Ce chapitre reprend le fil du récit, mais avec des circonstances solennelles qui se rattachent à la fin de la vie du Seigneur.
[14:1] Déjà les scribes et les sacrificateurs consultaient ensemble comment ils pourraient prendre Jésus par ruse et le mettre à mort. [14:2] Ils craignaient lâinfluence du peuple qui admirait ses Åuvres, sa bonté et sa débonnaireté. Ils auraient donc voulu éviter de le prendre au moment de la fête, lorsque la multitude affluait à Jérusalem : mais Dieu avait dâautres conseils. Jésus devait être notre Agneau de Pâque, adorable Seigneur ! et il sâoffre pour être la victime de propitiation. Or les conseils de Dieu et lâamour de Christ étant tels, Satan ne manquait pas dâagents propres à accomplir tout ce quâil pouvait faire contre le Seigneur. Jésus sâoffrant pour cela, le peuple serait bientôt disposé à livrer, même aux gentils, Celui qui par sa bonté et par ses Åuvres lâavait attiré; [14:10] et la trahison ne manquerait pas de le livrer sans difficulté entre les mains des sacrificateurs. Toutefois les propres arrangements de Dieu, qui le reconnaissait et le présentait dans sa grâce, auraient la première place; [14:3] et le souper à Béthanie [14:22] et le souper à Jérusalem précéderaient â [14:10] lâun lâoffre, [14:43] et lâautre, lâacte de Judas. Car, quelle que soit la méchanceté de lâhomme, Dieu prend toujours la place quâil veut, et ne permet jamais au pouvoir de lâennemi de cacher ses voies à la foi, ni de laisser son peuple sans témoignage de son amour.
Cette portion de lâhistoire est très remarquable. [14:1] Dieu met en avant les pensées [14:2] et les craintes des chefs du peuple pour nous les faire connaître; mais tout demeure absolument entre ses mains; et la malice de lâhomme, la trahison et la puissance de Satan, quand elles opèrent de la manière la plus énergique (et jamais elles nâont été si actives), ne font quâaccomplir les conseils de Dieu pour la gloire de Christ. [14:10] Avant la trahison de Judas, [14:3] il reçoit le témoignage de lâaffection de Marie. [14:8] Dieu met le sceau de cette affection sur Celui qui devait être trahi. [14:50] Et, de lâautre côté, avant dâêtre abandonné [14:44] et livré, [14:22-24] Jésus peut montrer toute son affection pour les siens, à son dernier souper avec eux, dans lâinstitution de la cène. Quel beau témoignage de lâintérêt que Dieu met à prendre soin de ses enfants et à les consoler au plus sombre moment de leur détresse !
[14:8] Remarquez aussi de quelle manière lâamour pour Christ trouve, au milieu des ténèbres qui se rassemblent autour de ses pas, la lumière qui dirige sa conduite et la dirige précisément vers ce qui convenait dans ce moment-là . Marie nâavait aucune révélation prophétique, mais le danger imminent dans lequel la haine des Juifs plaçait le Seigneur Jésus, stimule son affection [14:3] et la pousse à accomplir un acte [14:9] qui devait être publié partout où la mort de Christ et son amour pour nous seraient annoncés dans le monde entier. Câest la vraie intelligence â la vraie direction dans les choses morales. [14:4-5] Lâacte de Marie devient une occasion de ténèbres pour Judas; [14:8] il est revêtu de la lumière de lâintelligence divine par le témoignage même du Seigneur. Cette affection pour Christ discerne ce qui convient â elle saisit le bien et le mal dâune manière juste et opportune. [14:7] Câest une bonne chose que de sâinquiéter des pauvres. Mais dans ce moment-là toute la pensée de Dieu se concentrait sur le sacrifice de Christ. On avait toujours lâoccasion de soulager les pauvres, et il était juste de le faire. Les mettre en comparaison avec Jésus, au moment de son sacrifice, câétait les mettre hors de leur place et oublier tout ce qui était précieux à Dieu. [14:11] Judas, qui ne tenait quâà lâargent, saisissait la position présente selon son intérêt à lui. [14:10] Il voyait, non la grande valeur de Christ, mais le désir des scribes. Sa sagacité était de lâennemi, comme celle de Marie était de Dieu.
[14:11] Les choses avancent : Judas sâarrange avec les principaux sacrificateurs pour livrer Jésus pour de lâargent. Lâarrangement est conclu en effet selon ses pensées et les leurs. Ici cependant, il est très remarquable de voir la manière dont â si jâose le dire â Dieu lui-même domine la position. Lors même que ce soit le moment où la malice de lâhomme est au comble et où la puissance de Satan sâexerce au plus haut degré, tout sâaccomplit parfaitement au moment, de la manière et par les instruments voulus de Dieu. Rien, pas la moindre chose ne lui échappe. Rien ne sâaccomplit que ce quâil veut, comme il le veut, et quand il le veut. Quelle consolation pour nous ! Et, dans les circonstances qui nous occupent, quel frappant témoignage ! [14:2] Le Saint Esprit rapporte donc le désir, facile à comprendre, des chefs du peuple et des scribes, dâéviter lâoccasion de la fête. Inutile désir ! Ce sacrifice devait sâaccomplir alors, et il sâaccomplit.
