Mais, bien quâil eût été donné à David de lier la royauté en Sion à lâarche de lâalliance, et dâassurer ainsi la bénédiction par la puissance du roi choisi de Dieu, [17:4] il nâétait pas donné au roi guerrier de bâtir la maison de lâÃternel. Lâénergie, qui remportait la victoire sur les ennemis de Dieu et de son peuple, nâétait pas encore la puissance paisible et glorieuse qui ferait jouir ce dernier de toute la bénédiction de Dieu, lorsque les ennemis ne seraient plus, et que tous rendraient une obéissance absolue, au trône de Dieu sur la terre. Comme Abraham, David devait être personnellement le dépositaire des promesses; mais il ne devait pas jouir lui-même de lâeffet des promesses sur la terre.
Le peuple ayant été racheté dâÃgypte, son premier désir spirituel fut de préparer une habitation dans laquelle Dieu demeurât au milieu dâeux (Ex. 15:21), et ce désir était selon les pensées de Dieu (Ex. 29:44, 46).
1 Ici la traduction est plus que douteuse, mais Ex. 29:46 est tout à fait clair quant au dessein de Dieu.
[17:5] Mais si Dieu avait accompagné son peuple dans ses pèlerinages; sâil avait supporté ses infidélités, lorsquâil lui avait confié sa gloire dans la terre de la promesse; et si le cantique : « Sa bonté demeure à toujours », retentissait auprès de son autel au milieu de la ruine [(16:41)]; sâil avait établi, pour la délivrance de son peuple, un roi selon Son cÅur, et placé lâarche, sauvée de la main des ennemis, sur la montagne de Sion, lieu quâil avait choisi pour son repos; il était néanmoins toujours vrai quâil restait un repos pour le peuple de Dieu [(cf. Héb. 4:9)]. La victoire qui lâobtenait nâétait pas ce repos; la grâce qui accordait cette victoire ne lâétait pas non plus. Lorsque Dieu donnerait à son peuple un repos plein et entier, alors la maison où il habiterait au milieu dâeux serait bâtie; car Dieu se place au milieu de son peuple selon leur état et leurs besoins1.
restait
1 Lorsque Israël était esclave, Dieu a été son Rédempteur; lorsquâil habitait sous des tentes, Dieu habitait aussi sous une tente; lorsquâil était dans le combat, Dieu se présentait comme le chef des armées de lâÃternel [(Jos. 5:14)]; lorsquâil est établi en paix, Dieu sâétablit dans la maison de sa gloire. Lâintervalle a été lâépreuve du peuple sur la terre. Dieu restait dans la tente, et son arche même est prise. Il intervient en grâce pour la délivrance.
Christ aussi, puisque nous étions nés de femme, est né de femme; puisque son peuple était sous la loi, il est né sous la loi [(Gal. 4:4)]; maintenant quâil veut avoir un peuple céleste, il est dans les cieux pour nous; quand il viendra en gloire, nous viendrons avec Lui; nous régnerons quand il régnera [(2 Tim. 2:12)], mais, dans les deux derniers cas, nous serons avec Lui.
avec
Mais le saint désir de bâtir cette maison pour la gloire de Dieu devient lâoccasion de révéler à David tous les conseils de Dieu à son égard. [17:7] La grâce lâavait pris lorsquâil était en basse condition, et lâavait établi pour gouverner le peuple de Dieu; [17:8] Lui-même avait été avec David partout où il avait marché, avait exterminé ses ennemis et lâavait exalté. Et ce nâétait pas tout : [17:9-10] Il avait ordonné pour son peuple un repos qui ne serait plus troublé, comme il lâavait été auparavant, et pendant tout le temps des Juges.
[17:10] De plus, Dieu lui assujettirait tous ses ennemis et lui bâtirait une maison. Ce ne serait plus des libérateurs occasionnellement suscités pour délivrer le peuple des misères où ses infidélités lâavaient plongé; mais les conseils de Dieu en faveur de ce peuple seraient accomplis, et la bénédiction établie à perpétuité dans la famille et dans la maison du roi. [17:11] Le fils de David siégerait sur son trône; [17:13] il serait fils à lâÃternel, et lâÃternel lui serait père, et la gratuité de lâÃternel ne lui serait pas retirée. [17:14] Il serait aussi établi pour toujours dans la maison et dans le royaume de lâÃternel, et son trône serait fondé à perpétuité.
