Jonathan lui-même paraît croire à un apaisement dans le cÅur de son père.
Jura encore. Ce mot sâapplique au serment, qui termine ce discours.
Câétait le moyen pour David de sâassurer des pensées secrètes de Saül sans sâexposer de nouveau aux dangers dâune rencontre avec lui.
Câest la nouvelle lune : le premier du mois, que lâon célébrait par des sacrifices et des repas (Nombres 10:10; Nombres 28:14-15). Le roi donnait sans doute ce jour-là un repas officiel. Le même usage est constaté en général chez tous les peuples païens.
Jusquâau troisième soir : parce que le second jour il devait, dâaprès la coutume, y avoir de nouveau un repas (verset 27).
Le sacrifice annuel. Il paraît par ce passage que les familles avaient coutume de se rassembler pour un sacrifice commun dans lâun des jours de nouvelle lune de chaque année. Nous avons vu que le père de Samuel avec toute sa famille allait toutes les années offrir un sacrifice et célébrer un repas de famille au sanctuaire à Silo; câétait peut-être un repas de ce. genre. Serait-ce par le fait de la dislocation du sanctuaire à cette époque-là que ces sacrifices de famille ne se célébraient pas au sanctuaire au moment de notre récit ?
Un mensonge destiné à sauver sa vie ne paraissait pas coupable à David.
Pourquoi me mènerais-tu ? en me refusant le congé que je te demande. Je préférerais dans ce cas périr ici de ta main.
La fin du discours est sous-entendue : malheur à moi !
Réponse indirecte à la question de David au verset 10.
La solennité de cette imprécation dans la première des deux suppositions étonne. Il semble que Jonathan veuille écarter de lui le soupçon de chercher, dans son propre intérêt, à éloigner David de la cour.
Comme il a été avec mon père : en le faisant monter sur le trône et en lui donnant la victoire sur ses ennemis.
Si je suis encore vivant. Il semble pressentir que le rejet de son père amènera sa mort et que celle-ci pourrait entraîner la sienne. Car il est décidé à ne pas séparer son sort de celui de son père, quoi quâil arrive.
Et Je ne mourrai pas. Il ressort clairement de cette expression que Jonathan avait compris la peusée de Dieu à lâégard de lâavenir de David. Et, comme câest lâusage en Orient quâun nouveau souverain se défasse de tous les membres de la famille du souverain précédent, qui pourraient fomenter des révoltes contre lui, il veut se mettre, lui-même et sa famille, à lâabri dâun pareil sort quand David sera monté sur le trône.
Jonathan semble voir quelquâun de ses descendants se rangeant parmi les ennemis de David et menacé dâêtre détruit avec eux, et il réclame dâavance de lui un généreux pardon. La suite a montré que cette prévision nâétait pas sans fondement (2 Samuel 9:1-13).
Jonathan appelle la malédiction sur les ennemis de David, et en même temps il oblige encore une fois David par serment à exercer sa miséricorde envers sa maison.
Car il lâaimait. Son amour était tel quâil ne pouvait supporter la pensée de relations hostiles et sanglantes entre David et sa famille.
Après ce moment dâeffusion dans lequel le lien dâamitié fut resserré entre eux à jamais, Jonathan reprend la demande de David, verset 5.
Au jour de lâaffaire : de la tentative de meurtre de son père, quâil sâabstient par délicatesse de désigner plus clairement.
Pierre dâEzel : ce mot signifie départ. Ce nom aurait-il été donné à cette occasion ? Les précautions dont Jonathan a le dessein de sâentourer proviennent sans doute de ce quâil se sentait étroitement surveillé. Il se donnera lâair de sortir pour sâexercer au tir de lâarc, dans lequel il excellait (2 Samuel 1:22).
Contre la paroi : probablement assis sur une espèce de divan qui occupait le haut de la table au fond de la salle.
Jonathan se leva. Il était sans doute assis dâun côté de son père; de lâautre côté devait se trouver David comme son gendre. à lâarrivée dâAbner, cousin de Saül et général de toute lâarmée, Jonathan se lève et lui cède sa place. Câest sans doute pour la même raison que le lendemain il ne se trouve pas non plus à côté de Saül, mais probablement en face de lui (verset 33).
Pas pur : Lévitique 11:24; Nombres 5:2.