[14:12] Mais le moment de la dernière Pâque de la vie de Jésus sâapprochait â cette Pâque dans laquelle il devait lui-même servir dâAgneau, [14:22-24] et ne laisser à la foi dâautre mémorial que celui de lui-même et de son Åuvre. [14:13] Alors le Seigneur envoie ses disciples afin de préparer tout ce qui était nécessaire pour célébrer la fête. [14:17] Le soir, il sâassied avec ses disciples, pour sâentretenir avec eux et leur témoigner, pour la dernière fois, son affection pour eux comme leur compagnon. [14:18] Mais câest afin de leur annoncer que lâun dâeux le trahirait (car il devait tout souffrir). [14:19] Le cÅur de chacun des onze, du moins, répondait attristé à cette pensée1. [14:20] Ainsi ce devait être lâun de ceux qui mangeaient au même plat avec Lui; [14:21] mais malheur à cet homme ! Néanmoins, ni la pensée dâune telle iniquité, ni la douleur de son cÅur, ne peuvent arrêter le cours de lâamour de Christ. [14:22] Il leur en donne les gages dans la cène. [14:22] Câétait de Lui, de son sacrifice, et non dâune délivrance temporelle, quâils devaient désormais se souvenir. Tout sâabsorbait en Lui, et en Lui mourant sur la croix. [14:24] Ensuite, en leur donnant la coupe, il pose le fondement de la nouvelle alliance en son sang (en figure), la leur présentant comme participation à sa mort â vrai breuvage de vie [(Jean 6:55)]. [14:23] Après quâils en ont tous bu, [14:24] il leur annonce que câest là le sceau de la nouvelle alliance â chose bien connue des Juifs, dâaprès Jérémie, en ajoutant que ce sang était répandu pour plusieurs. La mort devait entrer pour fonder la nouvelle alliance et pour payer la rançon de plusieurs. Pour cela il fallait la mort, et les liens terrestres entre Jésus et ses disciples étaient détruits. [14:25] Jésus ne boirait plus du fruit de la vigne (signe de ces rapports) avant que dâune autre manière il renouvelât cette relation avec eux dans le royaume de Dieu. Lorsque le royaume serait établi, il serait de nouveau avec eux, et renouvellerait ces liens dâintimité (sous une autre forme et dâune manière plus excellente sans doute, mais réellement). Mais maintenant tout changeait. [14:26] Ils chantent et sortent pour se rendre au lieu accoutumé sur la montagnes des Oliviers.
1 [14:19] Il y a quelque chose de très beau et de très touchant dans la question des disciples. Leurs cÅurs étaient rendus sérieux, et les paroles de Jésus y avaient tout le poids dâun témoignage, divin. Ils nâavaient aucunement la pensée de le trahir, excepté Judas [(14:11)]; [14:18] mais ses paroles étaient sûrement vraies, leurs âmes les reconnaissaient, [14:19] et ils éprouvaient de la défiance dâeux-mêmes à lâouïe des déclarations de Christ. Il nây avait pas chez eux lâorgueilleuse certitude quâils ne le trahiraient pas, mais leur cÅur sâinclinait devant les solennelles et terribles paroles de Jésus. [Matt. 26:25] Judas évite dâabord la question; mais ensuite, afin de ne pas avoir lâair de se mettre à part des autres, il la pose, et câest pour être désigné personnellement par le Seigneur, vrai soulagement pour les autres disciples (Matth. 26:25).
Les rapports de Jésus avec ses disciples ici-bas devaient être en effet rompus, mais ce nâétait pas parce quâil abandonnerait les siens. [14:22] Il affermissait, ou du moins il manifestait dans son dernier souper avec eux, les sentiments de son cÅur et la force (de son côté) de ces liens. [14:27] Mais ils seraient scandalisés à cause de sa position, et ils lâabandonneraient. Toutefois, la main de Dieu était dans tout cela. Il frapperait le Berger. [14:28] Mais une fois ressuscité dâentre les morts, Jésus reprendrait ses relations avec ses disciples â avec les pauvres du troupeau [(Zac. 11:11)]. Il irait devant eux en Galilée, là où ces relations avaient commencé, loin de lâorgueil de la nation, et où, selon la parole de Dieu, la lumière avait paru au milieu dâeux [(Matt. 4:15-16)].
