Ce verset est un premier trait de pinceau, qui reste incomplet; le second stiche, qui devrait compléter le premier, fait défaut; le psalmiste semble laisser deviner la vision qui remplit son esprit.
Il lâa fondéeâ¦, littéralement : sa fondation sur les saintes montagnes. Dâaprès le suffixe hébreu, le mot sa désigne une fondation qui appartient à Dieu. Voilà pourquoi nous traduisons : Il lâa fondée, et non : Elle est fondée.
Les saintes montagnes : les collines sur lesquelles est bâtie Jérusalem. Elles étaient saintes avant même que la ville fût construite, à cause du choix que Dieu avait, fait dâelles, pour y placer un jour son sanctuaire (comparez Genèse 22:11; Michée 4:1; Ãsaïe 2:2-4).
Plus que toutes les demeures de Jacob. Ce nâest pas rabaisser ces dernières que de parler ainsi, car il suffit de les nommer, pour rappeler combien Dieu les aime, mais câest faire ressortir lâextraordinaire élévation de Sion, qui a été lâobjet dâune préférence plus signalée encore.
Des choses glorieuses sont dites, sont prononcées à ton sujet, comme un oracle divin. Lâauteur a sans doute en vue la déclaration prophétique qui va suivre et qui vient sâajouter à dâautres paroles des psalmistes ou des prophètes (Psaumes 46:5-6; Psaumes 48:2-3).
LâÃgypte. Le mot hébreu employé ici est Rahab, qui signifie : vanité, arrogance. Câest le nom par lequel Ãsaïe désigne ironiquement lâÃgypte, par allusion aux vaines promesses de secours quâelle avait données à Juda contre les Assyriens (Ãsaïe 30:7). Ici, lâironie est absente, Rahab est employé comme nom propre habituel.
LâÃgypte et Babylone : les deux puissances au pouvoir desquelles Israël a été le plus complètement livré. La mention de Babylone à côté de lâÃgypte a donné lieu de penser que notre psaume date du retour de lâexil. Il y a ici une probabilité qui ne saurait pourtant être une certitude.
Parmi ceux qui me connaissent. Il ne sâagit pas ici dâune simple connaissance intellectuelle, mais de celle qui lie lâhomme à Dieu (Psaumes 9:11; Psaumes 36:11).
Les Philistins : le peuple guerrier, ennemi séculaire de Juda.
Tyr, orgueilleuse de sa richesse.
LâÃthiopie, la rivale de lâÃgypte. Comparez Ãsaïe 18:1.
Celui-ci est né là . Dieu donne à chacun de ces peuples droit de cité à Jérusalem, comme sâil y avait pris naissance. Mais il y a plus encore. Lâimportance donnée à cette parole, qui est répétée verset 5 et verset 6, montre surtout si on la rapproche du verset final du psaume, quâune ère nouvelle, une véritable naissance date pour lâhumanité de la relation qui sâétablit entre elle et Sion. Câest lâaccomplissement de lâantique promesse, Genèse 12:3. Comparez Ãsaïe 60:4.
Et de Sion il est dit⦠La faveur divine accordée à lâÃgypte, Babylone, etc., est maintenant présentée sous une autre face, comme un enrichissement accordé à Sion.
Chacun dâeux : chacun de ces peuples a été incorporé séparément à Israël et doit à cette incorporation une vie nouvelle.
Le Très-Haut lui-même, à lâexclusion de tout autre appui, la fait subsister. Jadis Sion a compté tantôt sur lâun, tantôt sur lâautre des peuples mentionnés; cela a été à son détriment. Maintenant quâils sont tous devenus ses fils, elle nâen continue pas moins à subsister par la seule puissance du Très-Haut.
LâÃternel compte⦠Ce nâest pas la politique, ni lâorgueil humain qui agit ici (comparez 2 Samuel 24:1, le dénombrement de David); lâÃternel lui-même enregistre, selon sa grâce souveraine, les nouveaux membres de son peuple. Lâimage dâun livre, où Dieu inscrit ceux qui lui appartiennent, apparaît déjà dans lâintercession de Moïse (Exode 32:32). Comparez Psaumes 69:29; Ãsaïe 4:3.
Sainte et universelle allégresse. Le psaume, après avoir commencé par une parole inachevée (verset 1), se termine de même par un vers auquel on ne peut donner en français un sens quelque peu clair quâen ajoutant les deux verbes qui manquent à lâhébreu. La traduction littérale serait : Et chantant, comme dansant, toutes mes sources en toi. Aussi a-t-on proposé de nombreuses modifications du texte, à partir des Septante, qui traduisent : Tous ceux qui se réjouissent habitent chez toi. Nous en restons à lâinterprétation habituelle. Le psalmiste voit en esprit, comme résultat des déclarations divines qui précèdent, un tableau, quâil ne fait quâindiquer dâun trait. On chante, on danse; ce sont des cortèges religieux dans le genre de ceux que décrit Psaumes 68:26 des danses semblables à celles de David devant lâarche (2 Samuel 6:16). Et le refrain que répètent chanteurs et danseurs rappelle, sous une image expressive, ce quâest devenue Sion pour tous les peuples de la terre : la source de la vraie connaissance, de la vie et de la prospérité. Ãsaïe emploie une image analogue, lorsquâil dit : Vous puiserez des eaux avec allégresse aux sources du salut (Ãsaïe 12:3).
versets 1-7
Ce verset est un premier trait de pinceau, qui reste incomplet; le second stiche, qui devrait compléter le premier, fait défaut; le psalmiste semble laisser deviner la vision qui remplit son esprit.