Mon frère. Cette visite prétendue de son frère nâavait pas été mentionnée dans la proposition de David, verset 6.
Digne de mort. Saül voit dans cette absence de David un manque de respect à sa dignité royale.
On doit admirer ici le courage de Jonathan qui connaissait la violence de son père.
Il ne prit point part⦠La scène avait eu lien au commencement du repas, lorsque Saül sâétait aperçu de lâabsence de David.
Lâavait outragé. Sâil sâagit de David, tout est clair. Mais câétait plutôt Jonathan que Saül avait outragé (verset 30). Si le pronom le se rapporte à Jonathan, ces mots : à cause de David, doivent sâexpliquer dans ce sens, quâil était profondément affligé de ce que lâoutrage quâil venait de recevoir de son père au sujet de David prouvait décidément que la haine de Saül contre celui-ci était incurable.
Jonathan, voyant quâil nây a pas de témoin, reste après le départ du jeune garçon pour dire à son ami son dernier adieu.
Du côté du midi. Le texte est probablement corrompu, car le côté de lâhorizon dâoù vient David nâa pas la moindre, importance. Le mot traduit par midi peut signifier, par le changement dâune seule consonne, monceau de pierres (argob). Le sens de ces mots sâaccorde ainsi avec la parole du verset 19 à laquelle celle-ci fait certainement allusion.
Sâinclina trois fois. Plus Jonathan se montre plein de tendresse envers David, plus celui-ci sent le besoin de témoigner le respect quâil lui doit, comme au fils du roi.
Lâun sur lâautre : Sur le compte lâun de lâautre, en raison de la séparation profonde qui va intervenir entre eux.
David pleura abondamment. La situation de David était en quelque sorte désespérée. Où trouver un refuge contre Saül ? En Israël ? Il ne serait en sûreté nulle part. Chez les peuples voisins ? Câétaient tous des ennemis du peuple de Dieu. Et à quels dangers sa fuite ne laissait-elle pas sa famille exposée !
Cette fois câest Jonathan qui encourage David : Quoi quâil arrive, restons unis selon que nous nous le sommes promis; Dieu fera le reste.
Ce verset, dans lâhébreu, est le verset 1 du chapitre 21.
versets 1-42
Jonathan lui-même paraît croire à un apaisement dans le cÅur de son père.
Jura encore. Ce mot sâapplique au serment, qui termine ce discours.
Câétait le moyen pour David de sâassurer des pensées secrètes de Saül sans sâexposer de nouveau aux dangers dâune rencontre avec lui.
Câest la nouvelle lune : le premier du mois, que lâon célébrait par des sacrifices et des repas (Nombres 10:10; Nombres 28:14-15). Le roi donnait sans doute ce jour-là un repas officiel. Le même usage est constaté en général chez tous les peuples païens.
Jusquâau troisième soir : parce que le second jour il devait, dâaprès la coutume, y avoir de nouveau un repas (verset 27).
Le sacrifice annuel. Il paraît par ce passage que les familles avaient coutume de se rassembler pour un sacrifice commun dans lâun des jours de nouvelle lune de chaque année. Nous avons vu que le père de Samuel avec toute sa famille allait toutes les années offrir un sacrifice et célébrer un repas de famille au sanctuaire à Silo; câétait peut-être un repas de ce. genre. Serait-ce par le fait de la dislocation du sanctuaire à cette époque-là que ces sacrifices de famille ne se célébraient pas au sanctuaire au moment de notre récit ?
Un mensonge destiné à sauver sa vie ne paraissait pas coupable à David.
Pourquoi me mènerais-tu ? en me refusant le congé que je te demande. Je préférerais dans ce cas périr ici de ta main.
La fin du discours est sous-entendue : malheur à moi !
Réponse indirecte à la question de David au verset 10.
La solennité de cette imprécation dans la première des deux suppositions étonne. Il semble que Jonathan veuille écarter de lui le soupçon de chercher, dans son propre intérêt, à éloigner David de la cour.
Comme il a été avec mon père : en le faisant monter sur le trône et en lui donnant la victoire sur ses ennemis.
Si je suis encore vivant. Il semble pressentir que le rejet de son père amènera sa mort et que celle-ci pourrait entraîner la sienne. Car il est décidé à ne pas séparer son sort de celui de son père, quoi quâil arrive.