Il
La mort était devant Lui. Il fallait quâil y passât, pour que les rapports, quels quâils fussent, sâétablissent entre Dieu et lâhomme. [14:27] Le Berger serait frappé par lâÃternel des armées. La mort était le jugement de Dieu : lâhomme pouvait-il soutenir ce jugement ? Un seul le pouvait. [14:31] Pierre, aimant trop Christ pour que son cÅur lâabandonnât, sâavance assez loin dans le chemin de la mort pour reculer plus tard, rendant ainsi un plus éclatant témoignage à lâincapacité où il était de traverser lâabîme qui sâouvrait devant ses yeux dans la personne de son Maître méconnu. Après tout, pour Pierre il nây avait que le dehors de ce quâest la mort. La faiblesse qui lui inspirait sa frayeur le rendait incapable de regarder lâabîme que le péché a ouvert devant nos pas. [14:27-28] Au moment même où Jésus annonce tout ce qui allait arriver, [14:29] Pierre entreprend dây faire face. Sincère dans son affection, il ne savait ce quâétait lâhomme mis à découvert devant Dieu, et en présence de la puissance de lâennemi qui a la mort pour arme. Il avait déjà tremblé; mais la vue de Jésus, qui inspire lâaffection, nâimplique pas que la chair, qui nous empêche de le glorifier, soit morte dans le sens pratique. Au reste, Pierre ne savait rien de cette vérité. Câest la mort de Christ qui a mis notre état au grand jour, en y apportant le seul remède possible â la mort et la vie en résurrection. Comme lâarche au Jourdain, Christ a dû y passer seul, afin que son peuple racheté pût la traverser à sec. Celui-ci nâavait pas encore passé par ce chemin.
Jésus avance vers le terme de son épreuve â épreuve qui ne faisait que démontrer sa perfection et sa gloire, et glorifier Dieu son Père en même temps, mais épreuve qui ne lui épargnait rien de ce qui aurait eu la puissance de lâarrêter, si quelque chose lâavait pu, et qui a été jusquâà la mort et au fardeau de la colère de Dieu â fardeau que nous ne pouvons concevoir.
[14:34] Il sâapproche du combat et de la souffrance, non avec la légèreté de Pierre, qui sây plonge parce quâil en ignore la nature [(14:31)], [14:35] mais il sâen approche avec pleine connaissance, [14:36] en se plaçant en présence de son Père, devant qui tout est pesé et où la volonté de Celui qui Lui imposait la tâche est clairement constatée dans sa communion avec Lui; de sorte que Jésus lâaccomplit même comme Dieu lâenvisageait, selon lâétendue et lâintention de ses pensées et de sa nature, et dans une parfaite obéissance à sa volonté.
[14:35] Jésus sâavance seul pour le prier. [14:36] Et il traverse moralement toute lâétendue de ses souffrances, en en réalisant toute lâamertume dans la communion de son Père. Ayant ces souffrances devant ses propres yeux, il les place devant le cÅur de son Père afin que, sâil était possible, cette coupe passât loin de lui. Sinon, ce serait du moins de la main de son Père quâil la recevrait. [Héb. 5:7] Câétait là la piété à cause de laquelle il fut écouté et ses prières exaucées. [14:33] Il était là comme homme â heureux dâavoir ses disciples veillant avec Lui, [14:35] heureux de sâisoler [14:36] et dâépancher son cÅur dans le sein de son Père, [14:35] dans lâétat dépendant dâun homme qui prie. Quel spectacle !
[14:37] Pierre, qui voulait mourir pour son Maître, nâest pas même capable de veiller avec Lui. [14:38] Le Seigneur lui montre avec douceur son inconséquence, tout en reconnaissant quâen effet son esprit était plein de bonne volonté, mais que la chair était sans valeur dans le combat avec lâennemi et dans lâépreuve spirituelle.
Le récit de Marc, [14:38] qui passe si rapidement dâun événement (qui dévoile tout lâétat moral des hommes avec lesquels Jésus sâétait associé) à un autre événement, de manière à les placer tous en rapport les uns avec les autres, est aussi touchant que le sont les développements plus circonstanciés des autres évangiles. Un caractère moral est imprimé sur chaque pas que lâon fait dans cette histoire, donnant à celle-ci dans son ensemble un intérêt que rien ne saurait égaler (sauf ce qui est au-dessus de toutes choses, de toutes pensées) sinon la personne de Celui qui est ici devant nous. [14:36] Lui au moins veillait auprès de son Père; car, après tout, et tout dépendant quâil fut en grâce, que pouvait lâhomme pour Lui ? Complètement homme comme il lâétait, il nâa dû sâappuyer que sur Un seul, et ainsi il fut lâhomme parfait. [14:39] Sâen allant de nouveau pour prier, [14:40] il revient pour les voir encore dormant, [14:39] et de nouveau il présente son cas à son Père. [14:41] Il réveille alors ses disciples, car lâheure était venue où ils ne pourraient plus rien faire pour Lui. [14:45] Judas sâapproche avec son baiser. [14:46] Jésus se soumet. [14:37] Pierre, qui dormait pendant lâinstante prière de son Maître, [14:47] se réveille pour frapper quand Celui-ci se soumet comme un agneau allant à la boucherie [(Ãs. 53:7)]. Il frappe lâun des assistants et lui emporte lâoreille. [14:48] Jésus raisonne avec ceux qui étaient venus pour le prendre, [14:49] leur rappelant que, quand il était, humainement parlant, constamment exposé à leur puissance, ils ne lâavaient point saisi; mais il y avait une toute autre raison pour que cela eût lieu maintenant â les conseils et la parole de Dieu devaient sâaccomplir. Câétait lâaccomplissement fidèle du service qui Lui était assigné. [14:50] Tous lâabandonnent et sâenfuient; car quel autre que lui-même pouvait suivre ce chemin jusquâau bout ?