On remarquera ici que toute question de la responsabilité de la postérité de David1 est laissée de côté, et que tout se rapporte à lâaccomplissement des conseils de Dieu en Christ, vrai fils de David selon la promesse. Dieu prend la chose en main. Pendant que son peuple est encore privé de repos, il se plaît à marcher avec lui de tente en tente (v. 5), [17:6] et il ne demande pas quâon lui bâtisse une maison. [17:11] Il suscitera enfin lui-même [17:12] Celui qui bâtira une maison, sous le règne duquel le peuple, établi en puissance pour toujours, jouira du repos que Dieu lui-même lui aura acquis. [17:16] Le cÅur de David répond avec effusion2 à lâÃternel [17:19] qui, pour lâamour de son serviteur et selon son propre cÅur, avait fait toutes ces choses et les avait révélées, afin que son serviteur les connût. [17:24] En reconnaissant le privilège glorieux dâIsraël dâêtre le peuple dâun tel Dieu, seul vrai Dieu, il demande que le Dieu dâIsraël fût, en effet, Dieu à Israël, [17:23] et quâil accomplît tout ce quâIl lui avait dit à lui-même concernant sa postérité.
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1 La dernière partie du 14° verset de 2 Sam. 7, est omise.
2 Il est beau de voir, dans cette touchante prière de David, comment son cÅur est rempli de ce que Dieu est dans cette affaire. «Il nây en a point comme toi»; et, sâil parle de la bénédiction de son peuple, Israël nâest pas ce que le peuple est, mais la «seule nation sur la terre que Dieu soit allé racheter, afin quâelle lui soit un peuple, pour te faire un nom, par de grands et terribles actes». «Que ton nom soit magnifié à toujours». Câest là lâeffet particulier de la foi.
versets 1-27
Ch. 17 v. 1-6 â Désir de David de bâtir une maison pour lâÃternel
David ne pourra bâtir la maison, le peuple ne jouissant pas encore de la paix et de la gloire
Mais, bien quâil eût été donné à David de lier la royauté en Sion à lâarche de lâalliance, et dâassurer ainsi la bénédiction par la puissance du roi choisi de Dieu, [17:4] il nâétait pas donné au roi guerrier de bâtir la maison de lâÃternel. Lâénergie, qui remportait la victoire sur les ennemis de Dieu et de son peuple, nâétait pas encore la puissance paisible et glorieuse qui ferait jouir ce dernier de toute la bénédiction de Dieu, lorsque les ennemis ne seraient plus, et que tous rendraient une obéissance absolue, au trône de Dieu sur la terre. Comme Abraham, David devait être personnellement le dépositaire des promesses; mais il ne devait pas jouir lui-même de lâeffet des promesses sur la terre.
Désir que Dieu demeure au milieu du peuple depuis la sortie dâÃgypte
Le peuple ayant été racheté dâÃgypte, son premier désir spirituel fut de préparer une habitation dans laquelle Dieu demeurât au milieu dâeux (Ex. 15:21), et ce désir était selon les pensées de Dieu (Ex. 29:44, 46).
1 Ici la traduction est plus que douteuse, mais Ex. 29:46 est tout à fait clair quant au dessein de Dieu.
Ch. 17 v. 5-6 â Dieu a accompagné Son peuple, mais attend encore son repos
[17:5] Mais si Dieu avait accompagné son peuple dans ses pèlerinages; sâil avait supporté ses infidélités, lorsquâil lui avait confié sa gloire dans la terre de la promesse; et si le cantique : « Sa bonté demeure à toujours », retentissait auprès de son autel au milieu de la ruine [(16:41)]; sâil avait établi, pour la délivrance de son peuple, un roi selon Son cÅur, et placé lâarche, sauvée de la main des ennemis, sur la montagne de Sion, lieu quâil avait choisi pour son repos; il était néanmoins toujours vrai quâil
un repos pour le peuple de Dieu [(cf. Héb. 4:9)]. La victoire qui lâobtenait nâétait pas ce repos; la grâce qui accordait cette victoire ne lâétait pas non plus. Lorsque Dieu donnerait à son peuple un repos plein et entier, alors la maison où il habiterait au milieu dâeux serait bâtie; car Dieu se place au milieu de son peuple selon leur état et leurs besoins1.1 Lorsque Israël était esclave, Dieu a été son Rédempteur; lorsquâil habitait sous des tentes, Dieu habitait aussi sous une tente; lorsquâil était dans le combat, Dieu se présentait comme le chef des armées de lâÃternel [(Jos. 5:14)]; lorsquâil est établi en paix, Dieu sâétablit dans la maison de sa gloire. Lâintervalle a été lâépreuve du peuple sur la terre. Dieu restait dans la tente, et son arche même est prise. Il intervient en grâce pour la délivrance.
