à faire. Nous verrons plus lard le résultat de cet ordre quand, après deux ans, le roi se décide à descendre à Guilgal (13:1).
Samuel convoque le peuple devant lâÃternel à Mitspa, mais déjà les beaux jours du chap. 7 nâétaient plus, car depuis la nouvelle infidélité du peuple, ses relations avec lâÃternel sâétaient de nouveau gâtées. En demandant un roi, ils avaient rejeté leur Dieu (v. 19). Hélas! cela semble peser moins sur leurs consciences que lorsquâils se trouvaient sous le joug des Philistins. Aujourdâhui leurs circonstances étaient extérieurement heureuses et faciles, mais Dieu était rejeté. Le peuple avait réclamé un roi; loin de lâentraver, Dieu lâavait aidé de toute manière, en faisant pour lui le meilleur choix possible selon lâhomme. Quâallait-il en résulter?
Lors de lâinstitution de la royauté (v. 20-27), Saül montre son humilité et sa modestie (v. 23); il sait oublier une injure (v. 27), qualités naturelles aimables quâil faut reconnaître, mais qui ne sauraient en rien accomplir lâÅuvre de Dieu. La cérémonie achevée, Saül se rend à Guibha. «Et la troupe de ceux dont Dieu avait touché le cÅur alla avec lui» mais «des fils de Bélial... le méprisèrent et ne lui apportèrent point de présent». Câest bien lâimage du monde: les fils de Bélial qui avaient rejeté Dieu pour demander un roi, le méprisent quand Dieu le leur envoie; mais les vrais croyants, en compagnie de Samuel et, plus tard, de David, connaissant les pensées de Dieu, acceptent comme venant de Lui, lâautorité dâun homme qui se montrera lâennemi le plus acharné de lâoint de lâÃternel. Telle est encore aujourdâhui notre place dans le monde; nous reconnaissons les autorités les plus impies pour leur obéir (à part lâobéissance due à Dieu), parce que nous acceptons lâautorité de Dieu qui les a instituées.