[14:51] Un jeune homme, il est vrai, a tenté dâaller plus loin; mais aussitôt que les officiers de justice mettent la main sur lui, saisissant sa toile de fin lin, [14:52] il se sauve en la leur abandonnant. Plus lâon sâaventure, en dehors de la puissance du Saint Esprit, dans le chemin où se trouve la puissance du monde et de la mort, plus est grande la honte avec laquelle on échappe, si Dieu nous permet dây échapper. Le jeune homme sâenfuit tout nu.
[14:56] Les témoins manquent, non pas en malice, mais en certitude de témoignage, et la force même ne pouvait rien contre Lui avant le moment que Dieu avait fixé. [14:62] Câest la confession de Jésus, sa fidélité à proclamer la vérité dans la congrégation, [14:64] qui est le moyen de sa condamnation. Lâhomme ne peut rien, bien quâil ait tout fait quant à sa volonté et à sa culpabilité. [14:56] Le témoignage des ennemis de Jésus, [14:50] lâaffection de ses disciples â tout manque : voilà lâhomme ! [14:62] Câest Jésus qui rend témoignage à la vérité; [14:36] Jésus qui veille avec le Père â [14:46] Jésus qui se soumet à ceux [14:49] qui nâavaient jamais pu se saisir de Lui jusquâà ce que vînt lâheure que Dieu avait assignée. [14:54] Pauvre Pierre ! il est allé plus loin [14:51-52] que le jeune homme dans le jardin; [14:66] et on le retrouve ici, la chair dans le lieu du témoignage, dans le lieu où ce témoignage doit se rendre, devant la puissance de celui qui sây oppose et de ses instruments ! Hélas ! Pierre nâéchappera pas. [14:62] La parole de Christ sera vraie, [14:68] si celle de Pierre est fausse â son cÅur sera fidèle et plein dâamour, si celui de Pierre (hélas ! comme le nôtre à tous) est infidèle et lâche. [14:62] Jésus confesse la vérité, [14:71] et Pierre la renie. [14:72] Toutefois la grâce de notre adorable Seigneur ne lui fait pas défaut; et touché par elle, il se couvre la face et fond en larmes.
[15:1] Alors cette parole du prophète doit encore sâaccomplir : Il sera livré entre les mains des gentils. [15:2] Là il est accusé dâêtre roi, et sa réponse quâil est Roi en effet, doit être assurément la cause de sa mort. Mais câétait la vérité.
[14:62] La confession que Jésus avait faite devant les sacrificateurs (v. 61, 62), se rapporte à ses relations avec Israël, ainsi que nous en avons vu dâautres exemples dans cet évangile. Son service était la prédication dans la congrégation dâIsraël. Il sâétait présenté de fait comme Roi, comme Emmanuel, Maintenant il confesse quâil est pour Israël lâespérance du peuple. [14:61] « Toi, tu es », avait dit le souverain sacrificateur, « le Christ, le Fils du Béni ? » (v. 61). Câétait là , selon le Ps. 2 [(v. 7)], le titre et la position glorieuse de Celui qui était lâespoir dâIsraël. [14:62] Mais Jésus ajoute ce quâil sera (câest-à -dire le caractère quâil allait prendre, étant rejeté par ce peuple, ce caractère dans lequel il devait se présenter au peuple rebelle); ce serait ce qui est dépeint dans les Ps. 8 [(v. 5-6)] et 110, et aussi dans le chap. 7 de Daniel [(v. 13-14)], avec ses résultats â savoir, le Fils de lâhomme à la droite de Dieu et venant sur les nuées du ciel. Le Ps. 8 ne présente Christ que dâune manière générale; le Ps. 110 et le chap. 7 de Daniel parlent du Messie de la manière particulière suivant laquelle Christ sâannonce ici. [14:64] Le blasphème que le souverain sacrificateur Lui attribuait nâétait que le rejet de sa personne. Car ce que Jésus disait se trouvait dans la Parole.
versets 1-72
Ce chapitre reprend le fil du récit, mais avec des circonstances solennelles qui se rattachent à la fin de la vie du Seigneur.