Et Je ne mourrai pas. Il ressort clairement de cette expression que Jonathan avait compris la peusée de Dieu à lâégard de lâavenir de David. Et, comme câest lâusage en Orient quâun nouveau souverain se défasse de tous les membres de la famille du souverain précédent, qui pourraient fomenter des révoltes contre lui, il veut se mettre, lui-même et sa famille, à lâabri dâun pareil sort quand David sera monté sur le trône.
Jonathan semble voir quelquâun de ses descendants se rangeant parmi les ennemis de David et menacé dâêtre détruit avec eux, et il réclame dâavance de lui un généreux pardon. La suite a montré que cette prévision nâétait pas sans fondement (2 Samuel 9:1-13).
16 et 17
Jonathan appelle la malédiction sur les ennemis de David, et en même temps il oblige encore une fois David par serment à exercer sa miséricorde envers sa maison.
Car il lâaimait. Son amour était tel quâil ne pouvait supporter la pensée de relations hostiles et sanglantes entre David et sa famille.
Après ce moment dâeffusion dans lequel le lien dâamitié fut resserré entre eux à jamais, Jonathan reprend la demande de David, verset 5.
Au jour de lâaffaire : de la tentative de meurtre de son père, quâil sâabstient par délicatesse de désigner plus clairement.
Pierre dâEzel : ce mot signifie départ. Ce nom aurait-il été donné à cette occasion ? Les précautions dont Jonathan a le dessein de sâentourer proviennent sans doute de ce quâil se sentait étroitement surveillé. Il se donnera lâair de sortir pour sâexercer au tir de lâarc, dans lequel il excellait (2 Samuel 1:22).
Contre la paroi : probablement assis sur une espèce de divan qui occupait le haut de la table au fond de la salle.
Jonathan se leva. Il était sans doute assis dâun côté de son père; de lâautre côté devait se trouver David comme son gendre. à lâarrivée dâAbner, cousin de Saül et général de toute lâarmée, Jonathan se lève et lui cède sa place. Câest sans doute pour la même raison que le lendemain il ne se trouve pas non plus à côté de Saül, mais probablement en face de lui (verset 33).
Pas pur : Lévitique 11:24; Nombres 5:2.
Mon frère. Cette visite prétendue de son frère nâavait pas été mentionnée dans la proposition de David, verset 6.
Digne de mort. Saül voit dans cette absence de David un manque de respect à sa dignité royale.
On doit admirer ici le courage de Jonathan qui connaissait la violence de son père.
Il ne prit point part⦠La scène avait eu lien au commencement du repas, lorsque Saül sâétait aperçu de lâabsence de David.
Lâavait outragé. Sâil sâagit de David, tout est clair. Mais câétait plutôt Jonathan que Saül avait outragé (verset 30). Si le pronom le se rapporte à Jonathan, ces mots : à cause de David, doivent sâexpliquer dans ce sens, quâil était profondément affligé de ce que lâoutrage quâil venait de recevoir de son père au sujet de David prouvait décidément que la haine de Saül contre celui-ci était incurable.
Jonathan, voyant quâil nây a pas de témoin, reste après le départ du jeune garçon pour dire à son ami son dernier adieu.
Du côté du midi. Le texte est probablement corrompu, car le côté de lâhorizon dâoù vient David nâa pas la moindre, importance. Le mot traduit par midi peut signifier, par le changement dâune seule consonne, monceau de pierres (argob). Le sens de ces mots sâaccorde ainsi avec la parole du verset 19 à laquelle celle-ci fait certainement allusion.
Sâinclina trois fois. Plus Jonathan se montre plein de tendresse envers David, plus celui-ci sent le besoin de témoigner le respect quâil lui doit, comme au fils du roi.
Lâun sur lâautre : Sur le compte lâun de lâautre, en raison de la séparation profonde qui va intervenir entre eux.
David pleura abondamment. La situation de David était en quelque sorte désespérée. Où trouver un refuge contre Saül ? En Israël ? Il ne serait en sûreté nulle part. Chez les peuples voisins ? Câétaient tous des ennemis du peuple de Dieu. Et à quels dangers sa fuite ne laissait-elle pas sa famille exposée !
Cette fois câest Jonathan qui encourage David : Quoi quâil arrive, restons unis selon que nous nous le sommes promis; Dieu fera le reste.
Ce verset, dans lâhébreu, est le verset 1 du chapitre 21.