Il permet, sans doute, longtemps le mal; il nâest pas impatient comme nos pauvres cÅurs; [1:3] il est lent à la colère, colère dâautant plus terrible que câest la justice de Celui qui ne sâimpatiente jamais. Il est grand en force et ne tient pas le coupable pour innocent1. [1:6] Qui subsistera devant son indignation, ou demeurera ferme devant lâardeur de sa colère ?
versets 1-15
Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-6 â Caractère de Dieu vis-à -vis de lâorgueil de lâhomme
Dieu est jaloux et tire vengeance, mais pour délivrer du monde méchant
Elle commence en mettant en avant le caractère de Dieu en vue de ce quâil a à supporter de la part de lâorgueil des hommes; [1:2] Dieu est jaloux, et lâÃternel tire vengeance. [1:3] Solennelle pensée que, quelque grande que soit sa patience, le temps viendra où il sera démontré quâil ne supporte pas le mal; consolante pensée, car la vengeance de Dieu est la délivrance du monde de lâoppression, de la misère, du joug de lâennemi et des convoitises, pour quâil fleurisse sous le doux regard de Celui qui lâa délivré.
Dieu est patient, mais sa colère est terrible et sâoccupe du péché
Il permet, sans doute, longtemps le mal; il nâest pas impatient comme nos pauvres cÅurs; [1:3] il est lent à la colère, colère dâautant plus terrible que câest la justice de Celui qui ne sâimpatiente jamais. Il est grand en force et ne tient pas le coupable pour innocent1. [1:6] Qui subsistera devant son indignation, ou demeurera ferme devant lâardeur de sa colère ?
1 Cela est toujours vrai et dâune immense importance. Dieu ne tient jamais le coupable pour innocent : câest chose contraire à sa nature, et ce ne serait pas la vérité. Il peut faire passer le péché et recevoir le pécheur purifié, mais il ne peut agir comme si le péché nâexistait pas, lorsquâil existe, ni y demeurer indifférent en restant lui-même. Il peut châtier pour le bien et pour montrer son gouvernement, câest-à -dire sâoccuper du péché; ou bien il peut, à ce point de vue, lâôter et lâeffacer complètement, selon les exigences de sa propre nature et de sa gloire, ce qui est pour nous le salut; ces deux manières dâagir sont vraies. Mais Dieu ne peut jamais laisser subsister le péché sans sâen inquiéter, comme une chose qui nâest pas ou qui est indifférente.
Ch. 1 v. 7-10 â Dévastation totale du jugement, mais bonté protégeant ceux qui se confient en Dieu
Mais ce nâest pas tout : son indignation nâest pas vague, dévastant sans distinction lorsquâil lui lâche la bride. [1:7] Il est bon; il est une
Quand le mal et le jugement débordent, le mal, qui est un jugement, et le jugement devant lequel de ce qui est atteint ne subsiste, il est lui-même la sûre protection de ceux qui se confient en Lui. Il les connaît lui-même. [1:10] Quant à la gloire de lâennemi, elle sera détruite, effacée, réduite à néant. Plongés dans leurs plaisirs, enivrés et sans appréhension, ils seront consumés comme la paille sèche.Ch. 1 v. 11-15 â Fléau de lâAssyrien, jugement de Dieu
Jugement dâIsraël par lâAssyrien, puis délivrance par sa destruction
Au verset 11, nous retrouvons celui duquel les prophètes parlent si souvent, lâAssyrien, qui machine du mal contre lâÃternel. Le verset 12, quoique obscur, sâapplique, il me semble, à Israël. Israël, hélas ! lui-même, se vantant de sa sécurité et de sa force selon lâesprit du monde, subira lâinvasion, le débordement des grosses eaux, le fléau de Dieu. Lorsque le fléau traversera la terre, celle dâIsraël, ils seront retranchés1. Comparez Ãs. 28:18, 19, et 14:25. Or, ce fléau comble le jugement de Dieu, et la délivrance dâIsraël, dit le prophète, sera maintenant complète et finale. Comparez Ãs. 10:5, 24, 25. [1:13] Le joug de lâAssyrien serait brisé pour toujours, et la puissance hostile et orgueilleuse du monde, détruite (comme la corruption et la rébellion antichrétiennes avaient déjà été jugées). [1:15] La bonne nouvelle de la pleine délivrance se répandrait, et Juda observerait en paix ses fêtes solennelles.
1 Sinon la pensée est que les Assyriens, tout en étant prospères et nombreux, seront (comme Sankhérib) retranchés, lorsquâils envahiront Juda, et alors la délivrance dâIsraël sera (comme dans Ãs. 10) finale.
Occasion de lâinvasion de Sankhérib pour annoncer le jugement final
Je ne doute pas que lâinvasion de Sankhérib nâait été lâoccasion de cette prophétie; mais il est de toute évidence que sa portée est beaucoup plus grande et que le jugement est final. Câest un nouvel exemple de ce que nous avons sans cesse retrouvé dans les prophéties : un jugement partiel servant dâavertissement ou dâencouragement au peuple de Dieu, mais nâétant quâun avant-coureur de celui dans lequel toutes les voies de Dieu seraient résumées et manifestées. [1:15] Le méchant ne devait, maintenant, plus pouvoir troubler Juda. Il serait définitivement retranché.