Ch. 14 v. 1-11 â Manifestations du cÅur de lâhomme envers Christ
Ch. 14 v. 1-2 â Dieu dirige toutes choses, en dépit de la méchanceté de lâhomme
Calculs de lâhomme pour faire mourir Jésus, mais conformément aux conseils de Dieu
[14:1] Déjà les scribes et les sacrificateurs consultaient ensemble comment ils pourraient prendre Jésus par ruse et le mettre à mort. [14:2] Ils craignaient lâinfluence du peuple qui admirait ses Åuvres, sa bonté et sa débonnaireté. Ils auraient donc voulu éviter de le prendre au moment de la fête, lorsque la multitude affluait à Jérusalem : mais Dieu avait dâautres conseils. Jésus devait être notre Agneau de Pâque, adorable Seigneur ! et il sâoffre pour être la victime de propitiation. Or les conseils de Dieu et lâamour de Christ étant tels, Satan ne manquait pas dâagents propres à accomplir tout ce quâil pouvait faire contre le Seigneur. Jésus sâoffrant pour cela, le peuple serait bientôt disposé à livrer, même aux gentils, Celui qui par sa bonté et par ses Åuvres lâavait attiré; [14:10] et la trahison ne manquerait pas de le livrer sans difficulté entre les mains des sacrificateurs. Toutefois les propres arrangements de Dieu, qui le reconnaissait et le présentait dans sa grâce, auraient la première place; [14:3] et le souper à Béthanie [14:22] et le souper à Jérusalem précéderaient â [14:10] lâun lâoffre, [14:43] et lâautre, lâacte de Judas. Car, quelle que soit la méchanceté de lâhomme, Dieu prend toujours la place quâil veut, et ne permet jamais au pouvoir de lâennemi de cacher ses voies à la foi, ni de laisser son peuple sans témoignage de son amour.
Soutien et consolation de Dieu avant chaque manifestation du mal envers les siens
Cette portion de lâhistoire est très remarquable. [14:1] Dieu met en avant les pensées [14:2] et les craintes des chefs du peuple pour nous les faire connaître; mais tout demeure absolument entre ses mains; et la malice de lâhomme, la trahison et la puissance de Satan, quand elles opèrent de la manière la plus énergique (et jamais elles nâont été si actives), ne font quâaccomplir les conseils de Dieu pour la gloire de Christ. [14:10] Avant la trahison de Judas, [14:3] il reçoit le témoignage de lâaffection de Marie. [14:8] Dieu met le sceau de cette affection sur Celui qui devait être trahi. [14:50] Et, de lâautre côté, avant dâêtre abandonné [14:44] et livré, [14:22-24] Jésus peut montrer toute son affection pour les siens, à son dernier souper avec eux, dans lâinstitution de la cène. Quel beau témoignage de lâintérêt que Dieu met à prendre soin de ses enfants et à les consoler au plus sombre moment de leur détresse !
Ch. 14 v. 3-9 â Manifestation intelligente de lâamour pour Christ, au temps opportun
[14:8] Remarquez aussi de quelle manière lâamour pour Christ trouve, au milieu des ténèbres qui se rassemblent autour de ses pas, la lumière qui dirige sa conduite et la dirige précisément vers ce qui convenait dans ce moment-là . Marie nâavait aucune révélation prophétique, mais le danger imminent dans lequel la haine des Juifs plaçait le Seigneur Jésus, stimule son affection [14:3] et la pousse à accomplir un acte [14:9] qui devait être publié partout où la mort de Christ et son amour pour nous seraient annoncés dans le monde entier. Câest la vraie intelligence â la vraie direction dans les choses morales. [14:4-5] Lâacte de Marie devient une occasion de ténèbres pour Judas; [14:8] il est revêtu de la lumière de lâintelligence divine par le témoignage même du Seigneur. Cette affection pour Christ discerne ce qui convient â elle saisit le bien et le mal dâune manière juste et opportune. [14:7] Câest une bonne chose que de sâinquiéter des pauvres. Mais dans ce moment-là toute la pensée de Dieu se concentrait sur le sacrifice de Christ. On avait toujours lâoccasion de soulager les pauvres, et il était juste de le faire. Les mettre en comparaison avec Jésus, au moment de son sacrifice, câétait les mettre hors de leur place et oublier tout ce qui était précieux à Dieu. [14:11] Judas, qui ne tenait quâà lâargent, saisissait la position présente selon son intérêt à lui. [14:10] Il voyait, non la grande valeur de Christ, mais le désir des scribes. Sa sagacité était de lâennemi, comme celle de Marie était de Dieu.
Ch. 14 v. 10-11 â Arrangements de la méchanceté de lâhomme, mais Dieu conduit tout
[14:11] Les choses avancent : Judas sâarrange avec les principaux sacrificateurs pour livrer Jésus pour de lâargent. Lâarrangement est conclu en effet selon ses pensées et les leurs. Ici cependant, il est très remarquable de voir la manière dont â si jâose le dire â Dieu lui-même domine la position. Lors même que ce soit le moment où la malice de lâhomme est au comble et où la puissance de Satan sâexerce au plus haut degré, tout sâaccomplit parfaitement au moment, de la manière et par les instruments voulus de Dieu. Rien, pas la moindre chose ne lui échappe. Rien ne sâaccomplit que ce quâil veut, comme il le veut, et quand il le veut. Quelle consolation pour nous ! Et, dans les circonstances qui nous occupent, quel frappant témoignage ! [14:2] Le Saint Esprit rapporte donc le désir, facile à comprendre, des chefs du peuple et des scribes, dâéviter lâoccasion de la fête. Inutile désir ! Ce sacrifice devait sâaccomplir alors, et il sâaccomplit.