Il lâa fondéeâ¦, littéralement : sa fondation sur les saintes montagnes. Dâaprès le suffixe hébreu, le mot sa désigne une fondation qui appartient à Dieu. Voilà pourquoi nous traduisons : Il lâa fondée, et non : Elle est fondée.
Les saintes montagnes : les collines sur lesquelles est bâtie Jérusalem. Elles étaient saintes avant même que la ville fût construite, à cause du choix que Dieu avait, fait dâelles, pour y placer un jour son sanctuaire (comparez Genèse 22:11; Michée 4:1; Ãsaïe 2:2-4).
2 à 3 Jérusalem, ville aimée de Dieu
Plus que toutes les demeures de Jacob. Ce nâest pas rabaisser ces dernières que de parler ainsi, car il suffit de les nommer, pour rappeler combien Dieu les aime, mais câest faire ressortir lâextraordinaire élévation de Sion, qui a été lâobjet dâune préférence plus signalée encore.
Des choses glorieuses sont dites, sont prononcées à ton sujet, comme un oracle divin. Lâauteur a sans doute en vue la déclaration prophétique qui va suivre et qui vient sâajouter à dâautres paroles des psalmistes ou des prophètes (Psaumes 46:5-6; Psaumes 48:2-3).
4 Ã 6 Lâoracle
LâÃgypte. Le mot hébreu employé ici est Rahab, qui signifie : vanité, arrogance. Câest le nom par lequel Ãsaïe désigne ironiquement lâÃgypte, par allusion aux vaines promesses de secours quâelle avait données à Juda contre les Assyriens (Ãsaïe 30:7). Ici, lâironie est absente, Rahab est employé comme nom propre habituel.
LâÃgypte et Babylone : les deux puissances au pouvoir desquelles Israël a été le plus complètement livré. La mention de Babylone à côté de lâÃgypte a donné lieu de penser que notre psaume date du retour de lâexil. Il y a ici une probabilité qui ne saurait pourtant être une certitude.
Parmi ceux qui me connaissent. Il ne sâagit pas ici dâune simple connaissance intellectuelle, mais de celle qui lie lâhomme à Dieu (Psaumes 9:11; Psaumes 36:11).
Les Philistins : le peuple guerrier, ennemi séculaire de Juda.
Tyr, orgueilleuse de sa richesse.
LâÃthiopie, la rivale de lâÃgypte. Comparez Ãsaïe 18:1.
Celui-ci est né là . Dieu donne à chacun de ces peuples droit de cité à Jérusalem, comme sâil y avait pris naissance. Mais il y a plus encore. Lâimportance donnée à cette parole, qui est répétée verset 5 et verset 6, montre surtout si on la rapproche du verset final du psaume, quâune ère nouvelle, une véritable naissance date pour lâhumanité de la relation qui sâétablit entre elle et Sion. Câest lâaccomplissement de lâantique promesse, Genèse 12:3. Comparez Ãsaïe 60:4.
Et de Sion il est dit⦠La faveur divine accordée à lâÃgypte, Babylone, etc., est maintenant présentée sous une autre face, comme un enrichissement accordé à Sion.
Chacun dâeux : chacun de ces peuples a été incorporé séparément à Israël et doit à cette incorporation une vie nouvelle.
Le Très-Haut lui-même, à lâexclusion de tout autre appui, la fait subsister. Jadis Sion a compté tantôt sur lâun, tantôt sur lâautre des peuples mentionnés; cela a été à son détriment. Maintenant quâils sont tous devenus ses fils, elle nâen continue pas moins à subsister par la seule puissance du Très-Haut.
LâÃternel compte⦠Ce nâest pas la politique, ni lâorgueil humain qui agit ici (comparez 2 Samuel 24:1, le dénombrement de David); lâÃternel lui-même enregistre, selon sa grâce souveraine, les nouveaux membres de son peuple. Lâimage dâun livre, où Dieu inscrit ceux qui lui appartiennent, apparaît déjà dans lâintercession de Moïse (Exode 32:32). Comparez Psaumes 69:29; Ãsaïe 4:3.
Conclusion
Sainte et universelle allégresse. Le psaume, après avoir commencé par une parole inachevée (verset 1), se termine de même par un vers auquel on ne peut donner en français un sens quelque peu clair quâen ajoutant les deux verbes qui manquent à lâhébreu. La traduction littérale serait : Et chantant, comme dansant, toutes mes sources en toi. Aussi a-t-on proposé de nombreuses modifications du texte, à partir des Septante, qui traduisent : Tous ceux qui se réjouissent habitent chez toi. Nous en restons à lâinterprétation habituelle. Le psalmiste voit en esprit, comme résultat des déclarations divines qui précèdent, un tableau, quâil ne fait quâindiquer dâun trait. On chante, on danse; ce sont des cortèges religieux dans le genre de ceux que décrit Psaumes 68:26 des danses semblables à celles de David devant lâarche (2 Samuel 6:16). Et le refrain que répètent chanteurs et danseurs rappelle, sous une image expressive, ce quâest devenue Sion pour tous les peuples de la terre : la source de la vraie connaissance, de la vie et de la prospérité. Ãsaïe emploie une image analogue, lorsquâil dit : Vous puiserez des eaux avec allégresse aux sources du salut (Ãsaïe 12:3).