Il établit ses fils : non pas pour lui succéder, mais pour le suppléer là où il ne pouvait pas se rendre lui-même. Câest ce que prouvent les mots à Béerséba, qui désignent une localité très éloignée du centre, à lâextrémité sud de la Terre Sainte. Samuel lui-même continuait à fonctionner pour le reste du pays.
Samuel ignorait sans doute cette conduite; car ces choses se passaient très loin de lui.
Donne-nous un roi. Dès longtemps les Juges nâavaient plus répondu aux besoins du peuple. Les exploits de Samson nâavaient rien produit de durable, et la faiblesse dâÃli avait laissé le pays dans une sorte dâanarchie à laquelle Samuel avait bien remédié jusquâà un certain point; mais il vieillissait, et en le voyant prêt à disparaître, les Anciens sentent le besoin de remplacer cette forme de gouvernement par une institution plus stable. Nous verrons par la parole du peuple 1 Samuel 12:12 quâà ces motifs tirés de lâétat intérieur dâIsraël sâen joignait un autre, dû à une circonstance extérieure : le danger dâune invasion des Ammonites sous leur roi Nahas.
Pour nous juger. Ce terme embrasse dans leur pensée lâadministration civile et le commandement militaire.
Le chagrin de Samuel se comprend, puisque la demande du peuple provenait de sa propre insuffisance et de lâinconduite de ses fils.
Câest ici une consolation que lâÃternel donne à son serviteur. Il lui fait comprendre que câest moins de sa personne que le peuple veut se défaire que de la forme de gouvernement qui a existé jusquâici et dâaprès laquelle Dieu lui-même suscitait, à lâheure qui lui plaisait, les libérateurs dont son peuple avait besoin. Le peuple est las de se trouver ainsi livré en quelque sorte au caprice divin : il prétend posséder un pouvoir permanent et propre à le défendre en tout temps. Mais en même temps que cette parole était une consolation pour Samuel, câétait une menace pour le peuple. Dieu veut dire : En réalité, câest à moi que sâadresse cet affront; ils continuent la conduite quâils ont tenue depuis le temps de Moïse. Ce quâils demandent dans un mauvais esprit, leur tournera à mal. Ils veulent un roi comme les nations en ont, et ils lâauront tel que les ont celles-ci. Câest en effet des mÅurs des souverains du temps quâest tirée la description suivante de la conduite despotique des futurs rois dâIsraël.
Ce nâest pas toi qui es en faute, mais eux seuls.
Sur son chariot : comme cochers.
Parmi ses cavaliers : comme ses gardes.
Devant son chariot : comme coureurs (2 Samuel 15:4). Tout ici suppose la violation expresse de Deutéronome 17:16, où se trouvent les premières recommandations à lâadresse des rois futurs.
Armée permanente.
Parfumeuses : pour les femmes du harem; en violation de Deutéronome 17:17.
Voir Lévitique 25:23, note.
Dîme : impôts excessifs et arbitraires, qui pèseront dâautant plus que jusque là Israël nâavait rien connu de semblable.
Vos jeunes gens. Ce terme, placé entre les servantes et les ânes, est étrange. Un léger changement donne le sens, peut-être préférable, de : vos bÅufs.
Après avoir prouvé aux Anciens que Dieu tenait compte de leur désir (versets 9 et 10), Samuel les congédie, afin dâattendre le moment que Dieu marquera pour convoquer lâassemblée du peuple entier où lâélection du roi pourra avoir lieu.
versets 1-22
1 et 2
Il établit ses fils : non pas pour lui succéder, mais pour le suppléer là où il ne pouvait pas se rendre lui-même. Câest ce que prouvent les mots à Béerséba, qui désignent une localité très éloignée du centre, à lâextrémité sud de la Terre Sainte. Samuel lui-même continuait à fonctionner pour le reste du pays.
Samuel ignorait sans doute cette conduite; car ces choses se passaient très loin de lui.
Donne-nous un roi. Dès longtemps les Juges nâavaient plus répondu aux besoins du peuple. Les exploits de Samson nâavaient rien produit de durable, et la faiblesse dâÃli avait laissé le pays dans une sorte dâanarchie à laquelle Samuel avait bien remédié jusquâà un certain point; mais il vieillissait, et en le voyant prêt à disparaître, les Anciens sentent le besoin de remplacer cette forme de gouvernement par une institution plus stable. Nous verrons par la parole du peuple 1 Samuel 12:12 quâà ces motifs tirés de lâétat intérieur dâIsraël sâen joignait un autre, dû à une circonstance extérieure : le danger dâune invasion des Ammonites sous leur roi Nahas.
Pour nous juger. Ce terme embrasse dans leur pensée lâadministration civile et le commandement militaire.
Le chagrin de Samuel se comprend, puisque la demande du peuple provenait de sa propre insuffisance et de lâinconduite de ses fils.
Câest ici une consolation que lâÃternel donne à son serviteur. Il lui fait comprendre que câest moins de sa personne que le peuple veut se défaire que de la forme de gouvernement qui a existé jusquâici et dâaprès laquelle Dieu lui-même suscitait, à lâheure qui lui plaisait, les libérateurs dont son peuple avait besoin. Le peuple est las de se trouver ainsi livré en quelque sorte au caprice divin : il prétend posséder un pouvoir permanent et propre à le défendre en tout temps. Mais en même temps que cette parole était une consolation pour Samuel, câétait une menace pour le peuple. Dieu veut dire : En réalité, câest à moi que sâadresse cet affront; ils continuent la conduite quâils ont tenue depuis le temps de Moïse. Ce quâils demandent dans un mauvais esprit, leur tournera à mal. Ils veulent un roi comme les nations en ont, et ils lâauront tel que les ont celles-ci. Câest en effet des mÅurs des souverains du temps quâest tirée la description suivante de la conduite despotique des futurs rois dâIsraël.
Ce nâest pas toi qui es en faute, mais eux seuls.
Sur son chariot : comme cochers.
Parmi ses cavaliers : comme ses gardes.
Devant son chariot : comme coureurs (2 Samuel 15:4). Tout ici suppose la violation expresse de Deutéronome 17:16, où se trouvent les premières recommandations à lâadresse des rois futurs.
Armée permanente.
Parfumeuses : pour les femmes du harem; en violation de Deutéronome 17:17.
Voir Lévitique 25:23, note.
Dîme : impôts excessifs et arbitraires, qui pèseront dâautant plus que jusque là Israël nâavait rien connu de semblable.
Vos jeunes gens. Ce terme, placé entre les servantes et les ânes, est étrange. Un léger changement donne le sens, peut-être préférable, de : vos bÅufs.
19 Ã 22
Après avoir prouvé aux Anciens que Dieu tenait compte de leur désir (versets 9 et 10), Samuel les congédie, afin dâattendre le moment que Dieu marquera pour convoquer lâassemblée du peuple entier où lâélection du roi pourra avoir lieu.