Ch. 14 v. 12-31 â Changement des relations entre Jésus et Ses disciples
Ch. 14 v. 12-26 â Manifestation et souvenir de lâamour de Jésus, dans une nouvelle relation
[14:12] Mais le moment de la dernière Pâque de la vie de Jésus sâapprochait â cette Pâque dans laquelle il devait lui-même servir dâAgneau, [14:22-24] et ne laisser à la foi dâautre mémorial que celui de lui-même et de son Åuvre. [14:13] Alors le Seigneur envoie ses disciples afin de préparer tout ce qui était nécessaire pour célébrer la fête. [14:17] Le soir, il sâassied avec ses disciples, pour sâentretenir avec eux et leur témoigner, pour la dernière fois, son affection pour eux comme leur compagnon. [14:18] Mais câest afin de leur annoncer que lâun dâeux le trahirait (car il devait tout souffrir). [14:19] Le cÅur de chacun des onze, du moins, répondait attristé à cette pensée1. [14:20] Ainsi ce devait être lâun de ceux qui mangeaient au même plat avec Lui; [14:21] mais malheur à cet homme ! Néanmoins, ni la pensée dâune telle iniquité, ni la douleur de son cÅur, ne peuvent arrêter le cours de lâamour de Christ. [14:22] Il leur en donne les gages dans la cène. [14:22] Câétait de Lui, de son sacrifice, et non dâune délivrance temporelle, quâils devaient désormais se souvenir. Tout sâabsorbait en Lui, et en Lui mourant sur la croix. [14:24] Ensuite, en leur donnant la coupe, il pose le fondement de la nouvelle alliance en son sang (en figure), la leur présentant comme participation à sa mort â vrai breuvage de vie [(Jean 6:55)]. [14:23] Après quâils en ont tous bu, [14:24] il leur annonce que câest là le sceau de la nouvelle alliance â chose bien connue des Juifs, dâaprès Jérémie, en ajoutant que ce sang était répandu pour plusieurs. La mort devait entrer pour fonder la nouvelle alliance et pour payer la rançon de plusieurs. Pour cela il fallait la mort, et les liens terrestres entre Jésus et ses disciples étaient détruits. [14:25] Jésus ne boirait plus du fruit de la vigne (signe de ces rapports) avant que dâune autre manière il renouvelât cette relation avec eux dans le royaume de Dieu. Lorsque le royaume serait établi, il serait de nouveau avec eux, et renouvellerait ces liens dâintimité (sous une autre forme et dâune manière plus excellente sans doute, mais réellement). Mais maintenant tout changeait. [14:26] Ils chantent et sortent pour se rendre au lieu accoutumé sur la montagnes des Oliviers.
1 [14:19] Il y a quelque chose de très beau et de très touchant dans la question des disciples. Leurs cÅurs étaient rendus sérieux, et les paroles de Jésus y avaient tout le poids dâun témoignage, divin. Ils nâavaient aucunement la pensée de le trahir, excepté Judas [(14:11)]; [14:18] mais ses paroles étaient sûrement vraies, leurs âmes les reconnaissaient, [14:19] et ils éprouvaient de la défiance dâeux-mêmes à lâouïe des déclarations de Christ. Il nây avait pas chez eux lâorgueilleuse certitude quâils ne le trahiraient pas, mais leur cÅur sâinclinait devant les solennelles et terribles paroles de Jésus. [Matt. 26:25] Judas évite dâabord la question; mais ensuite, afin de ne pas avoir lâair de se mettre à part des autres, il la pose, et câest pour être désigné personnellement par le Seigneur, vrai soulagement pour les autres disciples (Matth. 26:25).
Ch. 14 v. 27-28 â Interruption puis reprises des relations avec les disciples
Les rapports de Jésus avec ses disciples ici-bas devaient être en effet rompus, mais ce nâétait pas parce quâil abandonnerait les siens. [14:22] Il affermissait, ou du moins il manifestait dans son dernier souper avec eux, les sentiments de son cÅur et la force (de son côté) de ces liens. [14:27] Mais ils seraient scandalisés à cause de sa position, et ils lâabandonneraient. Toutefois, la main de Dieu était dans tout cela.
frapperait le Berger. [14:28] Mais une fois ressuscité dâentre les morts, Jésus reprendrait ses relations avec ses disciples â avec les pauvres du troupeau [(Zac. 11:11)]. Il irait devant eux en Galilée, là où ces relations avaient commencé, loin de lâorgueil de la nation, et où, selon la parole de Dieu, la lumière avait paru au milieu dâeux [(Matt. 4:15-16)].Ch. 14 v. 29-31 â Lâhomme naturel ne peut faire face à la mort, que Jésus doit traverser seul
La mort était devant Lui. Il fallait quâil y passât, pour que les rapports, quels quâils fussent, sâétablissent entre Dieu et lâhomme. [14:27] Le Berger serait frappé par lâÃternel des armées. La mort était le jugement de Dieu : lâhomme pouvait-il soutenir ce jugement ? Un seul le pouvait. [14:31] Pierre, aimant trop Christ pour que son cÅur lâabandonnât, sâavance assez loin dans le chemin de la mort pour reculer plus tard, rendant ainsi un plus éclatant témoignage à lâincapacité où il était de traverser lâabîme qui sâouvrait devant ses yeux dans la personne de son Maître méconnu. Après tout, pour Pierre il nây avait que le dehors de ce quâest la mort. La faiblesse qui lui inspirait sa frayeur le rendait incapable de regarder lâabîme que le péché a ouvert devant nos pas. [14:27-28] Au moment même où Jésus annonce tout ce qui allait arriver, [14:29] Pierre entreprend dây faire face. Sincère dans son affection, il ne savait ce quâétait lâhomme mis à découvert devant Dieu, et en présence de la puissance de lâennemi qui a la mort pour arme. Il avait déjà tremblé; mais la vue de Jésus, qui inspire lâaffection, nâimplique pas que la chair, qui nous empêche de le glorifier, soit morte dans le sens pratique. Au reste, Pierre ne savait rien de cette vérité. Câest la mort de Christ qui a mis notre état au grand jour, en y apportant le seul remède possible â la mort et la vie en résurrection. Comme lâarche au Jourdain, Christ a dû y passer seul, afin que son peuple racheté pût la traverser à sec. Celui-ci nâavait pas encore passé par ce chemin.