Christ aussi, puisque nous étions nés de femme, est né de femme; puisque son peuple était sous la loi, il est né sous la loi [(Gal. 4:4)]; maintenant quâil veut avoir un peuple céleste, il est dans les cieux pour nous; quand il viendra en gloire, nous viendrons avec Lui; nous régnerons quand il régnera [(2 Tim. 2:12)], mais, dans les deux derniers cas, nous serons
Lui.Ch. 17 v. 7-27 â Conseils de Dieu à lâégard de David
Ch. 17 v. 7-10 â Rappel de tout ce que Dieu avait fait pour David
Mais le saint désir de bâtir cette maison pour la gloire de Dieu devient lâoccasion de révéler à David tous les conseils de Dieu à son égard. [17:7] La grâce lâavait pris lorsquâil était en basse condition, et lâavait établi pour gouverner le peuple de Dieu; [17:8] Lui-même avait été avec David partout où il avait marché, avait exterminé ses ennemis et lâavait exalté. Et ce nâétait pas tout : [17:9-10] Il avait ordonné pour son peuple un repos qui ne serait plus troublé, comme il lâavait été auparavant, et pendant tout le temps des Juges.
Ch. 17 v. 10-15 â Promesses à David et annonce de lâétablissement de son fils
[17:10] De plus, Dieu lui assujettirait tous ses ennemis et lui bâtirait une maison. Ce ne serait plus des libérateurs occasionnellement suscités pour délivrer le peuple des misères où ses infidélités lâavaient plongé; mais les conseils de Dieu en faveur de ce peuple seraient accomplis, et la bénédiction établie à perpétuité dans la famille et dans la maison du roi. [17:11] Le fils de David siégerait sur son trône; [17:13] il serait fils à lâÃternel, et lâÃternel lui serait père, et la gratuité de lâÃternel ne lui serait pas retirée. [17:14] Il serait aussi établi pour toujours dans la maison et dans le royaume de lâÃternel, et son trône serait fondé à perpétuité.
Ch. 17 v. 16-27 â Dieu fait tout Lui-même, et David y répond avec reconnaissance
On remarquera ici que toute question de la responsabilité de la postérité de David1 est laissée de côté, et que tout se rapporte à lâaccomplissement des conseils de Dieu en Christ, vrai fils de David selon la promesse. Dieu prend la chose en main. Pendant que son peuple est encore privé de repos, il se plaît à marcher avec lui de tente en tente (v. 5), [17:6] et il ne demande pas quâon lui bâtisse une maison. [17:11] Il suscitera enfin lui-même [17:12] Celui qui bâtira une maison, sous le règne duquel le peuple, établi en puissance pour toujours, jouira du repos que Dieu lui-même lui aura acquis. [17:16] Le cÅur de David répond avec effusion2 à lâÃternel [17:19] qui, pour lâamour de son serviteur et selon son propre cÅur, avait fait toutes ces choses et les avait révélées, afin que son serviteur les connût. [17:24] En reconnaissant le privilège glorieux dâIsraël dâêtre le peuple dâun tel Dieu, seul vrai Dieu, il demande que le Dieu dâIsraël fût, en effet, Dieu
Israël, [17:23] et quâil accomplît tout ce quâIl lui avait dit à lui-même concernant sa postérité.1 La dernière partie du 14° verset de 2 Sam. 7, est omise.
2 Il est beau de voir, dans cette touchante prière de David, comment son cÅur est rempli de ce que Dieu est dans cette affaire. «Il nây en a point comme toi»; et, sâil parle de la bénédiction de son peuple, Israël nâest pas ce que le peuple est, mais la «seule nation sur la terre que Dieu soit allé racheter, afin quâelle lui soit un peuple, pour te faire un nom, par de grands et terribles actes». «Que ton nom soit magnifié à toujours». Câest là lâeffet particulier de la foi.