Ch. 14 v. 32-52 â Jésus fait face à tout ce qui pourrait Lâarrêter
Jésus sâavance vers la fin de Son épreuve, le fardeau de la colère divine
Jésus avance vers le terme de son épreuve â épreuve qui ne faisait que démontrer sa perfection et sa gloire, et glorifier Dieu son Père en même temps, mais épreuve qui ne lui épargnait rien de ce qui aurait eu la puissance de lâarrêter, si quelque chose lâavait pu, et qui a été jusquâà la mort et au fardeau de la colère de Dieu â fardeau que nous ne pouvons concevoir.
Ch. 14 v. 32-38 â Gethsémané, acceptation en pleine soumission de la volonté du Père
Réalisation parfaite de toutes les conséquences de la pensée de Dieu, dans Sa communion
[14:34] Il sâapproche du combat et de la souffrance, non avec la légèreté de Pierre, qui sây plonge parce quâil en ignore la nature [(14:31)], [14:35] mais il sâen approche avec pleine connaissance, [14:36] en se plaçant en présence de son Père, devant qui tout est pesé et où la volonté de Celui qui Lui imposait la tâche est clairement constatée dans sa communion avec Lui; de sorte que Jésus lâaccomplit même comme Dieu lâenvisageait, selon lâétendue et lâintention de ses pensées et de sa nature, et dans une parfaite obéissance à sa volonté.
Dépendance de Jésus comme homme, en pleine communion ave le Père
[14:35] Jésus sâavance seul pour le prier. [14:36] Et il traverse moralement toute lâétendue de ses souffrances, en en réalisant toute lâamertume dans la communion de son Père. Ayant ces souffrances devant ses propres yeux, il les place devant le cÅur de son Père afin que, sâil était possible, cette coupe passât loin de lui. Sinon, ce serait du moins de la main de son Père quâil la recevrait. [Héb. 5:7] Câétait là la piété à cause de laquelle il fut écouté et ses prières exaucées. [14:33] Il était là comme homme â heureux dâavoir ses disciples veillant avec Lui, [14:35] heureux de sâisoler [14:36] et dâépancher son cÅur dans le sein de son Père, [14:35] dans lâétat dépendant dâun homme qui prie. Quel spectacle !
Ch. 14 v. 37-38 â Incapacité de la chair des disciples dans ce combat
[14:37] Pierre, qui voulait mourir pour son Maître, nâest pas même capable de veiller avec Lui. [14:38] Le Seigneur lui montre avec douceur son inconséquence, tout en reconnaissant quâen effet son esprit était plein de bonne volonté, mais que la chair était sans valeur dans le combat avec lâennemi et dans lâépreuve spirituelle.
Ch. 14 v. 39-50 â Caractère moral de Jésus brillant dans toutes ces circonstances
Le récit de Marc, [14:38] qui passe si rapidement dâun événement (qui dévoile tout lâétat moral des hommes avec lesquels Jésus sâétait associé) à un autre événement, de manière à les placer tous en rapport les uns avec les autres, est aussi touchant que le sont les développements plus circonstanciés des autres évangiles. Un caractère moral est imprimé sur chaque pas que lâon fait dans cette histoire, donnant à celle-ci dans son ensemble un intérêt que rien ne saurait égaler (sauf ce qui est au-dessus de toutes choses, de toutes pensées) sinon la personne de Celui qui est ici devant nous. [14:36] Lui au moins veillait auprès de son Père; car, après tout, et tout dépendant quâil fut en grâce, que pouvait lâhomme pour Lui ? Complètement homme comme il lâétait, il nâa dû sâappuyer que sur Un seul, et ainsi il fut lâhomme parfait. [14:39] Sâen allant de nouveau pour prier, [14:40] il revient pour les voir encore dormant, [14:39] et de nouveau il présente son cas à son Père. [14:41] Il réveille alors ses disciples, car lâheure était venue où ils ne pourraient plus rien faire pour Lui. [14:45] Judas sâapproche avec son baiser. [14:46] Jésus se soumet. [14:37] Pierre, qui dormait pendant lâinstante prière de son Maître, [14:47] se réveille pour frapper quand Celui-ci se soumet comme un agneau allant à la boucherie [(Ãs. 53:7)]. Il frappe lâun des assistants et lui emporte lâoreille. [14:48] Jésus raisonne avec ceux qui étaient venus pour le prendre, [14:49] leur rappelant que, quand il était, humainement parlant, constamment exposé à leur puissance, ils ne lâavaient point saisi; mais il y avait une toute autre raison pour que cela eût lieu maintenant â les conseils et la parole de Dieu devaient sâaccomplir. Câétait lâaccomplissement fidèle du service qui Lui était assigné. [14:50] Tous lâabandonnent et sâenfuient; car quel autre que lui-même pouvait suivre ce chemin jusquâau bout ?
Ch. 14 v. 51-52 â Impuissance et honte des efforts faits sans la puissance de lâEsprit
[14:51] Un jeune homme, il est vrai, a tenté dâaller plus loin; mais aussitôt que les officiers de justice mettent la main sur lui, saisissant sa toile de fin lin, [14:52] il se sauve en la leur abandonnant. Plus lâon sâaventure, en dehors de la puissance du Saint Esprit, dans le chemin où se trouve la puissance du monde et de la mort, plus est grande la honte avec laquelle on échappe, si Dieu nous permet dây échapper. Le jeune homme sâenfuit tout nu.
Ch. 14 v. 53-72 â Confession de Jésus et reniement de Pierre
Jésus proclame fidèlement la vérité, alors que Pierre impuissant la renie
[14:56] Les témoins manquent, non pas en malice, mais en certitude de témoignage, et la force même ne pouvait rien contre Lui avant le moment que Dieu avait fixé. [14:62] Câest la confession de Jésus, sa fidélité à proclamer la vérité dans la congrégation, [14:64] qui est le moyen de sa condamnation. Lâhomme ne peut rien, bien quâil ait tout fait quant à sa volonté et à sa culpabilité. [14:56] Le témoignage des ennemis de Jésus, [14:50] lâaffection de ses disciples â tout manque : voilà lâhomme ! [14:62] Câest Jésus qui rend témoignage à la vérité; [14:36] Jésus qui veille avec le Père â [14:46] Jésus qui se soumet à ceux [14:49] qui nâavaient jamais pu se saisir de Lui jusquâà ce que vînt lâheure que Dieu avait assignée. [14:54] Pauvre Pierre ! il est allé plus loin [14:51-52] que le jeune homme dans le jardin; [14:66] et on le retrouve ici, la chair dans le lieu du témoignage, dans le lieu où ce témoignage doit se rendre, devant la puissance de celui qui sây oppose et de ses instruments ! Hélas ! Pierre nâéchappera pas. [14:62] La parole de Christ sera vraie, [14:68] si celle de Pierre est fausse â son cÅur sera fidèle et plein dâamour, si celui de Pierre (hélas ! comme le nôtre à tous) est infidèle et lâche. [14:62] Jésus confesse la vérité, [14:71] et Pierre la renie. [14:72] Toutefois la grâce de notre adorable Seigneur ne lui fait pas défaut; et touché par elle, il se couvre la face et fond en larmes.
Condamnation du Roi des Juifs par les gentils
[15:1] Alors cette parole du prophète doit encore sâaccomplir : Il sera livré entre les mains des gentils. [15:2] Là il est accusé dâêtre roi, et sa réponse quâil est Roi en effet, doit être assurément la cause de sa mort. Mais câétait la vérité.
Position que Jésus confesse en relation avec Israël
[14:62] La confession que Jésus avait faite devant les sacrificateurs (v. 61, 62), se rapporte à ses relations avec Israël, ainsi que nous en avons vu dâautres exemples dans cet évangile. Son service était la prédication dans la congrégation dâIsraël. Il sâétait présenté de fait comme Roi, comme Emmanuel, Maintenant il confesse quâil est pour Israël lâespérance du peuple. [14:61] « Toi, tu es », avait dit le souverain sacrificateur, « le Christ, le Fils du Béni ? » (v. 61). Câétait là , selon le Ps. 2 [(v. 7)], le titre et la position glorieuse de Celui qui était lâespoir dâIsraël. [14:62] Mais Jésus ajoute ce quâil sera (câest-à -dire le caractère quâil allait prendre, étant rejeté par ce peuple, ce caractère dans lequel il devait se présenter au peuple rebelle); ce serait ce qui est dépeint dans les Ps. 8 [(v. 5-6)] et 110, et aussi dans le chap. 7 de Daniel [(v. 13-14)], avec ses résultats â savoir, le Fils de lâhomme à la droite de Dieu et venant sur les nuées du ciel. Le Ps. 8 ne présente Christ que dâune manière générale; le Ps. 110 et le chap. 7 de Daniel parlent du Messie de la manière particulière suivant laquelle Christ sâannonce ici. [14:64] Le blasphème que le souverain sacrificateur Lui attribuait nâétait que le rejet de sa personne. Car ce que Jésus disait se trouvait dans la Parole.